L’adoption du cloud est une priorité pour les organisations, quel que soit le secteur ou le pays dans lequel elles évoluent. Offrant une infrastructure évolutive, le cloud constitue un axe de transformation considérable permettant d’optimiser les coûts et d’obtenir une agilité opérationnelle importante. Dans un contexte économique et géopolitique sous tension, la souveraineté du cloud constitue un enjeu crucial pour les organisations.
Il est indispensable de bien appréhender la souveraineté des données sur le Cloud, de contrôler l’accès aux informations sensibles pour préserver ces données dans un environnement de confiance tout en libérant leur véritable valeur.
Didier Descombes, Associé Deloitte France, Cloud transformation
Différentes définitions existent pour parler de souveraineté. Néanmoins, il s’agit pour les organisations d’envisager cette souveraineté du cloud comme un véritable chemin vers la résilience et l’adaptabilité. Tracer cette voie les aidera à mieux contrôler leurs données mais également leurs actifs numériques, à améliorer leur conformité ainsi que leur autonomie opérationnelle, le tout en tirant partie des technologies émergentes.
Tout d’abord en évaluant la souveraineté technique de l’organisation dans le cloud. Deloitte a ainsi développé un framework complet couvrant l'ensemble de la chaîne de valeur du cloud. Cette méthodologie s'applique aux organisations issues tant du secteur public que du secteur privé, et peut être utilisée pour évaluer le niveau de maturité d'une organisation en matière de souveraineté dans le cloud et d’établir ainsi des recommandations stratégiques, opérationnelles et organisationnelles.
Toutes les organisations, et en premier lieu les opérateurs d’importance vitale ainsi que celles issues des secteurs publics, de la banque, de l’assurance ou encore de la santé, se doivent d’intégrer l’enjeu de la souveraineté à leur stratégie en l’adaptant à leurs métiers le plus tôt possible, afin de créer une gouvernance adaptée.
La création d’un poste de « Chief Sovereignty Officer » (CSO) est même envisagée dans certaines entreprises afin d’agréger l’ensemble des réponses liées à la souveraineté, initialement réparties entre différentes fonctions. L’établissement de cette nouvelle fonction de CSO permettrait d’organiser et de planifier cette souveraineté au service d’une croissance pérenne et responsable.