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Vivre et travailler en Suisse 2024-2025

Un guide pour les ressortissants étrangers qui s'établissent en Suisse

Au nom de Deloitte, nous vous souhaitons la bienvenue en Suisse.

Nous avons le plaisir de vous présenter l'édition actuelle de la brochure Vivre et travailler en Suisse, qui a été préparée pour vous donner une vue d'ensemble de certaines questions importantes susceptibles d'affecter les ressortissants étrangers qui s'installent en Suisse.

Cette publication a pour but de fournir des informations de nature pratique, ainsi que des informations factuelles concernant les impôts et d'autres questions liées à l'emploi en Suisse. Elle n'a pas pour but de fournir des réponses approfondies à des questions spécifiques et ne doit être considérée que comme un aperçu général.

Nous espérons que cette brochure vous fournira des informations utiles et des premiers conseils sur la façon de vivre et de travailler en Suisse.

Historique du pays

Située au cœur de l'Europe, la Suisse est le deuxième plus ancien État fédéral du monde après les États-Unis d'Amérique. Le pays est divisé en 26 États, appelés cantons. Ils se sont unis à l'origine pour former la Confédération avec l'adoption de la Constitution de 1848, à l'exception du canton du Jura qui s'est séparé du canton de Berne en 1979. Berne est la capitale de la Confédération suisse.

Aujourd'hui, la population totale de la Suisse est d'environ 8,4 millions d'habitants, dont la plupart vivent dans les grandes villes - Zurich, Bâle, Genève et Berne. En comparaison avec d'autres pays européens, la proportion d'étrangers est particulièrement élevée en Suisse, représentant environ 25 % de la population résidente. La grande majorité des résidents étrangers sont originaires d'Europe - Italie (15,4%), Allemagne (15,1%) et Portugal (13,1%). Toutefois, la proportion de résidents originaires d'autres continents est en légère augmentation.

L'économie suisse est assez robuste en termes de produit intérieur brut (PIB). Si l'on considère le PIB par habitant, elle fait partie des pays les plus riches du monde. Les principales sources du PIB de la Suisse sont les services (71 %) et l'industrie, comme la fabrication de machines, la production pharmaceutique et l'horlogerie (27 %).

La Suisse est connue pour son niveau de vie élevé, attirant de nombreux professionnels et leurs familles du monde entier. Zurich et Genève sont régulièrement classées parmi les meilleures villes du monde où vivre.

Feuille de route sur l'immigration

 

La Suisse a un double système d'immigration

Les ressortissants de l'UE/AELE (c'est-à-dire les citoyens de l'UE ainsi que les citoyens de la Norvège, de l'Islande et du Liechtenstein, en raison du BREXIT, cela ne s'applique qu'aux ressortissants du Royaume-Uni jusqu'au 31.12.2020) bénéficient de l'accord sur la libre circulation des personnes, et ont donc le droit légal d'obtenir un permis de travail sur la base d'un contrat de travail suisse signé. Ils reçoivent leur permis de travail après s'être inscrits au bureau local de la commune de leur domicile en Suisse.

Les ressortissants de l'UE/AELE en mission en Suisse (sans contrat de travail suisse) pour plus de 90 jours par année civile ne sont pas couverts par l'accord sur la libre circulation des personnes. La demande de permis de travail doit être approuvée à l'avance.

Les niveaux de salaire suisses doivent être respectés et, en outre, tous les frais liés à l'affectation, tels que le logement, la nourriture et les déplacements, doivent être pris en charge par l'employeur. Le niveau de salaire suisse applicable doit être calculé individuellement en fonction de plusieurs paramètres tels que la formation, l'âge, l'expérience professionnelle ou les responsabilités. Le délai de traitement par les autorités est d'environ 3 à 6 semaines.

Les ressortissants de pays non membres de l'UE ou de l'AELE embauchés localement ne se voient accorder un permis de travail que si aucun candidat équivalent n'a pu être trouvé sur le marché suisse de l'emploi et que des efforts de recrutement efficaces et étendus peuvent être prouvés (exigence). Des dérogations s'appliquent aux transferts intra-entreprise d'employés hautement spécialisés ou à des postes de direction.

Pour les cessionnaires intra-entreprise (pas de contrat de travail suisse), la préséance n'est pas applicable à condition que les cessionnaires aient été employés pendant au moins 12 mois.

Pour tous les ressortissants de pays non membres de l'UE/AELE, les niveaux de salaire suisses doivent être respectés. La plupart des ressortissants de pays non membres de l'UE ou de l'AELE doivent obtenir un visa d'entrée pour entrer en Suisse afin d'y travailler et/ou d'y résider. Le délai de traitement par les autorités du permis de travail et du visa d'entrée est d'environ 4 à 8 semaines.

Dans le cadre de la procédure d'enregistrement, les employés étrangers des pays de l'UE/AELE peuvent travailler en Suisse jusqu'à 90 jours ouvrables par année civile sans permis de travail, mais l'enregistrement est obligatoire. Applicable aux ressortissants de l'UE/AELE embauchés localement pour une durée maximale de 90 jours par année civile, comptabilisée par employé.

Pour les ressortissants de l'UE/AELE affectés auprès d'un employeur domicilié dans un pays de l'UE/AELE, les 90 jours par année civile sont comptabilisés par employeur étranger. Pour les ressortissants de pays non membres de l'UE/AELE, le système de notification en ligne n'est possible que si les employés sont titulaires d'un permis de travail et de séjour dans un pays de l'UE/AELE depuis au moins 12 mois.

  • L'enregistrement doit avoir lieu au moins 8 jours avant le début du travail en Suisse.
  • L'enregistrement doit être effectué par l'employeur.
  • Les autorités doivent être informées immédiatement de toute modification apportée à votre notification en ligne (par exemple, report des jours de travail, annulation de la notification).
  • Aucune inscription locale n'est requise.
  • Pas de regroupement familial.

L'exercice d'une activité lucrative par un ressortissant étranger en Suisse nécessite un permis de travail.

Les réunions d'affaires sont autorisées sans permis de travail (les règles de Schengen s'appliquent) et l'obligation de visa s'applique à la plupart des ressortissants de pays non membres de l'UE/AELE. Les ressortissants des États membres de l'UE/AELE, quelles que soient leurs qualifications, bénéficient d'un accès aisé au marché du travail suisse en vertu de l'accord sur la libre circulation des personnes. En vertu d'un arrêté du Conseil fédéral, les travailleurs des pays tiers sont admis en nombre limité sur le marché du travail suisse, s'ils sont bien qualifiés.

Vivre en Suisse

 

S'installer dans un nouveau pays est une décision importante. De nombreux aspects doivent être pris en compte, de la planification fiscale rentable au choix de la bonne école pour les enfants qui vous accompagnent. Cette publication fournit des conseils pratiques sur certaines des questions auxquelles sont confrontées les personnes qui s'installent en Suisse.

Bien que la Suisse soit un petit pays, ses habitants parlent pas moins de quatre langues différentes : l'allemand, le français, l'italien et le rhéto-roman.

De la liste des ingrédients figurant sur l'emballage des produits alimentaires aux documents officiels du gouvernement, tout doit être imprimé en trois langues différentes (allemand, français et italien).

Les Suisses germanophones parlent une forme d'allemand différente de celle des Allemands ou des Autrichiens, appelée "suisse-allemand" ou "Schweizerdeutsch". Pour compliquer les choses, chaque canton a son propre dialecte et il n'y a pas d'écriture suisse-allemande. Heureusement, les Allemands, les Autrichiens et les Suisses allemands utilisent la même langue allemande écrite, qui est proche de ce que l'on appelle le "haut allemand", la norme pour les langues allemandes.

