Les consommateurs veulent des preuves des engagements pris par les entreprises en termes d’alimentation durable. En réponse, les filières alimentaires doivent créer des plateformes pour collecter et consolider des données et des indicateurs du champ à l’assiette. Ces premières plateformes voient le jour.
Article co-écrit avec Guillaume PY, Manager
En France, la production agricole est accusée de bien des maux : elle représente 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), conduit à des pertes de biodiversité indéniables et n’assure pas une rémunération satisfaisante à tous les producteurs. S’y ajoutent une pression réglementaire et des attentes consommateurs croissantes appelant toutes les filières alimentaires à réduire ces impacts négatifs – par exemple à travers le changement de pratiques agricoles ou la reformulation de produits. D’où la nécessité, afin de pouvoir mesurer et suivre dans le temps ces impacts, de disposer d’outils pour calculer des indicateurs sur l’ensemble de la chaîne de valeur, et ce de façon transparente.
Alors qu’afficher un label ne suffit plus pour se différencier, peu d’acteurs communiquent à ce jour sur des données issues de leur chaîne d’approvisionnement. Pourtant, avec la digitalisation croissante, de multiples données sont générées en masse, par exemple grâce à la télédétection et les capteurs embarqués. Une myriade d’entreprises de data agricole et d’AgTech a vu le jour et rend possible la construction de plateformes pouvant tracer les impacts des denrées alimentaires de l’amont au produit fini. Ces infrastructures doivent permettre également de fixer des objectifs transverses et de mettre en place des plans d’actions pour les atteindre.
Forts de ces convictions, nous créons et orchestrons un écosystème de collecte et de traitement des données pour nos clients. Mettre en place un consortium de partenaires permet de disposer des compétences nécessaires pour automatiser la collecte des données lorsque c’est possible, analyser leur qualité, les trier et les consolider, et enfin calculer les impacts environnementaux et sociaux d’un produit.
Les clients ayant initié cette démarche ont d’ores et déjà une connaissance plus fine de l’impact de leurs produits. Ils peuvent se fixer des priorités d’actions pour le court et moyen terme, suivre régulièrement leurs progrès et apporter demain des preuves au bénéfice de l’ensemble de leurs parties prenantes.
Et vous, êtes-vous prêts à initier cette démarche ?