Représentant environ un quart1 de l’empreinte carbone des ménages, en troisième place après les transports et le logement, l’agriculture et l’alimentation font partie des secteurs prioritaires de la transition écologique. De nombreux leviers peuvent être actionnés pour renforcer la durabilité de notre système alimentaire, en travaillant en particulier à la transformation de nos modes de production et de nos modes de consommation.
Avec l’objectif d’éclairer le consommateur sur l’empreinte écologique d’un produit ou d’un service, l’affichage environnemental a été choisi pour servir de catalyseur de la transformation de nos modes de consommation. En apportant une information simple et lisible, celui-ci lui permettra de devenir « consom’acteur » en orientant son choix vers des produits à moindre impact.
Plusieurs travaux et expérimentations ont été conduits ces dernières années à l’échelle européenne et à l’échelle française. La France a décidé de passer à l’action en se positionnant comme un laboratoire d’innovation sur le sujet. Ainsi, les pouvoirs publics ont confié à l’ADEME la mission de bâtir une méthodologie, avec la volonté de rendre l’affichage environnemental obligatoire dès 2025 pour les secteurs alimentaire et textile.
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L’affichage environnemental désigne « toute démarche visant à transmettre aux consommateurs, en situation de choix et d’achat alimentaire, des informations sur les caractéristiques environnementales des produits proposés sur le marché »2. Ainsi, il vise à informer les consommateurs sur les impacts environnementaux des produits et à comparer les aliments entre eux.
Pour les produits alimentaires, l’affichage environnemental sera proposé selon un mode « volontaire encadré » dès début 20243, suivi d’une mise en application obligatoire dès début 2025, comme annoncé dans le document de travail3 publié le 13 juillet 2023.
Toute entreprise qui fabrique ou vend des produits alimentaires, français comme d’importation, sera concernée.
Une méthodologie développée par les pouvoirs publics pour informer le consommateur
Structurer la collecte, le partage et l’usage des données
L’affichage environnemental, une évolution qui s'impose à plus d'un titre et dont le secteur agroalimentaire a tout intérêt à s'emparer.
…par les consommateurs qui ont déjà des calculateurs à leur disposition. Une méthode d’affichage environnemental commune permettra de renforcer et de crédibiliser cette évolution souhaitée. Cela permettra également d’enrichir la communication de vos engagements et de vos démarches, auprès de parties prenantes en attente de preuves concrètes (consommateurs, ONG, associations, investisseurs, politiques…).
La volonté d’intégrer de plus en plus de données spécifiques pour l’affichage environnemental, permettra de piloter des démarches de progrès et d’éco-conception, qui pourront ainsi mieux se valoriser.
… à une réglementation de plus en plus orientée vers la mesure et donc la donnée. Les acteurs ont donc tout intérêt à anticiper cette évolution et à s’organiser pour collecter et traiter des données qui seront également nécessaires à de nouvelles réglementations telles que la CSRD ou des dispositifs d’incitation notamment pour l’amont agricole.