Les Suisses francophones et italophones ont également une version unique de leur langue qui diffère de celle de leurs voisins, mais la différence se situe principalement au niveau du vocabulaire et n'est pas aussi spectaculaire que dans le cas du suisse-allemand.

L'autre langue officielle est le rhéto-roman, une langue très ancienne (considérée comme telle parce qu'elle n'introduit pas de nouveaux mots, mais les reprend de l'allemand) qui est parlée dans une région limitée de la Suisse. Bien qu'il n'y ait que quelques villages où l'on parle encore cette langue, il existe néanmoins cinq dialectes différents.

Les langues en Suisse

Pourcentage de la population totale (le total dépasse 100 % car les personnes peuvent indiquer plusieurs langues principales)

Monnaie et change

 

La monnaie est le franc suisse, divisé en 100 centimes (rappen/centimes/centesimi). Les pièces de monnaie suisses sont disponibles en 5, 10, 20 et 50 centimes, ainsi qu'en 1, 2 et 5 francs. Les billets de banque sont imprimés en coupures de 10, 20, 50, 100, 200 et 1'000 francs. L'abréviation officielle du franc suisse est CHF, bien qu'il soit courant de voir SFr. et Fr. utilisés également. Il n'y a pas de restrictions en matière de contrôle des devises ou des changes en Suisse.

 

Banque

 

La Suisse est un pays doté d'un système bancaire efficace et bien établi. Les grandes banques, la Banque postale, les banques cantonales et les banques privées proposent des services de compte courant. Pour plus d'informations sur l'ouverture d'un compte bancaire en Suisse, vous pouvez consulter les sites Internet des principales banques suisses :

En Suisse, toutes les factures doivent être émises sur un formulaire de paiement standard (einzahlung/versement/versamento), quel que soit l'émetteur de la facture. Le paiement peut ensuite être effectué en espèces au bureau de poste (à condition que vous apportiez le bulletin de versement), à votre banque, au guichet automatique de votre banque ou via le système de banque en ligne de votre banque.

 

Jours fériés

 

Certains jours fériés sont propres à chaque canton. Toutefois, il existe des jours fériés nationaux, énumérés ci-dessous.

  • 1er janvier - Jour de l'an
  • Avril (variable) - Vendredi saint
  • Avril (variable) - Lundi de Pâques
  • Mai (variable) - Ascension
  • Mai (variable) - Lundi de Pentecôte
  • 1er août - Fête nationale suisse
  • 25 décembre - Jour de Noël
  • 26 décembre - Le lendemain de Noël

Si l'un de ces jours tombe un week-end, il n'est pas habituel que le jour de semaine suivant soit pris en congé "à la place".

 

Heures d'ouverture des bureaux et des commerces

 

La plupart des bureaux sont ouverts de 08h00 à 17h00, du lundi au vendredi, bien que les banques et les bâtiments gouvernementaux puissent fermer plus tôt. Les magasins sont généralement ouverts de 09h00 à 18h30, du lundi au vendredi, et le samedi de 09h00 à 17h00 (les magasins de la ville restant ouverts plus tard). Dans certaines villes, les magasins restent ouverts jusqu'à 21 heures un jour de la semaine. Les magasins sont fermés le dimanche, à l'exception de ceux situés dans les aéroports, les gares et certaines zones touristiques.

 

Services postaux

 

Les heures d'ouverture des bureaux de poste en Suisse varient en fonction de la taille et de l'emplacement de l'office de poste. Les bureaux situés au centre ville ou près des aéroports/gares peuvent ouvrir plus tard.
Il existe deux catégories postales : Tarif A Priorité (pour une livraison le lendemain en Suisse) et Tarif B Standard (pour une livraison dans un délai de deux à quatre jours en Suisse).

Le marché suisse de l'immobilier est difficile dans certains endroits en raison de l'offre limitée de logements. Les prix d'achat et de location des biens immobiliers restent relativement élevés, surtout dans les zones urbaines.

 

Location d'un bien immobilier

 

Il est possible de trouver un logement individuellement grâce aux ressources mises à la disposition du public. Il existe encore des annonces dans les journaux locaux ou régionaux, mais les informations sont aujourd'hui plus souvent disponibles sur l'internet. En s'abonnant à divers sites web spécialisés, il est possible de trouver des logements vacants, mais l'information peut être limitée car les biens ne sont pas toujours annoncés sur l'internet en raison de la courte période d'inoccupation entre les locataires. Il est fortement recommandé d'agir rapidement, car les biens sont généralement loués en peu de temps.

Vous pouvez également faire appel aux services d'un agent immobilier ou d'un agent de relocation pour vous aider à examiner les possibilités de logement. Le principal avantage de faire appel à un agent est qu'il a souvent accès à des biens immobiliers avant qu'ils ne soient mis sur le marché. L'agent peut également aider à donner la priorité à une demande de location spécifique par rapport à d'autres demandes, bien que la décision finale soit toujours prise par le propriétaire (le propriétaire n'est pas tenu d'accepter la première demande pour un logement locatif). Lorsque vous déterminez le coût global de la location, il convient d'examiner si des charges sont incluses dans le loyer mensuel, telles que les services publics, la télévision par câble, etc. Il est courant que les propriétaires demandent un dépôt de garantie pouvant aller jusqu'à trois mois de loyer.

Liens connexes

 

Achat de biens immobiliers

 

L'achat d'un bien immobilier peut prendre du temps et aura également une incidence sur la situation fiscale d'un particulier (voir notre section distincte sur les questions fiscales liées à l'immobilier). Lors de l'achat d'un bien immobilier en Suisse, il convient de demander l'avis d'un professionnel de l'immobilier qualifié, qui pourra vous expliquer les différents frais qui seront dus lors de l'achat, notamment les droits de mutation, les frais de notaire et les frais de registre foncier (environ 6 à 7 % du prix d'achat doivent être budgétisés pour ces frais).

L'accord bilatéral sur la libre circulation des personnes prévoit que, depuis le 1er juin 2002, un ressortissant de l'UE/AELE titulaire d'un permis de séjour et résidant en Suisse jouit des mêmes droits que les citoyens suisses en ce qui concerne l'achat de biens immobiliers. En outre, les titulaires d'un permis C, quelle que soit leur nationalité, ont les mêmes droits que les citoyens suisses en ce qui concerne l'achat de biens immobiliers. Ces personnes peuvent acquérir des biens immobiliers en Suisse tels qu'une résidence principale ou secondaire, une maison de vacances, un terrain à bâtir ou un investissement dans un bien immobilier.

Les ressortissants de l'UE et les travailleurs frontaliers (quelle que soit leur nationalité) qui ne sont pas domiciliés en Suisse peuvent acquérir des biens immobiliers si cela est nécessaire à leur activité lucrative. Dans le cas contraire, l'acquisition d'une résidence secondaire ou d'un logement de vacances nécessite l'octroi d'une autorisation des autorités locales.

Les particuliers sont tenus de verser au moins 20 % du prix d'achat d'un bien immobilier principal à usage personnel à titre d'acompte (c'est-à-dire que le montant maximum de l'hypothèque est de 80 %). En général, deux hypothèques sont constituées et la principale ne nécessite pas d'amortissement du capital. Les particuliers peuvent également utiliser leur capital de prévoyance (2e et 3e piliers) pour financer l'achat d'un bien immobilier en Suisse, mais uniquement pour une résidence principale.

L'achat d'un bien immobilier en Suisse peut avoir un impact significatif sur la situation fiscale d'un particulier. Il convient donc de demander un conseil fiscal avant tout achat immobilier.

