L’IA redéfinit en profondeur le rôle de la finance, la faisant évoluer d’une fonction administrative vers une force stratégique au cœur de l’entreprise.
La finance ne se limite plus à produire des rapports axés sur la conformité : elle devient l’épine dorsale numérique de l’organisation, orchestrant des données en temps réel, facilitant des opérations autonomes et protégeant les informations et analyses qui soutiennent les décisions stratégiques.
Les organisations de pointe développent des fonctions financières qui agissent comme véritables architectes de la vérité numérique. Elles intègrent l’automatisation, la gestion des données et des outils en libre-service pour accélérer la rapidité et la précision, tout en libérant de nouvelles sources de valeur à grande échelle.
Pour exploiter pleinement le potentiel de l’IA, les professionnels de la finance doivent aller au-delà de l’accès à de bonnes données. L’adoption de l’IA ne se résume pas à une question de technologie. Elle permet aux chefs de la direction financière et à leurs équipes de renforcer l’aspect humain de leurs rôles, en racontant des histoires qui inspirent la confiance, soutiennent la prise de décision et portent la vision et la stratégie de l’entreprise.
Ce mandat élargi exige de bâtir des relations solides avec les parties prenantes, les employés et le public, tout en comprenant les tendances d’affaires plus larges. Cette transformation redéfinit déjà les carrières, les chefs de direction financière accèdent de plus en plus à des postes de PDG et deviennent non seulement des gardiens financiers, mais aussi des partenaires stratégiques et des communicateurs – des compétences essentielles pour diriger les organisations propulsées par l’IA vers l’avenir1.
Un sondage mondial de 2024 du Centre for Controllership™ de Deloitte et de l’IMA® (Institute of Management Accountants) a révélé que 16 % des répondants utilisent déjà ou sont en train d’adopter l’IA générative, tandis que 44 % prévoient de l’adopter d’ici cinq ans2.
Même si la dynamique autour de l’IA s’accélère, attendre cinq ans pour adopter ces technologies pourrait être trop tard. Pour les leaders financiers, ne pas adopter rapidement l’IA n’est pas seulement une occasion manquée; cela pourrait représenter une menace existentielle pour leur entreprise.
Imaginez un monde où un « jumeau numérique » de l’architecture d’entreprise devient la source ultime de vérité, permettant à des plateformes IA autonomes d’orchestrer l’ensemble des opérations financières en temps réel, fournissant des données instantanées et précises à travers toute l’organisation.
Le personnel financier exploite ces données en temps réel grâce à un modèle en libre-service, analysant les tendances, les corrélations et la progression stratégique en parallèle avec l’analytique prédictive pour simuler des scénarios dynamiques. Cela leur permet de prendre des décisions agiles et proactives, adaptées aux conditions changeantes du marché3. En tant que stratèges de confiance, ils transforment l’information brute en récits convaincants, intégrant une vision d’avenir pour l’entreprise, les investisseurs et l’ensemble des parties prenantes.
D’autres intervenants, des gestionnaires aux cadres supérieurs, peuvent interroger les états financiers en direct sur des portails conviviaux ou des assistants IA en langage naturel, obtenant des perspectives instantanées et détaillées grâce à des tableaux de bord interactifs.
La démocratisation des données permet de prendre des décisions plus rapidement et avec une plus grande confiance. Mais la vraie transformation réside dans ce que cela permet aux professionnels de la finance : libérés des tâches manuelles de collecte de données et de production de rapports, ils peuvent désormais se concentrer sur la curation de données de qualité, l’application de contrôles d’accès complexes et la conformité aux règlementations en matière de confidentialité. En guidant l’organisation à travers des décisions complexes et en identifiant les meilleures voies à suivre, la fonction finance devient un véritable moteur de la stratégie organisationnelle.
