Toutes les organisations - publiques comme privées - sont concernées pour intégrer les référentiels ESG, investir dans les secteurs d’avenir, et accélérer la transition en diminuant leur soutien aux industries polluantes, voire en désinvestissant.
Le secteur de la gestion d'actifs a joué et continue à jouer son rôle de catalyseur de la transition écologique pour exercer une pression saine et constante sur les émetteurs. Ce pouvoir de pression et d’impulsion de la sphère financière ne suffira cependant pas à infléchir radicalement les courbes d’émissions de CO₂.
Les entreprises ont fait une partie du chemin et mettent les Etats face à leurs responsabilités : elles ne pourront pas aller plus loin si ceux-ci ne les aident pas, par des réglementations exigeantes et en les protégeant sur la grande scène du commerce mondial. Ainsi, la crise climatique remet sur le devant de la scène le rôle des Etats.
Nicolas de Jenlis, Associé Sustainability de Deloitte France
Les politiques de réciprocité en matière commerciale sont du ressort des Etats qui seuls peuvent éviter les distorsions de concurrence et créer des règles du jeu égales pour tous. Les citoyens attendent des Etats engagés qu’ils tirent vers le haut les Etats encore réfractaires au travers d’une nouvelle donne du commerce mondial.
L’Europe, dont l’Etat français, doit faire face à une vivace concurrence internationale sur le plan des politiques de soutiens financiers massifs en faveur d’une politique industrielle verte.
Les avancées règlementaires et technologiques constituent des leviers intéressants pour conduire la mutation environnementale et sociale de nos sociétés, mais il est vital de redoubler d’efforts sur la question des investissements pour préserver la compétitivité de nos industries.
Lucille Chabanel, Associée Tax & Legal de Deloitte France
En effet, la Chine – au travers son plan quinquennal chinois présenté fin 2021 - et les Etats-Unis avec leur Inflation Reduction Act notamment, ont pris les devants en déployant des mesures incitatives.
Utiliser la fiscalité comme levier pour atteindre les engagements de "neutralité carbone" en 2050
La France doit se saisir de la problématique en développant les meilleurs outils financiers et fiscaux pour accélérer la transition écologique et énergétique.
Dans le cadre de son plan France 2030, l’Etat français affiche clairement son ambition : réindustrialiser le pays tout en s’assurant de faire de la France la première nation européenne de l’industrie verte. Atteindre ces objectifs ne pourra se faire qu’en mobilisant toutes les forces vives de nos territoires.
(source : Ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
Plusieurs dispositions de la loi Industrie verte visent à améliorer et accélérer les procédures et les dépollutions et à faciliter l’implantation des sites industriels. Afin de financer ces projets bas-carbone, l’épargne privée sera aussi mobilisée. Le projet de loi prévoit également la création de labels pour identifier et fiabiliser les investissements en faveur des technologies vertes.