Utilitaires

 

Il est souvent demandé aux particuliers d'organiser leurs services publics en s'adressant à la société concernée. Dans certains cas, par exemple pour les appartements situés dans le centre ville, la mise en place des services publics peut se faire relativement rapidement. Cependant, cela peut prendre plus de temps dans une maison plus ancienne ou pour les résidents des zones rurales, en fonction de la quantité de travail nécessaire.

Le système téléphonique en Suisse est géré par Swisscom. Pour faire installer ou raccorder une ligne téléphonique, il faut les contacter. Après l'enregistrement auprès de Swisscom, vous pouvez choisir un autre fournisseur de services parmi plusieurs entreprises.

Il existe un large éventail de fournisseurs d'accès à l'internet, qui varient en fonction de la situation géographique. Certains proposent également des options téléphoniques.

Le système d'utilité publique (c'est-à-dire l'électricité, l'eau) est généralement gérée par les cantons et le processus varie d'un canton à l'autre, ainsi que d'une ville à l'autre. Comme pour Swisscom, il faut s'attendre à payer un dépôt pour que les services soient activés et pour ouvrir un compte individuel. Certaines entreprises de services publics facturent sur la base d'une estimation de la consommation (généralement celle du locataire précédent) et procèdent ensuite à un ajustement en fonction de la consommation réelle une fois par an ou lors de la clôture du compte d'un particulier.

 

Télévision et radio

 

Les systèmes de signaux de télévision varient d'un pays à l'autre, même au sein de l'Europe, de sorte qu'un téléviseur importé peut ne pas recevoir de signal en Suisse.

Quelques chaînes de base peuvent être reçues avec une simple antenne, mais un raccordement au satellite ou au câble est nécessaire pour accéder à quelque chose de plus que ce service de base. Il est possible de recevoir les émissions de télévision américaines et britanniques, soit en s'installant soi-même, soit par l'intermédiaire des revendeurs de satellites locaux, bien qu'une redevance supplémentaire soit due pour ce service.

Chaque ménage suisse est tenu de payer une redevance de télévision et/ou de radio qui est collectée de manière centralisée par une société appelée SERAFE. Toutes les personnes, qu'elles possèdent ou non une radio ou une télévision en état de marche, sont tenues de s'enregistrer auprès du SERAFE à leur arrivée en Suisse.

Le système éducatif suisse relève de la compétence des cantons. La procédure peut donc varier d'un canton à l'autre.

 

Écoles publiques

 

Les écoles publiques sont financées par les cantons grâce aux recettes fiscales. Il n'y a donc pas de frais supplémentaires pour la scolarisation dans les écoles publiques. Les enfants vivant en Suisse sont tenus de fréquenter un établissement d'enseignement, privé ou public, à partir de l'âge de 6 ou 7 ans. L'enseignement obligatoire commence généralement à l'âge de 4 ans et dure 11 ans.

Le système scolaire public en Suisse est divisé en plusieurs sections :

  • École maternelle (Kindergarden) : pour les enfants de 4 à 6 ans, généralement deux ans avant l'entrée à l'école primaire. Cette école est obligatoire dans la plupart des cantons.
  • L'école primaire: pour les enfants de 6 à 12 ans. L'école primaire comprend les classes de la première à la sixième année.
  • L'école secondaire: pour les 12 à 15 ans. L'école secondaire est conçue pour préparer l'enfant à l'enseignement post-secondaire. La scolarité obligatoire s'achève avec l'obtention du diplôme de fin d'études secondaires.
  • École postsecondaire: pour les 15 ans et plus. L'école post-secondaire peut être une école secondaire ou un apprentissage de 3 à 4 ans, en fonction du projet professionnel de l'étudiant.

Le système d'éducation publique en Suisse est réputé pour sa qualité et ses normes strictes. À leur arrivée en Suisse, les personnes souhaitant inscrire leurs enfants dans des écoles publiques doivent contacter le département cantonal de l'éducation et leur fournir une copie du permis de travail/de séjour ainsi qu'une preuve d'assurance maladie et accident pour l'enfant.

La Suisse dispose d'un vaste réseau routier allant des autoroutes à plusieurs voies aux petites routes de campagne. Les routes principales sont toujours bien entretenues et les conducteurs suisses sont extrêmement courtois sur la route, ce qui rend la conduite en Suisse relativement simple. La conduite se fait à droite.

 

Permis de conduire

 

Les particuliers doivent être en possession d'un permis de conduire valide pour conduire en Suisse. Les étrangers qui vivent en Suisse sont autorisés à conduire pendant un an au maximum avec le permis de conduire de leur pays d'origine ou un permis de conduire international, à condition qu'ils aient l'âge minimum légal pour conduire, soit 18 ans (21 ans pour les gros camions). Pour obtenir un permis de conduire suisse, il faut s'adresser à la division locale des véhicules à moteur et fournir les documents suivants :

  • Demande d'échange du permis étranger contre un permis suisse, dûment remplie.
  • L'original du permis de conduire étranger pour l'échanger ou pour que les autorités y apposent le cachet "non valable en Suisse".
  • L'attestation d'un opticien suisse diplômé certifiant que l'examen de la vue a été réussi, qui coûte environ 25 CHF (le service des véhicules à moteur peut fournir une liste d'opticiens diplômés dans une région donnée).
  • Une photo d'identité en couleur.
  • Une copie du permis suisse (le permis proprement dit doit être apporté lors de la demande de licence).

Dans la plupart des cas, les permis de conduire nationaux ou internationaux peuvent être convertis en permis suisse au cours de la première année en Suisse, sans examen ni épreuve pratique de conduite. Les personnes originaires de certains pays peuvent être tenues de passer un examen pratique de conduite, mais pas l'examen écrit.

Les personnes qui ne convertissent pas leur permis en permis suisse dans un délai d'un an à compter de leur arrivée devront passer les examens écrits et pratiques pour obtenir leur permis suisse.

 

Achat ou importation d'une voiture

 

Une personne doit avoir un permis de séjour (ou au moins le numéro du permis) avant de pouvoir acheter une voiture en Suisse. L'achat d'une voiture auprès d'un concessionnaire est l'approche la plus simple, car le concessionnaire s'occupe généralement de tous les aspects liés à l'immatriculation. Il est toutefois possible d'acheter une voiture à un particulier, de nombreuses annonces étant disponibles sur l'internet.

Les voitures sont soumises à une évaluation mécanique stricte par le service des véhicules à moteur sur une base périodique (généralement tous les 2 à 5 ans, en fonction de l'âge de la voiture). Tout problème mécanique découvert doit être corrigé et le véhicule doit être réexaminé par le service des véhicules à moteur dans un bref délai. Lors de l'achat d'une voiture en Suisse, l'acheteur doit s'enquérir de la date à laquelle la voiture a été soumise pour la dernière fois à cette évaluation mécanique.

Après tout achat, un particulier devra obtenir une plaque d'immatriculation et un "permis de circulation", ainsi que souscrire une assurance auprès d'un assureur privé avant que la voiture ne puisse être conduite en Suisse. La preuve d'assurance et le "permis de circulation" gris sont les premières choses que la police demandera lors d'un contrôle routier.

Une voiture peut être importée en Suisse si les documents suivants sont disponibles :

  • Preuve d'assurance automobile par une compagnie d'assurance enregistrée en Suisse ;
  • Un rapport d'expert portant le cachet officiel de la douane et/ou une autorisation douanière supplémentaire ;
  • La date à laquelle le véhicule a été immatriculé pour la première fois, figurant sur la carte d'immatriculation originale ;
  • les données techniques du véhicule, telles que la taille du moteur, le poids et la vitesse maximale ; et
  • Une carte de maintenance antipollution établie en Suisse après que les tests appropriés ont été effectués.

