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Banking Trends 2022

Le début d'une nouvelle ère

 

2021 a constitué une année de transition pour les banques après une année 2020 marquée par l’épidémie Covid-19 et les crises sanitaires et économiques qui s’en sont suivies. Les banques ont d’ailleurs bien traversé cette période en s’appuyant sur une solidité financière forte et une hausse du coût du risque qui est finalement restée maîtrisée et gérable.

Le début de l’année 2022 a été marqué par la guerre en Ukraine qui, à ce stade, a des effets limités sur les banques. Peu sont directement – ou de façon peu significative - exposées à l’Ukraine ou la Russie. Il est par ailleurs trop tôt pour estimer l’impact sur la situation financière de leurs clients affectés par cette guerre et donc in fine sur le coût du risque porté par les banques.

Les banques peuvent désormais se réinventer dans un environnement plus propice :

 

  • des taux d’intérêt qui commencent à remonter, ce qui va favoriser la rentabilité de ces dernières ;
  • une base de coûts assainie compte tenu des divers programmes de réduction de coûts déployés depuis 10 ans ;
  • la finalisation de la mise en œuvre des accords Bâle III au travers de l’entrée en vigueur de CRR2/CRDV depuis juin 2021.

La transformation du modèle des banques s’articule notamment autour des vecteurs suivants qui sont illustrés dans les tendances de cette année :

 

  • Le développement de nouvelles offres et produits pour répondre aux besoins de leurs clients. Nous avions évoqué la finance durable dans les tendances 2021. Si le développement des produits à impact (crédits ou livrets verts par exemple) reste une priorité pour les banques, nous souhaitons cette année apporter un éclairage sur les cas d’usage autour des actifs numériques : circuits de paiements sur base de jetons, proposition de dispositifs de conservation des cryptoactifs, ou développement des offres de prêts assis sur des cryptoactifs.
  • Une relation client qui doit se transformer pour intégrer les enjeux de digitalisation : conserver de l’intelligence émotionnelle tout en facilitant la vie du client apporté par le digital et se projeter dans les possibilités offertes par le Web 3 et le métavers.
  • Les facteurs sociaux et environnementaux sont devenus la pierre angulaire des plans stratégiques des banques. Outre le développement de produits à impact, ce changement de paradigme nécessite de mesurer et piloter les risques et la performance extrafinanciers. Cela nécessite de transformer l’ensemble des processus et organisation des fonctions régaliennes (finance, risques, marketing…) pour intégrer ces nouveaux indicateurs extrafinanciers et gérer l’articulation avec les indicateurs financiers/risques traditionnels.
  • Le passage à un mode de travail hybride pose question en matière d’attractivité des métiers bancaires et d’engagement des équipes. Dans ce contexte, les banques sont confrontées à trois grands enjeux : conserver la productivité, gérer et retenir les talents et maintenir un sentiment d’appartenance, battu en brèche par le travail à distance.

 

Les attentes du régulateur évoluent aussi pour prendre en compte la transformation à venir des modèles des banques : renforcement des exigences en matière de sécurité financière autour des cryptoactifs, intégration du risque climatique dans les dispositifs de solvabilité et renforcement de l’information extra-financière (pilier 3 ESG, taxonomie européenne), encadrement de nouvelles pratiques en termes de paiement. Les points d’attention plus traditionnels tels que la solvabilité, la résilience opérationnelle ou la gouvernance restent néanmoins encore aussi des priorités du régulateur.

 

2022, c’est donc le début d’une nouvelle ère, pour les banques, caractérisée par le placement des facteurs sociétaux et environnementaux au coeur de leur stratégie, de nouvelles opportunités en matière de produits et de gestion de la relation client suite à l’émergence du Web 3 et une gestion des ressources humaines à adapter aux nouveaux modes de travail hybride.

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