Les augmentations en 2021 du salaire de base ont été fortement impactées par le nombre notable d’absence d’augmentation, avec un budget médian de 0,6% pour les OETAM et les Cadres. L’effet de la COVID-19 se fait pleinement ressentir, avec des gels salariaux plus importants qu’en 2020. Près de 45% des titulaires n’ont pas connu d’évolution de leur salaire de base en 2021, et près de 30% ont vu leur salaire augmenter de moins de 2%.
La reconduction de la prime « PEPA » en 2021 a été officialisée au 2ème trimestre de cette même année, ne laissant que peu de temps aux entreprises pour se saisir de ce dispositif fiscalement avantageux. Ainsi, seulement 18% des entreprises participantes (soit un recul de 5% par rapport à 2020) ont utilisé la prime PEPA.
Les budgets d’augmentations prévisionnels pour 2022 sont de 1,8% pour les deux catégories socioprofessionnelles (OETAM et Cadres), dans un contexte d’inflation plus fort que l’an passé. Nous constatons, au-delà de cet alignement, une évolution cohérente après une année 2021 marquée par un net ralentissement. Le poids des enveloppes d’augmentations individuelles est moins marqué cette année mais reste cependant le véhicule d’augmentation privilégié pour la population Cadre.
Les effets de la Covid-19 sur les évolutions salariales se font encore ressentir en 2021 avec une baisse significative des bénéficiaires ainsi que des montants versés. La projection Deloitte des budgets d’augmentations salariales sur les trois prochaines années prévoit un retour progressif aux budgets d’augmentations d’avant-crise sanitaire, sur fond de regain de croissance dès 2022. Les prévisions du marché général français restent pour autant prudentes, bien qu’en hausse.
La rémunération des jeunes diplômés répond à des critères explicitement définis (diplômes, classement de l’établissement scolaire, précédentes expériences professionnelles via des stages ou de l’apprentissage…). La médiane du salaire de base des jeunes diplômés du marché général français (tous secteurs d’activité confondus) ayant un statut cadre est de 38 853 euros. La médiane de leur rémunération totale est quant à elle de 42 192 euros.
La tendance constatée en 2020 – celle d’une stagnation pour l’égalité salariale f/h – sur le marché français se poursuit sur 2021 avec un écart salarial moyen de 3,7% entre les femmes et les hommes. Cette seconde année blanche liée à la crise a impacté l’égalité professionnelle et a interrompu l'évolution progressive que l’on connaissait depuis plusieurs années. A ce titre, les écarts salariaux constatés en 2021 redeviennent proches de ceux constatés en 2017 (3,3%) et le plafond de verre perdure.
La sous-consommation au premier semestre 2020 en santé et prévoyance liée à la crise sanitaire a été suivie d’un rattrapage sur fin 2020. On constate en tout une sous-consommation limitée sur l’exercice (entre 7 et 10% par rapport à un exercice normal). Après une suspension de la réforme des retraites en raison de la crise sanitaire, le Président de la République a affirmé lors de ses dernières apparitions que le projet serait bien relancé, autour du recul de l’âge de départ à la retraite et d’un nivellement des différents régimes.
Opens in new window