La législation suisse prévoit une exemption qui permet à un particulier d'importer son véhicule personnel sans taxes ni droits de douane dans le cadre de son déménagement en Suisse, à condition qu'il ait été propriétaire du véhicule pendant les six mois précédant le déménagement en Suisse et qu'il continue à être propriétaire du véhicule 12 mois après son arrivée en Suisse.

Sinon, la TVA suisse (7,7 %) et l'impôt sur les véhicules (4 %) - tous deux calculés sur la valeur de la voiture - doivent être payés lors de l'importation d'une voiture. Des droits de douane peuvent également être perçus, en fonction du pays de construction (et non du pays où la voiture a été achetée) et du poids de la voiture. Dans certaines circonstances, il est possible de récupérer la TVA payée dans le pays d'achat.

En outre, la voiture devra faire l'objet d'une évaluation technique (comme indiqué ci-dessus) et pourrait nécessiter des mises à jour supplémentaires pour être compatible avec le système suisse, par exemple pour s'assurer que le compteur de vitesse indique bien les kilomètres.

 

Assurance automobile

 

L'assurance d'une voiture en Suisse est à la fois obligatoire et coûteuse (par rapport à d'autres pays). Il existe trois types d'assurance en Suisse :

  1. responsabilité civile
  2. couverture complète
  3. l'assurance accident.

Toutes les voitures doivent au minimum être couvertes par une assurance responsabilité civile, qui couvre les blessures et les dommages infligés à un tiers. La couverture complète - qui couvre la collision, le vol, le vandalisme, etc. de la voiture - et l'assurance accident pour les passagers sont toutes deux facultatives.

 

Conseils pratiques

 

Pour tout déplacement sur l'autoroute, il faut acheter une vignette annuelle (année civile). Ces vignettes sont disponibles aux postes frontières et dans la plupart des stations-service au prix actuel de 40 CHF. La limite de vitesse sur l'autoroute est de 120 km/h, sauf indication contraire, tandis que la limite de vitesse dans les villes est généralement de 50 km/h.

Les conducteurs doivent faire attention aux radars photo, tant dans les villes que sur les autoroutes. Les conducteurs pris en flagrant délit de dépassement de la limite recevront une contravention.

Tous les passagers doivent porter leur ceinture de sécurité. Les conducteurs circulent généralement sur la voie de droite, sauf lorsqu'ils dépassent une autre voiture. Si une voiture derrière vous allume ses feux ou met son clignotant, c'est le signe qu'elle veut vous dépasser. Les conducteurs suisses ne klaxonnent pas, sauf en cas d'urgence ou si quelqu'un a commis une grave erreur de circulation (l'utilisation du klaxon est généralement contraire au code de la route).

Droit du travail

 

Le contrat de travail suisse devrait stipuler la plupart des conditions d'emploi d'une personne en Suisse, y compris les heures de travail, le droit aux vacances, le lieu de travail, etc. Les politiques et procédures de l'employeur doivent être étudiées attentivement, car elles font souvent partie du contrat de travail.

En Suisse, les contrats de travail sont soumis à une période d'essai, qui peut varier en fonction du contrat de travail. Une fois la période d'essai écoulée, le contrat de travail peut être résilié moyennant un préavis approprié, comme suit (selon les dispositions du droit suisse du travail) :

  • Jusqu'à un an de service : préavis d'un mois (pour la fin d'un mois).
  • À partir de la deuxième année de service et jusqu'à la fin de la neuvième année de service : préavis de deux mois (pour la fin d'un mois).
  • À partir de la dixième année de service : préavis de trois mois (à la fin du mois).

Le contrat de travail individuel ou la politique de l'entreprise peut stipuler un délai de préavis différent, mais il ne peut être inférieur à un mois.

La résiliation du contrat de travail doit être communiquée par courrier recommandé par l'une ou l'autre des parties. La lettre notifiant l'intention de mettre fin au contrat doit parvenir à l'employeur ou au salarié au plus tard le dernier jour ouvrable du mois pour que la résiliation soit effective pour ce mois.

La période de préavis commence après la réception de cette lettre et le salaire continue d'être versé pendant la période de préavis conformément au contrat de travail. Le dernier versement de salaire doit inclure un 13e mois de salaire au prorata (si le versement d'un 13e mois de salaire fait partie du contrat de travail) et tout solde de vacances résiduel doit être pris pendant la période de préavis ou payé dans son intégralité.

L'employeur ne peut pas mettre fin à l'emploi dans l'une des circonstances suivantes :

  • Pendant la grossesse et les 16 premières semaines après la naissance.
  • Pendant les services militaires et autres services officiellement requis, ou 4 semaines avant ou après ces services s'ils dépassent 11 jours.
  • Pendant les absences pour cause de maladie ou d'accident, mais uniquement dans les limites de l'autorisation :

- 30 jours si c'est au cours de la première année d'emploi ;

- 90 jours de la deuxième à la cinquième année d'emploi ; et

- 180 jours à partir de la 6ème année d'emploi.

Par exemple, l'employeur ne peut pas résilier le contrat de travail d'un employé pendant les 30 premiers jours de congé de maladie au cours de la première année d'emploi. Toutefois, le contrat de travail peut être résilié après la période de 30 jours, même si le salarié est toujours malade.

Sécurité sociale et pensions

Les cotisations à la sécurité sociale suisse sont obligatoires pour les résidents de la Suisse (à l'exception des mineurs), à moins qu'ils ne bénéficient d'une exemption valable du fait de leur affiliation continue au système de leur pays d'origine. Dans ce cas, un certificat de couverture doit être obtenu auprès des autorités du pays d'origine par l'intermédiaire de l'employeur du pays d'origine. Le système de sécurité sociale suisse est basé sur un système à trois piliers, comme suit :

  • Pilier I (pension d'État) : Le premier pilier comprend l'assurance vieillesse et survivants, ainsi que l'assurance invalidité et une pension destinée à couvrir les frais de subsistance de base du salarié à la retraite. Les cotisations au premier pilier sont obligatoires pour les salariés et les indépendants.
  • Pilier II (régime de retraite professionnel) : Le deuxième pilier comprend les mêmes prestations que le premier pilier et, avec le premier pilier, doit représenter au moins 60 % du dernier revenu du bénéficiaire et permettre aux retraités de maintenir le niveau de vie auquel ils sont habitués. Les cotisations au deuxième pilier ne sont obligatoires que pour les travailleurs salariés.
  • Pilier III (régime de pension privé) : Le troisième pilier représente un plan d'épargne supplémentaire pour les individus afin de répondre à leurs besoins ultérieurs en matière de retraite. Il est facultatif pour tous les individus, bien qu'il offre des avantages fiscaux qui peuvent ne pas être disponibles avec d'autres formes d'épargne.

Les taux de cotisation à la sécurité sociale applicables en 2024 sont résumés dans la section Assurance maladie.

Les cotisations à la sécurité sociale suisse sont déductibles de l'impôt (cotisations salariales) ou exonérées d'impôt (cotisations patronales). Les cotisations à des régimes de sécurité sociale étrangers sont traitées de la même manière dans la mesure où ces cotisations étrangères sont similaires ou au moins comparables aux cotisations de sécurité sociale suisses.

Vous trouverez de plus amples informations sur la page web de l'AVS .

Comme pour la sécurité sociale suisse (premier pilier), l'affiliation à un fonds de pension (deuxième pilier) est obligatoire pour tous les salariés suisses n'ayant pas atteint l'âge de la retraite (actuellement 64 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes) et, par conséquent, chaque employeur suisse doit établir un régime de pension suisse reconnu ou y adhérer.

