De septembre à octobre 2022, nous avons interrogé plus de 26.000 consommateurs dans 24 pays, dont 1.006 personnes en France, pour explorer leurs opinions sur divers enjeux critiques ayant une incidence sur le secteur automobile, notamment leur intérêt pour l'adoption des véhicules électriques (VE), la connectivité, la data, les services associés, la perception de la marque ou le déploiement de technologies de pointe. Notre étude 2023 Global Automotive Consumer Study fournit des informations importantes qui peuvent aider les entreprises à établir des priorités et à mieux positionner leurs stratégies commerciales et leurs investissements dans l'année à venir.
Pour plus de détails sur ces tendances évolutives de la consommation automobile, téléchargez le rapport complet.
Découvrez les principales tendances de l'étude cette année
La transition mondiale vers les véhicules électrifiés (VE) se fait à des vitesses très différentes selon les marchés. L'intérêt pour la technologie hybride (HEV / PHEV) continue également de dépasser celui des véhicules à 100% électriques (BEV) dans la plupart des pays, à l'exception de la Chine. Malgré les messages des gouvernements sur la nécessité de lutter contre le changement climatique, le passage aux VE repose principalement sur une forte perception des consommateurs selon laquelle cela réduira considérablement les coûts d'exploitation des véhicules.
Ce sont donc les considérations de coûts d'utilisation d'un VE qui l'emportent sur les préoccupations climatiques lors du choix d’un nouveau véhicule, à l'échelle mondiale. En effet, les préoccupations environnementales n’arrivent qu’en 5e place des considérations des consommateurs.
France
En France, 43% des consommateurs se sont déclarés prêts à acheter un véhicule électrique (HEV, PHEV ou BEV) lors de leur prochain achat de véhicule neuf. Un résultat inchangé par rapport à l’an passé, ce qui peut exprimer une réserve de la part des consommateurs vis-à-vis des VE, en raison de leur prix, autonomie de la batterie, temps de recharge et le manque d’infrastructures de recharge.
Le prix d’acquisition et l’autonomie de la batterie demeurent les points d’attention les plus importants pour l’adoption d’un VE ; suivi de très près par le temps de recharge et l’accessibilité aux infrastructures de rechange. Les répondants sont beaucoup plus nombreux à les mentionner cette année par rapport à l’année passée.
France
Le prix du véhicule électrique demeure le point de préoccupation numéro un. Près de 90% de la population ne semble pas disposée à acheter des véhicules d’un coût supérieur à 50 k€, comme c’est le cas pour les véhicules thermiques.
Si 40% des répondants français expriment une inquiétude quant à l’accessibilité aux bornes de recharge sur l’espace public (vs. 12% l’an passé), ils sont 65% à souhaiter pouvoir recharger leur véhicule électrique à leur domicile.
Des chiffres qui marquent de nouvelles attentes exprimées par les consommateurs français à la recherche d’infrastructures simples ; principalement le réseau électrique existant pour 66% des répondants.
En 2023
En 2022
Pour 80% des consommateurs français interrogés, l’autonomie des véhicules électriques doit être a minima de 400 km. L’autonomie des véhicules thermiques demeure la référence.
À l'exception du Japon, où les caractéristiques du véhicule constituent le critère principal dans le choix d'une marque, les consommateurs fondent leur décision d'achat sur la perception dela qualité du produit.
En France, la décision d’achat est principalement basée sur la perception de la qualité du produit et la sensibilité au prix n’arrive qu’en 4e position après les options du véhicule et la popularité de la marque.
Au-delà de ces facteurs influençant la décision d’achat d’un véhicule neuf, un autre facteur est venu impacter le comportement d’achat des consommateurs : le temps de livraison.
Ce dernier s’est fortement rallongé, avec la crise du Covid-19 conjuguée à la pénurie mondiale de semi-conducteurs, ralentissant massivement la fabrication de véhicules, et contraignant les consommateurs à des temps d’attente parfois longs.
France
En France, les consommateurs semblent avoir accepté le principe de délais de livraison rallongés : 65% d’entre eux déclarent être prêts à patienter entre deux semaines et trois mois avant de réceptionner leur nouveau véhicule, et seuls 11% se disent prêts à patienter au-delà.
Sur tous les marchés, les consommateurs font le plus confiance au concessionnaire où ils ont acquis leur véhicule ou ils y effectuent l’entretien ou la réparation de leur véhicule.
En France, ce sont 8 consommateurs sur 10 (quel que soit leur âge ou leur sexe) qui déclarent faire confiance à leur concessionnaire.
France
France
Les propriétaires de véhicules d’occasion (soit environ 80% des propriétaires automobiles en France, CCFA) préfèrent pour 47% d’entre eux faire réviser ou réparer leur véhicule auprès d’un acteur de l’après-vente plutôt qu’un concessionnaire automobile.
15% se disent quant à eux prêts à effectuer les réparations ou entretien de leur véhicule eux-mêmes.
Les fournisseurs de services de mobilité qui cherchent à offrir des services d'abonnement pour les technologies embarquées dans les véhicules vont devoir faire preuve de pédagogie, car la plupart des consommateurs interrogés préfèrent payer ces options soit en amont dans le prix d’achat du véhicule, soit en fonction de leur utilisation.
France
En France, 90% des consommateurs interrogés ont déclaré être prêts à payer pour de nouvelles technologies embarquées dans les véhicules à condition que les coûts soient inclus dans le prix d’achat pour 44% d’entre eux, ou payés « à l’usage » pour 50% d’entre eux, témoignant de la complexité des modèles souscriptions.
Une majorité de consommateurs sont prêts à partager leurs données à condition de recevoir des services en échange ou des informations utiles, notamment sur l’état de leur véhicule et les éventuelles maintenances à effectuer, l’état de la chaussée ou l’anticipation de potentiels risques de collision, l’état de circulation et la proposition de parcours alternatifs.
France
Les Français expriment, pour la moitié d’entre eux, une inquiétude quant au partage de leurs données personnelles collectées par le véhicule portant notamment sur leurs comportements de conduite, leur utilisation des services connectés, la géolocalisation de leur véhicule ou leurs données biométriques captées dans le cockpit.