Point de vue

Résilience opérationnelle

Identifier l’approche répondant aux spécificités de l’entreprise


L'objectif de la résilience est simple : gérer rapidement et successivement trois phases – Réagir face à la crise, Se remettre de ses conséquences et Capitaliser sur ses enseignements – afin d’être en mesure de répondre à tout évènement perturbateur.

Cependant, la démarche à suivre pour atteindre cet objectif peut varier considérablement en fonction de la nature de l’évènement. La façon dont une entreprise mobilise ses ressources face à un tsunami qui inonde une usine est résolument différente de la manière dont elle pourrait être amenée à devoir redéfinir ses stratégies d'innovation pour poursuivre ses activités, dans un environnement où de nouvelles réglementations (climats, protection de la vie privée, …) sont de plus en plus nombreuses.

C’est pourquoi en matière de résilience, le contexte est clé. Une approche "standard" déployée face à n’importe quel type d’évènement n’est donc pas envisageable.

 

La résilience organisationnelle représente la capacité d'une entreprise à se préparer aux perturbations et aux crises, à s'adapter et à se développer dans un environnement en constante évolution. Elle n'est pas uniquement défensive, mais également proactive. En renforçant les capacités d'agilité, d'adaptation, d'apprentissage et de régénération, elle permet aux organisations de gérer des événements plus complexes, plus graves, et d'être prêtes à faire face à l'avenir plus sereinement.

Contexte du rapport

En fin d’année 2022, Deloitte a mené 20 entretiens avec des dirigeants d’entreprises internationales, afin de comprendre comment est mise en œuvre la résilience au sein de leur entreprise. Cette étude a été réalisée auprès d’acteurs occupant tous un poste de direction au sein d'une entreprise représentant au minimum 4 milliards de dollars de revenus annuels.

Les zones géographiques dans lesquelles les entreprises de ces dirigeants sont implantées sont l’Amérique du Nord, le Royaume-Uni, l’Union européenne et l’Asie-Pacifique, couvrant une grande typologie de secteurs d’activité : produits de consommation, télécommunications, technologie, automobile, vente au détail, fabrication, sciences de la vie et soins de santé, services financiers.

 

Méthodologie d'analyse

Les réponses aux entretiens ont été analysées afin de mieux comprendre :

  • l'étendue de la stratégie de résilience : opérationnelle ou organisationnelle à l'échelle de l'entreprise,
  • le positionnement des réponses en matière de résilience : défensives ou proactives,
  • Les vulnérabilités et lacunes les plus communément observées en matière de résilience : impact des futures réglementations, événements climatiques, rupture de chaînes d'approvisionnement…
  • Les défis et obstacles associés à la résilience : besoin de restructurer la gouvernance, besoin de compétences techniques supplémentaires,
  • Les stratégies de résilience et les indicateurs clés de performance : risques identifiés, scénarios anticipés, facteurs clés de succès et amélioration continue.

 

Quels sont les apports de cette enquête ?

Pour aider les dirigeants à intégrer la résilience de manière plus systématique dans leur entreprise, nous avons analysé leurs perceptions et attentes sur ce sujet afin de mettre en évidence quatre approches principales pouvant être adoptées par les organisations en fonction de leur contexte et des aléas extérieurs auxquelles elles sont exposées.

Concrètement, les quatre approches adoptées par les entreprises sont les suivantes :

  • La défense opérationnelle, qui se concentre sur les perturbations immédiates et isolées dans l’entreprise,
  • La défense organisationnelle, qui positionne la résilience comme une stratégie coordonnée à l’échelle de l’entreprise,
  • L’offensive opérationnelle, qui permet d’adopter une approche proactive de la résilience mais uniquement sur un périmètre défini de l’entreprise,
  • L’offensive organisationnelle, qui fait de la résilience une priorité stratégique à l’échelle de l’entreprise et qui transforme les activités en prévision des perturbations potentielles.

Nous explorons, pour chacune des approches possibles, les opportunités et défis associés, ainsi que les risques potentiellement générés par le fait de restreindre la résilience uniquement à un outil de réponse aux crises à court terme.

One size doesn’t fit all

${sous_titre}

Four postures toward resilience