Toutefois, en vertu d'un certificat de couverture valide, l'employé est exempté des cotisations obligatoires à la caisse de pension suisse. Si l'employé reste affilié au régime de retraite de son pays d'origine, les cotisations (de l'employé) au régime étranger peuvent être entièrement déductibles de l'impôt, pour autant que ce régime de retraite étranger corresponde globalement à un régime suisse. Il est donc nécessaire d'examiner le plan étranger pour voir s'il peut être reconnu en Suisse.

En outre, toute personne arrivant en Suisse avec l'intention d'y rester doit souscrire une assurance maladie suisse dans les trois mois, qui devrait la couvrir à partir de la date d'arrivée. L'assurance maladie est obligatoire pour tous les résidents suisses et est organisée de manière privée, bien que certains employeurs puissent choisir de subventionner un plan privé collectif. Le gouvernement suisse demandera des documents prouvant que tous les membres de la famille d'un individu disposent d'une assurance maladie appropriée.

L'assurance maladie sociale permet à toute personne vivant en Suisse d'avoir accès à des soins de santé adéquats en cas de maladie, et d'accident si elle n'est pas couverte par l'assurance accident. L'assurance maladie en Suisse couvre généralement les coûts des traitements ambulatoires, des médecins (généralistes), des hôpitaux, des pharmacies, etc. En gros, chacun est responsable de 100 % de ses dépenses de santé jusqu'à un certain montant (qui peut être choisi individuellement entre 300 et 2 500 CHF et qui a une incidence sur le niveau des primes d'assurance maladie à payer), plus 10 % (en général) des coûts qui dépassent ce montant jusqu'à un plafond annuel. L'assuré peut choisir n'importe quelle caisse maladie, et celle-ci doit accepter l'assuré indépendamment de son âge et de son état de santé, et sans aucune réserve ou période d'attente.

Les Health Maintenance Organizations (HMO) sont un concept relativement nouveau en Suisse et peuvent ne pas offrir les mêmes réductions de coûts sur les soins de santé que dans d'autres pays.

Les régimes d'assurance maladie internationaux (par exemple CIGNA) ne sont généralement pas reconnus et ne suffisent donc pas à remplir les obligations légales décrites ci-dessus, mais chaque situation doit être examinée au cas par cas à l'arrivée en Suisse.

Fiscalité des revenus et du patrimoine

 

Le système complexe de l'impôt sur le revenu en Suisse s'articule autour des trois niveaux de gouvernement : fédéral, cantonal (ou état) et communal (ou ville). Dans la plupart des cantons, la majorité de la charge fiscale provient des impôts cantonaux.

Les impôts suisses sont prélevés à au moins trois niveaux différents :

  • L'impôt fédéral direct (taux marginal : 11,5 %) est uniforme dans toute la Suisse et n'est dû que sur le revenu.
  • L'impôt cantonal varie d'un canton à l'autre et est prélevé sur le revenu et la fortune.
  • L'impôt communal peut varier d'une commune à l'autre, il est prélevé sur le revenu et la fortune et est normalement calculé comme un multiple ou un pourcentage de l'impôt cantonal.
  • L'impôt ecclésiastique est prélevé dans de nombreux cantons (mais pas dans tous) sur le revenu et la fortune des personnes affiliées à l'une des trois communautés ecclésiastiques officielles de Suisse (catholique romaine, catholique chrétienne et protestante suisse). L'impôt ecclésiastique est généralement perçu en pourcentage de l'impôt cantonal. Les personnes affiliées à une autre communauté ecclésiastique (juive, musulmane, bouddhiste, par exemple) ou les contribuables agnostiques sont exonérés de l'impôt ecclésiastique suisse.

Les taux d'imposition sur le revenu et la fortune sont généralement progressifs au niveau fédéral et cantonal. Le taux maximal de l'impôt sur le revenu, y compris les impôts fédéral, cantonal et communal (mais sans l'impôt ecclésiastique), se situe entre environ 21 % et 46 %, selon le canton et la commune, tandis que le taux marginal de l'impôt sur la fortune peut varier d'environ 0,15 % à 1 %, selon le canton et la commune également.

Pour les personnes physiques, l'année fiscale suisse correspond à l'année civile, mais des années fractionnées s'appliquent aux personnes physiques qui commencent ou finissent d'être assujetties à l'impôt suisse.

L'imposition des revenus et de la fortune en Suisse dépend du statut de résidence fiscale de l'individu. Une personne étrangère considérée comme résidente fiscale en Suisse sera en général soumise à l'impôt sur le revenu mondial et la fortune nette, tandis qu'un contribuable non-résident n'est soumis à l'impôt suisse que sur les revenus d'origine suisse et les actifs situés en Suisse (par exemple, les biens immobiliers).

 

Contribuables résidents

 

Les personnes physiques sont considérées comme résidentes fiscales en Suisse sur la base de la législation nationale si :

  1. Leur domicile fiscal (c'est-à-dire le centre de leurs intérêts vitaux) est situé en Suisse ; ou
  2. Ils passent 30 jours consécutifs en Suisse (les interruptions mineures à l'étranger ne sont pas prises en compte) tout en exerçant une activité lucrative ; ou
  3. Ils passent 90 jours consécutifs en Suisse (les interruptions mineures à l'étranger sont ignorées) sans exercer d'activité lucrative.

Dans la pratique, chaque personne physique enregistrée comme résidente auprès des autorités locales est - vraisemblablement - considérée comme résidente fiscale sur la base de la législation nationale.

La législation internationale (c'est-à-dire les conventions de double imposition ou d'autres conventions internationales) peut l'emporter sur les droits d'imposition suisses. Une personne physique qualifiée de résident fiscal dans un autre pays au même moment peut donc être (partiellement) exemptée de l'imposition en tant que résident suisse sur la base d'une convention de double imposition spécifique.

 

Contribuables non-résidents

 

Les personnes physiques qui n'ont pas la qualité de résident fiscal suisse en vertu du droit national ou international peuvent néanmoins être soumises à l'impôt suisse en tant que non-résidents sur certains revenus d'origine suisse et/ou sur des avoirs situés en Suisse. L'imposition des non-résidents sur la base de la législation nationale est par exemple due sur les revenus et les actifs suivants :

a. Activité lucrative (salariée ou indépendante) exercée sur le territoire suisse ; ou

b. les jetons de présence versés par des sociétés basées en Suisse ; ou

c. Les pensions (en particulier les pensions du deuxième pilier) versées par un organisme de prévoyance suisse.

d. Activité lucrative exercée en trafic international (par exemple à bord d'un navire ou d'un avion) pour le compte d'un employeur établi en Suisse.

La législation internationale (c'est-à-dire les conventions de double imposition) peut annuler ou limiter les droits d'imposition de la Suisse.

Les personnes physiques résidentes sont en principe soumises à l'impôt suisse sur leur revenu et leur fortune mondiaux. La législation nationale permet toutefois d'exonérer progressivement les éléments suivants de l'impôt suisse :

  • les revenus provenant de biens immobiliers étrangers et la valeur attribuable à ces biens ; et
  • les revenus des travailleurs indépendants provenant d'un siège ou d'un établissement stable à l'étranger et les actifs qui y sont rattachés ; et
  • les revenus attribuables aux plans d'incitation fondés sur des actions qui ont été obtenus avant l'obtention de la résidence fiscale suisse.

D'autres éléments de revenu et de patrimoine peuvent être exonérés avec une progression basée sur la législation internationale (c'est-à-dire les conventions de double imposition).

Les éléments (revenus ou patrimoine) exonérés avec progression seront pris en compte pour déterminer le taux d'imposition applicable (c.-à-d. ), mais ne sera pas soumis à l'impôt suisse.

