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Rémunérations individuelles 2020

Augmentations salariales à l’aune des crises sociale et sanitaire : léger recul du pouvoir d’achat en 2020 et prévision à la baisse pour 2021

La 9e édition de l'étude annuelle sur les rémunérations apporte un éclairage sur les évolutions salariales en 2020 et sur les prévisions des entreprises pour 2021.

Un ralentissement de la dynamique d’évolution des augmentations salariales

 

Après plusieurs années d’augmentations constantes, nous observons un ralentissement des augmentations salariales ayant un impact modéré sur le pouvoir d’achat du fait d’un inflation contenue sur la même période.

Parmi les tendances observées :

  • Les augmentations distribuées en 2020 ont été de l’ordre de 2,0% pour les OETAM et 2,3% pour les cadres. Cela représente un léger recul par rapport à 2019, respectivement de 0,4 points (2,4%) et de 0,5 points (2.8%).
  • L’écart de rémunération entre l’Île-de-France et les régions se maintient cette année entre 6% et 7% tout comme l’écart inter-région qui reste de l’ordre de 3% maximum.
  • Comme les années précédentes, l’écart de rémunération observé entre les PME (moins de 50 millions d’euros de CA) et les grandes entreprises (plus de 1 milliard d’euros de CA) est de l’ordre de dix points en salaire de base et en rémunération totale.

 

Les parts variables orientées à la baisse avec une prime PEPA sélective fonction de la contribution au maintien de l’activité lors du confinement

 

Selon les niveaux de responsabilité et les filières de métiers, la part variable représente 1 à 3 mois de salaire de base. Le pay-out (rapport entre le bonus versé et le bonus cible) est en baisse de 4 points après plusieurs années de stabilité (84% en 2020 versus 88% en 2019).

Concernant les cadres, population la plus impactée sur cet agrégat, les montants de bonus versés sont en baisse en nombre de bénéficiaires et en montant, avec un recul du montant moyen versé de 6,2%.

Au niveau de la prime PEPA, moins d’1/4 des entreprises participantes (contre près de 60% l’an passé) ont versé cette prime au profit de 23% des OETAM et seulement 6% des cadres avec une baisse de 30% du montant médian atteignant cette année 327 euros. Ce dispositif a été utilisé cette année principalement par les entreprises ayant continué à mobiliser leur capital humain – notamment les OETAM - lors du confinement en tenant compte de la présence sur site pour la distribution.

En rupture avec les pratiques des précédentes années, nous observons une stabilité des montants ainsi que du nombre de bénéficiaires de l'épargne salariale.

 

Une stagnation des écarts salariaux femmes/hommes

 

Face aux priorités de maintien de l’emploi et du pouvoir d’achat, les écarts salariaux et le plafond de verre demeurent.
L’écart salarial entre les femmes et les hommes stagne à plus de 3,0% en moyenne (entre 2,6% et 7,6% selon le niveau de responsabilité), sans que l’on constate des pratiques d’augmentation différenciée cette année en faveur des femmes.

 

Santé et retraite : des évolutions à anticiper

 

La crise sanitaire a impacté les régimes de complémentaire santé via une baisse de la consommation sur le premier semestre 2020. L’évolution des comptes de résultats des différents régimes de couverture sociale devra être suivie attentivement afin de connaître l’impact global réel de cette situation.

Le contexte a aussi contraint la suspension du projet de réforme sur les retraites. Quant aux régimes de retraite supplémentaire, leurs évolutions trouvent davantage leurs origines dans des modifications réglementaires, passées et à venir.

 

Les prévisions d’augmentation marquées par l’incertitude

 

Dans un contexte anticipé d’inflation plus faible que l’an passé et de manque de visibilité sur la reprise économique, les prévisions d’augmentation sont prudentes pour 2021 avec 1,5% pour les OETAM et 1,7% pour les cadres (contre 2,1% pour les deux catégories socioprofessionnelles l’an passé à la même date). Elles marquent une rupture avec la dynamique d’évolution salariale que nous avons connu ces précédentes années.

Prenant en compte le contexte actuel ainsi que des indicateurs de l’INSEE au niveau du taux de croissance du PIB, du taux d’inflation, du taux de chômage et les projections macroéconomiques réalisées par la Banque de France, nous anticipations une reprise des tendances historiques d’augmentation à compter de 2023 tout en anticipant une perte potentielle de pouvoir d’achat très marquée sur 2021.

Enquête flash septembre 2020

 

En juillet 2020, nous avons lancé notre étude annuelle sur les rémunérations individuelles 2020-2021. Retrouvez dans cette enquête flash les prévisions actualisées au mois de septembre avec : les tendances des budgets NAO par secteur d’activité, les tendances sur les gels salariaux ainsi que sur les augmentations individuelles.

Télécharger l'enquête flash

Enquête flash décembre 2020

 

Dans cette seconde enquête flash, nous revenons sur les prévisions de septembre 2020 afin de voir l’évolution des tendances de rémunération actualisées au mois de décembre. Vous pourrez y retrouver de nouveaux éléments sur les budgets par secteur d’activité, les gels salariaux et les augmentation individuelles.

Télécharger l'enquête flash

Prévisions sur les tendances de rémunération 2021

 

Vous retrouverez dans cette enquête flash les 4 grandes tendances de rémunération en prévision pour 2021 :

  • Des prévisions d’ augmentations en recul qui se stabilisent sur le 1er trimestre ;
  • Des budgets d’augmentation en rupture par rapport aux années précédentes face à l’incertitude de la reprise économique ;
  • Des budgets d’égalité professionnelle délaissés sur fond de crise sociale et économique ;
  • Des mesures télétravail qui s’invitent à la table des négociations.

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Enquête flash novembre 2021

 

Vous retrouverez dans cette enquête flash les 4 grandes tendances de rémunération en prévision pour 2022 :

  • Une revue à la hausse des budgets d’augmentation sur fond
    d’inflation et d’une reprise économique incertaine ;
  • Des budgets d’égalité professionnelle à nouveau délaissés tandis
    que les écarts salariaux F-H stagnent ;
  • Une baisse des intentions de versement de la prime PEPA avec
    une stabilité des montants ;
  • Une tendance au recours au télétravail qui se poursuit.

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