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Co-construire des filières durables

Article co-écrit par Fanny Lange, Julie Cunat, Amina Galiano, Directrices, et Maxime Ghafari, Manager dans les équipes Sustainability de Deloitte France.

Accélérer la transformation du monde agricole et agroalimentaire passera par la mise à profit des expertises de tous les acteurs des filières et la co-construction de démarches de progrès durables.

La qualité sanitaire et organoleptique des matières premières ne suffit plus. Depuis plus de 15 ans, les acteurs de l’aval (industriels, distributeurs et acteurs de la restauration) s’engagent aussi sur la traçabilité d’ingrédients plus respectueux de l’environnement. Pour répondre à ces enjeux, des cahiers de charges exigeants sur les intrants, la préservation de la biodiversité, la juste rémunération, et autres pratiques vertueuses ont été définis pour créer des filières transparentes et génératrices de valeur.

Nos convictions

 

Pour transformer les modèles avec ambition et réalisme, il faut co-construire plutôt qu’imposer. C’est pourquoi, filière par filière, avec une vision à 360° des enjeux de durabilité, une connaissance fine des écosystèmes et une expertise agronomique et technique solide, nous :

  • Intégrons dès le début de la démarche tous les acteurs de la chaîne de valeur. Ainsi, donneurs d’ordre (industriels, grande distribution alimentaire et restauration hors domicile), producteurs, experts et instituts techniques, ONGs, croisent leurs expertises et challengent collectivement l’identification des enjeux et la définition des objectifs et pratiques à mettre en œuvre ;
  • Donnons un rôle central à l’agriculteur dans la transition de ses filières. Il est essentiel de mettre à profit son expertise, sa connaissance terrain, en prenant en compte la faisabilité opérationnelle des transformations demandées ainsi que les besoins concrets d’accompagnement qui en découlent.

Une méthodologie qui fait du collectif la clé d’une transition réussie

 

Mettre tous les acteurs autour de la table et jouer notre rôle de tiers de confiance au service du collectif permet de :

Dresser un état des lieux des pratiques pour bâtir sur l’existant et partager les expériences réussies ;

Définir un niveau d’ambition, et des objectifs de progrès dans une feuille de route ambitieuse et réaliste ;

Lister les besoins concrets d’accompagnement, les leviers techniques, financiers, de formation, et les garanties nécessaires pour déployer cette feuille de route.

Seuls, ni les industriels, ni les ONGs, ni les producteurs n’ont le pouvoir d’assurer la transition. Ensemble, ils bâtissent les conditions d’une transition ambitieuse mais aussi réaliste et mesurable. Contrats pluriannuels, engagements publics, formations, financement des surcoûts, systèmes assurantiels ou de gestion des risques, etc. ; autant de leviers concrets au service de plans de progrès à même d’assurer une transformation profonde mais aussi pérenne des filières, mesurée et pilotée par des indicateurs de performance.

Des exemples de dynamique collective comme levier de transformation durable au sein des filières

 

  • Politique bien-être animal d’une enseigne de distribution co-construite avec les fournisseurs des différentes filières, en collaboration avec les éleveurs mais également les ONG wellfaristes et les experts des instituts techniques et de recherche. Cette dynamique collective a permis d’aboutir à des objectifs ambitieux et une feuille de route réaliste qui engage l’ensemble de la filière dans une transformation profonde sur plusieurs années ;
  • Politique filières fruits et légumes d’un acteur majeur de l’agroalimentaire co-construite avec les fournisseurs et un comité de parties prenantes externes, de la définition des objectifs aux indicateurs de pilotage, en passant par les plans d’actions opérationnels filière par filière. Cette approche a favorisé une appropriation de la dynamique de transition par les principaux acteurs du changement et un partage transparent des difficultés de terrain et économiques par rapport aux attentes des parties prenantes ;
  • Cahiers des charges de pratiques agricoles : les démarches de durabilité des industries agro-alimentaires sont régulièrement enrichies pour prendre en compte dans les cahiers des charges les nouvelles connaissances produites, sur le rôle du sol par exemple, par les instituts de recherche mais également via les projets pilotes mis en œuvre sur le terrain par les agriculteurs des filières.

Nous sommes convaincus que la co-construction est la seule voie pérenne de transformation des modèles. Et vous ?

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