L'assiette de l'impôt suisse sur le revenu est assez large. Le revenu imposable comprend les revenus actifs (par ex. les revenus provenant de toute activité lucrative ainsi que les revenus de pension) et passifs (par ex. intérêts, dividendes, revenus locatifs). L'exception la plus importante à cette règle générale concerne les plus-values sur les biens meubles détenus à titre privé (par exemple, les actions et les obligations) qui, en général, restent exonérées d'impôt. Les plus-values sur les actifs commerciaux sont soumises à l'impôt ordinaire sur le revenu, tandis que les plus-values sur les biens immobiliers situés en Suisse sont normalement imposées séparément de tout autre revenu par le biais d'un impôt cantonal (et parfois communal) spécial sur les plus-values.

Seuls 70 % des dividendes bruts provenant de participations qualifiées (c'est-à-dire les contribuables détenant 10 % ou plus du capital de la société) sont imposés au niveau fédéral. La plupart des cantons prévoient des exonérations similaires (voire légèrement supérieures) pour ces dividendes qualifiés au niveau de l'impôt cantonal.

Sont soumis à l'impôt sur la fortune tous les biens d'une personne, à l'exception des droits à pension (suisses et étrangers) et des biens ménagers (p. ex. meubles, vêtements, etc.) Les actifs imposables comprennent par exemple les avoirs bancaires, les titres de toute nature et autres investissements, les biens immobiliers (la valeur des biens immobiliers étrangers est exonérée avec progression), les voitures, les bateaux et les avions, ainsi que les métaux précieux ou les objets d'art. En général, la juste valeur marchande de tous les actifs à la fin de la période fiscale (31 décembre ou date à laquelle une personne physique perd sa résidence fiscale en Suisse) est soumise à l'impôt suisse sur la fortune. Seuls les biens immobiliers suisses sont imposés sur la base de la valeur fiscale normalement inférieure déterminée par les autorités fiscales cantonales où se trouve le bien. Toute dette en cours (par exemple hypothèques, prêts étudiants, prêts automobiles, soldes de cartes de crédit) à la fin de la période d'imposition peuvent être déduits de la valeur des actifs, de sorte que seul le patrimoine net est soumis à l'impôt.

La loi suisse autorise diverses déductions du revenu brut afin d'obtenir le revenu net imposable. Les principales déductions (liste non exhaustive) sont les suivantes :

  1. Toutes les cotisations salariales au système de sécurité sociale et aux régimes de retraite suisses (et étrangers comparables) peuvent être déduites du revenu imposable. Cela comprend également les cotisations volontaires supplémentaires à un plan de pension suisse qualifié pour combler des lacunes de cotisation antérieures et les cotisations volontaires aux plans de prévoyance suisse du 3e pilier. Les plafonds de cotisation pour les contributions volontaires doivent être respectés.
  2. Les employés peuvent demander une déduction pour les frais de déplacement (normalement limités aux transports publics) pour le trajet quotidien entre le domicile et le lieu de travail. Les déductions sont souvent limitées à un montant annuel maximal (3 000 CHF pour l'impôt fédéral et diverses autres limites pour les impôts cantonaux). En outre, les frais de formation professionnelle (du contribuable, pas des enfants à charge !) et les frais généraux non remboursés par l'employeur peuvent être déduits.
  3. ) peuvent être déduits du revenu imposable jusqu'à une limite annuelle égale au revenu brut d'investissement (c'est-à-dire les intérêts, les dividendes et les revenus locatifs) plus CHF 50'000.
  4. Les frais de garde d'enfants ne peuvent être déduits que pour les enfants de moins de 14 ans, à condition que les deux parents soient objectivement (en raison de leur travail, de leur formation et/ou de leur handicap) dans l'incapacité de s'occuper eux-mêmes de l'enfant. Les frais réels peuvent être déduits jusqu'à une limite annuelle (limites différentes pour les impôts fédéraux et cantonaux).
  5. Une déduction peut être demandée pour les pensions alimentaires périodiques versées aux ex-conjoints et aux enfants mineurs (âgés de moins de 18 ans). Les règlements uniques au moment du divorce ne sont généralement pas déductibles.
  6. Les contributions aux organisations caritatives suisses et reconnues peuvent être déduites, tandis que les contributions aux organisations étrangères ne sont généralement pas déductibles.
  7. Les employés qualifiés d'expatriés aux fins de l'impôt suisse peuvent prétendre à des déductions supplémentaires du revenu imposable ou peuvent être remboursés en franchise d'impôt pour certains frais liés à l'affectation. La section spéciale consacrée au statut d'expatrié fournit plus de détails à cet égard.

Des déductions supplémentaires (par exemple, les frais de santé non remboursés dépassant un certain seuil, les frais de gestion du patrimoine) ainsi que des exemptions personnelles (pour le contribuable, son conjoint, ses enfants à charge et/ou d'autres personnes à charge) peuvent être disponibles. Des réglementations et des limitations différentes peuvent s'appliquer aux fins de l'impôt fédéral et de l'impôt cantonal.

Les personnes qui se qualifient en tant qu'expatriés à des fins fiscales peuvent demander des déductions supplémentaires ou être remboursées en franchise d'impôt pour certaines indemnités liées à l'affectation. Pour bénéficier du statut d'expatrié, l'individu doit être.. :

  • un ressortissant étranger (les ressortissants suisses ne peuvent pas être considérés comme des expatriés) ;
  • un cadre ou un spécialiste ; et
  • être détaché en Suisse par un employeur étranger pour une durée n'excédant pas cinq ans.

Les personnes ayant le statut d'expatrié peuvent demander les déductions suivantes ou être remboursées en franchise d'impôt pour les indemnités suivantes liées à l'affectation :

  • les frais réels de réinstallation (expédition des biens ménagers et frais de voyage pour l'expatrié et les membres de sa famille qui l'accompagnent) au début et à la fin de l'affectation ; et
  • les frais d'inscription dans des écoles internationales pour les enfants qui accompagnent l'expatrié en Suisse, à condition que ces enfants ne puissent pas être scolarisés dans des écoles publiques en raison de problèmes linguistiques ; et
  • les frais raisonnables de logement en Suisse, à condition que l'expatrié conserve son ancienne résidence principale dans le pays d'origine pendant la durée de son affectation en Suisse.

Malgré les efforts déployés pour harmoniser l'interprétation de la qualification d'expatrié mentionnée ci-dessus, il existe encore des différences cantonales significatives. Les personnes qui se qualifient comme expatriés dans un canton peuvent donc ne pas être reconnues comme expatriés dans un autre canton. Cette question doit être examinée au cas par cas.

En outre, il existe d'importantes différences intercantonales en ce qui concerne les déductions (ou les remboursements exonérés d'impôts) autorisées. Le terme "raisonnable" n'est par exemple pas défini par la législation, ce qui entraîne des limitations différentes d'un canton à l'autre.

Dans certains cantons, il est possible (voire recommandé) d'obtenir des décisions contraignantes concernant le statut d'expatrié pour certaines populations. Ces décisions, qui sont contraignantes pour tous les salariés résidant dans le canton avec lequel la décision a été prise, visent à définir des conditions de qualification plus objectives ainsi que des définitions et des limites claires pour les déductions supplémentaires (ou les remboursements exonérés d'impôts). Dans certains cantons (notamment à Genève), il est même possible de convenir de déductions forfaitaires qui ne dépendent pas des coûts réels encourus.

Les employés qui sont amenés à voyager beaucoup peuvent bénéficier d'une indemnité de représentation standard pour les petites dépenses (jusqu'à 50 CHF par occasion) encourues lors de ces voyages d'affaires. Ces indemnités de représentation doivent être convenues avec les autorités fiscales cantonales compétentes et restent exonérées de l'impôt sur le revenu et des cotisations de sécurité sociale. En contrepartie, les employés ne peuvent généralement pas prétendre au remboursement des petites dépenses professionnelles jusqu'à 50 CHF par occasion.