La transition vers des opérations pilotées par l’IA exige le développement de nouvelles compétences. Les équipes financières doivent désormais maîtriser l’ingénierie des requêtes : l’art de formuler des instructions précises et contextualisées afin d’obtenir des résultats fiables. Cela suppose une compréhension approfondie du fonctionnement des modèles d’IA, de leurs capacités en reconnaissance de schémas et en raisonnement, ainsi que de leur gestion de l’ambiguïté.
Ce virage implique aussi une refonte fondamentale de la gouvernance et des structures de contrôle en finance. Les employés humains passent de l’exécution à l’orchestration, pilotant des « équipes » d’agents IA sur des tableaux de bord intuitifs. Ils interprètent les données et en extraient des perspectives plus riches pour orienter la stratégie et la prise de décision.
Grâce à ces nouvelles compétences, les professionnels de la finance n’ont plus à concilier des chiffriers pour raconter l’histoire passée. Leur maîtrise des technologies d’IA leur permet désormais de valoriser leurs aptitudes humaines.
Zora AITM de Deloitte [en anglais seulement] propose une solution de main-d’œuvre numérique fonctionnant à l’échelle mondiale, 24/7. Zora AITM émule la prise de décision humaine pour exécuter une large gamme de tâches avec rapidité, précision et un haut degré de transparence.
L’avènement de l’IA est souvent qualifié de 5e révolution industrielle, [en anglais seulement] où les données constituent le nouveau carburant. À l’image du pétrole qui a propulsé la 2e révolution industrielle, les données doivent être extraites, raffinées, gérées et protégées avec rigueur afin de libérer tout leur potentiel. Pour alimenter efficacement les systèmes IA, il est également essentiel de collecter des données; il est également essentiel d’en assurer la qualité et l’intégrité.
La fonction finance est particulièrement bien placée pour piloter la gestion des données à l’échelle de l’entreprise, en constituant des « ensembles de données de références », en validant les sources et en auditant les biais et incohérences. Ce rôle s’étend désormais aux données non financières, comme les interactions clients ou les indicateurs opérationnels, brouillant ainsi les frontières entre finance, science des données et opérations.
Surtout, cet élargissement du rôle élargi de la finance repose sur des compétences humaines essentielles, et pas seulement sur l’expertise technique en IA. Il exige collaboration, pensée critique et jugement afin de libérer toute la valeur des données. Les professionnels de la finance mobilisent ces compétences pour établir des partenariats interfonctionnels, interpréter des données complexes dans leur contexte et veiller à ce que les décisions fondées sur les données soient alignées sur les objectifs organisationnels et créatrices de valeur.
Depuis des décennies, les fonctions financières sont freinées par des processus manuels, des données fragmentées et des clôtures lentes qui ne répondent plus aux exigences de l’entreprise. Les rajustements incrémentaux ne suffisent plus.
Avec l’essor de l’IA et des technologies exponentielles qui transforment le secteur, s’accrocher à des modèles d’exploitation dépassés mène inévitablement à l’obsolescence. Il est temps de faire un saut audacieux – l’IA n’est pas qu’un outil, c’est le moteur d’un nouveau paradigme financier. Elle permet à la fonction finance et à l’entreprise dans son ensemble de s’appuyer sur des perspectives en temps réel, d’adopter des stratégies agiles et de façonner un avenir où la finance propulse la réussite de l’organisation.
La finance est idéalement placée pour diriger un monde d’affaires propulsé par l’IA [en anglais seulement].
L’opportunité est claire, tout comme le risque de ne rien faire. Même si chaque organisation suit son propre parcours, la modernisation des processus financiers mérite une attention réelle dans une économie en évolution, axée sur l’IA. Se fier uniquement à des modèles traditionnels rendra difficile de suivre le rythme des changements de l’industrie et de la concurrence.
Pendant ce temps, vos concurrents miseront sur les technologies avancées pour aller plus vite, fonctionner plus efficacement et s’adapter au marché en mutation.
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