Bien que les employeurs aient progressé pour répondre aux attentes élevées de la génération Z et des millennials, elles demeurent largement insatisfaites.

• La satisfaction concernant l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée s'est améliorée, tout comme les avancées des employeurs en matière de diversité, équité et inclusion, d'investissement socialement responsable, d'impact sociétal et de durabilité environnementale.
• Bien que les répondants reconnaissent que des améliorations peuvent être observées, la majorité reste insatisfaite de l'impact sociétal global des entreprises. Moins de la moitié d'entre eux pensent que les entreprises ont un impact positif sur la société. Les membres de la génération Z sont légèrement plus enclins à croire que les entreprises ont un impact positif (48 % contre 44 % pour les millennials).
• Les attentes des générations Z et Y envers leurs employeurs et les entreprises en général sont élevées. Elles continuent de penser que les dirigeants d'entreprise ont un rôle important à jouer dans le traitement des questions sociales et environnementales.

Notre enquête a été menée auprès de 14 483 membres de la génération Z et de 8 373 millennials dans 44 pays. Leurs réponses révèlent comment les événements perturbateurs de ces dernières années ont façonné leurs vies et leurs points de vue, et soulignent que même s'ils reconnaissent certains changements positifs, ils restent profondément préoccupés par leur avenir.

Une fois de plus, le coût élevé de la vie est leur principale préoccupation sociétale, avec le chômage et le changement climatique. La moitié des membres de ces générations déclare vivre au jour le jour et accepte des emplois secondaires pour joindre les deux bouts.

L'incertitude économique les pousse à reporter les grandes décisions de leur vie - beaucoup estiment qu'il sera plus difficile ou impossible d'acheter une maison, de fonder une famille, de demander une promotion ou de commencer un nouvel emploi si l'économie ne s'améliore pas.

"Dans un environnement socio - économique difficile, on observe un renforcement de la bipolarisation de la consommation des GenZ et des millennials tiraillés par une volonté de préserver leur environnement et des questionnements profonds sur leur capacité financière actuelle et à venir."

Yannick Franc, Associé Conseil, responsable du Retail

77 % des membres de la génération Z et 75 % des millennials qui occupent actuellement des postes à distance ou hybrides envisageraient de chercher un nouvel emploi si leur employeur leur exigeait de travailler sur place à temps plein.

La pandémie a incité les jeunes à reconsidérer le rôle que joue travail dans leur vie. Alors que 49 % des membres de la génération Z et 62 % des millennials affirment que le travail est au cœur de leur identité, ils accordent une grande importance à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée - un trait de caractère qu'ils admirent chez leurs pairs et qui est leur premier critère de choix d'un nouvel employeur.

Pour parvenir à un meilleur équilibre, les membres de la génération Z et les millennials souhaitent bénéficier d'une certaine souplesse quant au lieu et au moment où ils travaillent. De nombreuses personnes interrogées travaillent désormais de manière hybride ou à distance, un avantage qu'elles apprécient énormément.

Les membres de ces deux générations aimeraient également que leurs employeurs offrent : de meilleures opportunités d’évolution aux employés à temps partiel, davantage d'emplois à temps partiel en général, la possibilité d'horaires plus flexibles pour les employés à temps plein (par exemple la semaine de 4 jours).

"L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle était déjà un enjeu majeur des organisations avec la crise sanitaire et cette dernière n’a fait qu’accentuer ce besoin auprès de collaborateurs qui souhaitent désormais plus de flexibilité que jamais. Les organisations doivent s’adapter en intégrant cet élément dans la gestion de son personnel, qu’il soit constitué de ses propres collaborateurs ou de collaborateurs extérieurs de son écosystème travaillant ponctuellement en fonction des besoins de l’organisation tout in."

Franck Chéron, Associé Conseil Capital Humain

Près de la moitié des membres de la génération Z et quatre millennials sur dix se déclarent stressés la plupart du temps ou en permanence. La majorité des personnes interrogées considèrent que le soutien et les politiques en matière de santé mentale sont très importants lorsqu'elles envisagent de travailler dans une nouvelle entreprise. Et de nombreux répondants estiment que leurs employeurs accordent une réelle importance à la santé mentale et sont à l'origine de changements positifs.

Cependant, malgré ces progrès, le soutien et les ressources en matière de santé mentale sont encore sous-utilisés, et de nombreuses personnes ne pensent pas pouvoir en discuter avec leur employeur.

Six répondants sur dix déclarent avoir été inquiets au sujet de l'environnement au cours du mois écoulé, et ces inquiétudes influencent leurs décisions de carrière et de mode de vie. Environ un sur six a déjà changé d'emploi ou de secteur d'activité en raison des préoccupations climatiques, et un autre quart prévoit de le faire à l'avenir. Ils aspirent à jouer un rôle moteur dans le changement au sein de leur organisation.

Environ la moitié des membres de la génération Z et Y déclare avoir exercé des pressions sur les entreprises afin qu'elles agissent en faveur du changement climatique, mais peu de personnes interrogées estiment avoir la capacité d'influencer leur entreprise en matière de développement durable.

Les membres de la génération Z et les millennials souhaitent que leurs employeurs les soutiennent et leur donnent les moyens de prendre des décisions plus durables dans leur vie, tout en développant les compétences nécessaires pour une transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

"Ces générations sont ceux qui vivent actuellement les impacts visibles de la mutation écologique nécessaire pour eux mais aussi pour les prochaines générations. Au-delà d’être uniquement considérés comme des collaborateurs, les organisations doivent prendre conscience qu’ils sont aussi, voire en premier lieu, des citoyens et des consommateurs. Demain, la rétention et l’attraction des collaborateurs se feront par l’impact écologique et sociétale des organisations."

Franck Chéron, Associé Conseil Capital Humain