L'accord sur les indemnités de représentation avec les autorités fiscales cantonales compétentes se traduit principalement par une simplification administrative pour l'employeur et les employés en ce qui concerne le remboursement des dépenses des petites entreprises. À Genève en particulier, les indemnités de représentation peuvent toutefois constituer un outil de planification fiscale intéressant, car les montants accordés par les autorités fiscales genevoises (normalement entre 5 % et 10 % de la rémunération jusqu'à un maximum annuel de 100 000 CHF) sont nettement plus élevés que dans d'autres cantons (la plupart des autres cantons n'accorderaient pas d'indemnités supérieures à 24 000 CHF par an pour les cadres supérieurs et des montants inférieurs pour les employés de niveau inférieur).

L'Administration fédérale des contributions AFC met à disposition un outil permettant d'obtenir une estimation de la charge fiscale dans les principaux cantons de Suisse. Pour accéder à cet outil, veuillez consulter le site web suivant : Calculateur d'impôts (admin.ch).

Le calculateur d'impôts offre des calculs simplifiés et rapides de la charge fiscale, en tenant compte des déductions forfaitaires. Vous pouvez également entrer d'autres détails et déductions pour obtenir des calculs détaillés. Les calculs ne sont ni contraignants ni garantis. Votre imposition réelle peut être différente.

La rémunération versée par ou au nom d'employeurs basés en Suisse à des employés étrangers résidant en Suisse qui ne détiennent pas de permis de résidence permanente (= permis C) et qui ne sont pas mariés à un conjoint suisse ou à un détenteur de permis C est soumise à l'impôt à la source (c'est-à-dire à l'impôt à la source sur les salaires). Ces contribuables résidant en Suisse ne peuvent et ne doivent remplir une déclaration d'impôt suisse que si :

  • leur rémunération brute annuelle dépasse un certain seuil (CHF 500'000 à Genève et CHF 120'000 dans tous les autres cantons) ; ou
  • ils disposent d'autres revenus et d'une fortune dépassant un certain seuil déterminé par leur canton de résidence (par exemple, 2'500 CHF de revenu ou 200'000 CHF de fortune dans le canton de Zurich).

Dans le premier cas (c'est-à-dire lorsque la rémunération brute annuelle dépasse un certain seuil), le montant final de l'impôt individuel à payer sera déterminé sur la base de la déclaration d'impôt déposée. L'impôt déjà retenu à la source sera déduit de cette dette finale et le contribuable recevra un remboursement ou devra payer un montant supplémentaire.

Dans le deuxième scénario (c'est-à-dire autres revenus et patrimoine dépassant un certain seuil), l'impôt retenu à la source restera l'impôt final à payer sur le revenu d'emploi. L'impôt dû sur les revenus et/ou la fortune supplémentaires est déterminé sur la base de la déclaration déposée et doit être payé en sus.

Les salariés dont le salaire est soumis à l'impôt à la source et dont le revenu brut annuel (ou annualisé) ne dépasse pas le seuil cantonal peuvent s'adresser à l'autorité fiscale cantonale compétente (délai : 31 mars de l'année qui suit l'année fiscale - pas de prolongation possible !) La demande n'est possible que pour corriger un salaire brut éventuellement erroné, un taux de retenue à la source erroné ou un revenu déterminant erroné.

Si une personne soumise à la retenue à la source souhaite demander des déductions, elle doit le faire par le biais de la procédure de déclaration fiscale. Il faut distinguer ici si la personne est résidente fiscale en Suisse ou non :

  • Les personnes qui ont leur résidence fiscale en Suisse peuvent demander des déductions sans restrictions par le biais de la procédure de déclaration d'impôt. Il est important de noter qu'une fois qu'une personne a opté pour la procédure de déclaration d'impôt, une déclaration d'impôt doit être soumise chaque année par la suite.
  • Les personnes qui n'ont pas de domicile fiscal en Suisse ne peuvent prétendre à des déductions que si elles remplissent les conditions de "quasi résidence". En d'autres termes, plus de 90 % du revenu familial mondial doit être soumis à l'impôt suisse. La demande et l'examen de la possibilité de déposer une déclaration d'impôt doivent être effectués chaque année.
  • La déclaration d'impôt soumise est contraignante dans tous les cas, même si elle a des conséquences négatives pour le contribuable.

En raison de la diversité des procédures, il convient de tenir compte des différents délais et processus.

La date limite de dépôt des déclarations fiscales suisses (pour les contribuables résidents et non-résidents) est en général le 31 mars de l'année qui suit l'année fiscale. Ce délai étant fixé par la législation cantonale, il convient toutefois de vérifier chaque canton séparément. La plupart des cantons autorisent une prolongation de ce délai, mais la durée de cette prolongation peut varier d'un canton à l'autre.

Les couples mariés sont en général tenus de remplir une déclaration commune déclarant les revenus et le patrimoine des deux conjoints et des enfants mineurs (c'est-à-dire les enfants de moins de 18 ans). les enfants de moins de 18 ans). En contrepartie, ils sont imposés à un taux spécial pour les couples mariés (au niveau fédéral) avec une progression plus faible et bénéficient de déductions standard et d'exemptions personnelles plus élevées que les personnes seules. Certains cantons prévoient des systèmes de splitting partiel (et des déductions/exemptions plus élevées) afin de parvenir à un traitement égal (ou au moins similaire) entre les couples mariés et les personnes célibataires.

Depuis l'entrée en vigueur de la législation suisse sur la reconnaissance des relations entre personnes de même sexe au 1er janvier 2007, les partenaires enregistrés de même sexe sont considérés comme des couples mariés aux fins de l'impôt suisse.

Chaque déclaration d'impôt fait l'objet d'une évaluation formelle par les autorités fiscales cantonales (ou communales) compétentes. L'évaluation est une décision formelle qui indique si la déclaration est acceptée telle qu'elle a été déposée ou si des modifications sont imposées. L'évaluation peut faire l'objet d'un appel dans les 30 jours suivant sa réception. Selon le canton, il peut s'écouler entre 12 et 18 mois entre la date de dépôt de la déclaration et l'émission de la décision finale.

Les contribuables non-résidents dont les revenus de source suisse sont soumis à l'impôt à la source ou à toute autre retenue d'impôt sur le revenu en Suisse ne sont généralement pas obligés (quelle que soit leur nationalité) de déposer une déclaration d'impôt en Suisse. La possibilité de déposer une déclaration ou une correction tarifaire (voir la section correspondante pour les contribuables résidents) dépend en grande partie de la situation et des règles et pratiques cantonales applicables. Il convient donc de vérifier soigneusement au cas par cas.

En revanche, les contribuables non-résidents qui possèdent des biens immobiliers situés en Suisse sont normalement tenus de déposer une déclaration d'impôt annuelle en Suisse, que des revenus locatifs soient générés ou non. Un examen au cas par cas sera d'autant plus important que la législation sur l'impôt à la source sera modifiée à partir de janvier 2021.

L'imposition forfaitaire est un statut fiscal spécial dont peuvent bénéficier les ressortissants étrangers qui

  • s'installer en Suisse pour la première fois ou après une absence d'au moins 10 ans ; et
  • n'exercent pas d'activité lucrative en Suisse.

Les personnes bénéficiant de ce régime fiscal spécial ne sont pas soumises à l'impôt suisse sur leur revenu mondial et leur fortune nette, mais sur la base de leurs dépenses mondiales (coûts de la vie). Le revenu et la fortune minimums imposables sont généralement convenus avec les autorités fiscales cantonales compétentes dans le cadre d'une décision contraignante, sur demande, avant l'obtention de la résidence fiscale en Suisse.

