Série "Family Office Insights"

Au niveau mondial, 43 % des family offices ont subi une cyberattaque au cours des 12 à 24 derniers mois, 25 % d'entre eux en ayant subi trois ou plus. Les entreprises d'Amérique du Nord sont les plus susceptibles de subir une attaque (57 % contre 41 % en Europe et 24 % en Asie-Pacifique), de même que celles dont l'actif sous gestion est supérieur à 1 milliard de dollars (62 % contre 38 % pour celles dont l'actif sous gestion est inférieur à 1 milliard de dollars).

Si les menaces se présentent sous de nombreuses formes et sont souvent liées, la forme d'attaque la plus courante est l'hameçonnage (93 % des victimes), suivi des logiciels malveillants (35 %) et de l'ingénierie sociale (23 %).

Parmi les family offices qui ont été victimes d'une cyberattaque, un tiers au moins a subi des pertes ou des dommages sous une forme ou une autre. Les conséquences les plus courantes sont les dommages opérationnels (y compris la perte de données confidentielles/sensibles) et les pertes financières, subies respectivement par 20 % et 18 % des victimes.

Malgré le nombre croissant d'attaques, près d'un tiers (31 %) des family offices n'ont pas mis en place de plan d'intervention en cas d'incident cybernétique. Par ailleurs, 43 % des personnes interrogées déclarent disposer d'un plan, mais celui-ci "pourrait être amélioré", tandis qu'un quart d'entre elles seulement (26 %) affirment disposer d'un plan "solide".

À l'heure actuelle, la plupart des family offices proposent des mesures de sécurité de base, telles que des mots de passe forts/une authentification multifactorielle (MFA) (85 %) et des sauvegardes de données (72 %). Ils sont moins nombreux à proposer d'autres mesures de base, telles que la formation du personnel à la cybersécurité (58 %) et les évaluations de maturité (34 %). En outre, de nombreux family offices n'ont pas adopté des mesures de protection plus avancées qui leur permettraient d'être mieux préparés : 50 % n'ont pas de plan de reprise après sinistre, 63 % n'ont pas d'assurance en matière de cybersécurité, 68 % n'ont pas adopté le protocole "Connaissez votre fournisseur", etc.

Compte tenu de ces faiblesses en matière de sécurité, plus d'un family office sur cinq (22 %) a classé la cybersécurité comme un risque majeur pour son organisation cette année. Ainsi, 15% affirment que le renforcement de la cybersécurité est au cœur des priorités en 2024, une proportion notable, mais qui nécessite encore plus de visibilité compte tenu des risques en jeu.