2021 a constitué une année de transition pour les banques après une année 2020 marquée par l’épidémie Covid-19 et les crises sanitaires et économiques qui s’en sont suivies. Les banques ont d’ailleurs bien traversé cette période en s’appuyant sur une solidité financière forte et une hausse du coût du risque qui est finalement restée maîtrisée et gérable.
Le début de l’année 2022 a été marqué par la guerre en Ukraine qui, à ce stade, a des effets limités sur les banques. Peu sont directement – ou de façon peu significative - exposées à l’Ukraine ou la Russie. Il est par ailleurs trop tôt pour estimer l’impact sur la situation financière de leurs clients affectés par cette guerre et donc in fine sur le coût du risque porté par les banques.
Les attentes du régulateur évoluent aussi pour prendre en compte la transformation à venir des modèles des banques : renforcement des exigences en matière de sécurité financière autour des cryptoactifs, intégration du risque climatique dans les dispositifs de solvabilité et renforcement de l’information extra-financière (pilier 3 ESG, taxonomie européenne), encadrement de nouvelles pratiques en termes de paiement. Les points d’attention plus traditionnels tels que la solvabilité, la résilience opérationnelle ou la gouvernance restent néanmoins encore aussi des priorités du régulateur.
2022, c’est donc le début d’une nouvelle ère, pour les banques, caractérisée par le placement des facteurs sociétaux et environnementaux au coeur de leur stratégie, de nouvelles opportunités en matière de produits et de gestion de la relation client suite à l’émergence du Web 3 et une gestion des ressources humaines à adapter aux nouveaux modes de travail hybride.