Ces minima sont comparés annuellement aux revenus d'origine suisse et aux revenus d'origine étrangère pour lesquels une exonération de l'impôt étranger est obtenue sur la base d'une convention suisse de double imposition. Le contribuable est imposé sur le montant le plus élevé des deux aux taux progressifs ordinaires de l'impôt suisse sur le revenu et la fortune applicables dans le canton et la commune de résidence.

Certains cantons (par exemple Canton de Zurich, Schaffhouse, Bâle-Ville, Bâle-Campagne et Appenzell Rhodes-Extérieures) ont supprimé ce statut fiscal particulier et n'offrent donc pas d'imposition forfaitaire pour les personnes physiques résidant dans ces cantons.

Ce statut fiscal spécial peut constituer un outil de planification fiscale intéressant pour les contribuables étrangers fortunés qui souhaitent s'installer en Suisse.

Il n'existe pas d'impôt fédéral sur les successions, les héritages et les donations, mais pratiquement tous les cantons (à l'exception du canton de Schwyz) prélèvent ces impôts. Dans quelques cas, les impôts sur les successions, la propriété et les donations sont également perçus par les communes.

Une personne physique est assujettie à l'impôt suisse sur les successions et les donations dès lors qu'elle a été informée de l'existence d'un tel impôt :

  1. Hériter des biens d'une personne dont la dernière résidence était en Suisse ; ou
  2. Recevoir une donation d'un donateur résidant en Suisse ; ou
  3. Recevoir un bien immobilier situé en Suisse, soit en tant que donation, soit en tant qu'héritage. L'assujettissement à l'impôt ne dépend pas de la nationalité du défunt ou du donateur, ni du lieu de résidence de l'héritier ou du donateur.

Les transferts (c'est-à-dire les donations et les successions) aux conjoints sont exonérés de l'impôt sur les successions et les donations dans tous les cantons, tandis que les transferts aux descendants directs (c'est-à-dire les enfants, les petits-enfants) sont exonérés dans la plupart des cantons.

Le taux d'imposition des autres transferts est normalement progressif et dépend du canton (et/ou de la communauté) compétent, de la relation entre les deux parties et du montant ou de la valeur transférée. Le taux marginal d'imposition peut dépasser 50 % dans certains cantons.

Impôts indirects

En janvier 1995, la Suisse a introduit une taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui est similaire à celle appliquée par les autres pays européens. Le Liechtenstein a adopté le système de TVA suisse et, en conséquence, la Suisse et le Liechtenstein forment un territoire unique de TVA. Le taux de TVA pour la plupart des achats en Suisse est actuellement de 8,1 %, mais certains biens sont soumis à un taux réduit (actuellement 2,6 %). Les services d'hébergement bénéficient également d'un taux intermédiaire, actuellement de 3,8 %.

Les particuliers résidant en Suisse ou au Liechtenstein doivent déclarer la TVA suisse au titre de l'acquisition s'ils se procurent des services auprès de fournisseurs non soumis à la TVA suisse domiciliés en dehors de la Suisse/du Liechtenstein pour un montant supérieur à CHF 10’000 au cours de l'année civile. Il peut s’agir d’honoraires d'avocat, d’honoraires de conseiller fiscal, d’honoraires professionnels, de transport de biens ou de services d'installation liés à un bien suisse. Si le seuil de CHF 10’000 est franchi dans l'année, le montant total atteint dans cette même année doit être déclaré au plus tard le 28 février de l'année suivante auprès de l'administration fédérale des contributions de Suisse/du Liechtenstein.

Les biens ménagers et les éventuelles collections, animaux ou voitures peuvent être importés en Suisse en franchise de droits au moment du changement de résidence. Les biens importés doivent avoir été utilisés personnellement à l'étranger pendant au moins six mois avant la date d'importation et continuer à être utilisés par la suite. Il est possible d'importer des articles ménagers dans les deux ans qui suivent le changement de résidence, pour autant que les conditions susmentionnées soient remplies.

Le dédouanement des effets mobiliers doit avoir lieu au moment du changement de résidence (déménagement des biens) et dans les heures d'ouverture des bureaux de douane correspondant aux biens en question. Pour la première importation, le formulaire de demande 18.44 dûment rempli doit être présenté au bureau de douane. Le changement de résidence peut devoir être prouvé par un contrat de travail, un bail ou une confirmation de l'avis de départ du pays de départ. Les ressortissants d’autres pays doivent fournir un permis de séjour suisse aux autorités douanières.

Les animaux doivent être munis d'une puce électronique, posséder un passeport pour animaux de compagnie et être valablement vaccinés contre la rage pour entrer en Suisse. Il existe plusieurs autres restrictions en fonction du pays d'origine. Vous trouverez de plus amples informations sur le site de l' Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires.

A l'entrée en Suisse, les effets personnels, les provisions de voyage et le carburant contenu dans le réservoir de votre véhicule sont considérés comme exempts de taxes et de droits de douane à l'importation. Pour toutes les autres marchandises, des taxes et des droits de douane seront perçus en fonction de la quantité et de la valeur des articles transportés. Le tableau suivant donne un aperçu de la franchise de taxes et de droits de douane à l'importation en Suisse.

Autres impôts fédéraux

Un droit de timbre est prélevé sur les transactions de titres en Suisse par le courtier impliqué dans la transaction. Ce droit de transfert de 0,3 % pour les titres étrangers et de 0,15 % pour les titres suisses est prélevé par le courtier dans le cadre des frais de transaction.

L'impôt fédéral anticipé est prélevé à hauteur de 35 % sur les revenus d'investissement (tels que les dividendes et les intérêts supérieurs à 200 francs suisses par an) provenant de dépôts auprès de banques suisses, sur les revenus de fonds d'investissement suisses, ainsi que sur les obligations et les prêts assimilables à des obligations de débiteurs suisses. Cet impôt à la source est soit entièrement remboursé, soit entièrement crédité sur l'impôt suisse dû par les contribuables résidant en Suisse, à condition que l'investissement et les revenus soient correctement déclarés dans la déclaration d'impôt.

L'objectif de l'impôt fédéral anticipé est de s'assurer que les intérêts et les dividendes perçus par les contribuables nationaux sont correctement déclarés en tant que revenus imposables, et d'imposer les bénéficiaires non-résidents d'intérêts et de dividendes à un impôt final. Toutefois, les bénéficiaires étrangers d'intérêts et de dividendes peuvent se voir accorder un remboursement total ou partiel si une convention de double imposition existe entre la Suisse et leur pays de résidence.

La directive de l'Union européenne sur l'épargne est un accord entre les pays de l'UE pour l'échange d'informations (en vigueur depuis le 1er juillet 2005) sur les intérêts payés aux personnes physiques résidant dans un autre pays de l'UE.

L'accord entre l'UE et la Suisse stipule que les paiements d'intérêts effectués par un agent payeur suisse à des bénéficiaires effectifs qui sont des personnes physiques et des résidents d'un État membre de l'UE sont soumis à l'impôt européen à la source de 35 % (à partir de juillet 2011). Les paiements d'intérêts effectués sur des créances émises par des débiteurs suisses sont exclus de l'impôt à la source de l'UE, car ils sont déjà soumis à l'impôt à la source suisse de 35 %. En effet, tous les paiements d'intérêts soumis à l'impôt à la source suisse seront exclus de l'impôt à la source de l'UE. En outre, et pour autant que l'impôt à la source de l'UE soit dû, un bénéficiaire effectif peut éviter la retenue d'impôt en autorisant expressément son agent payeur suisse à déclarer les paiements d'intérêts à l'administration fédérale suisse des contributions.

Conventions fiscales

La Suisse dispose d'un vaste réseau de conventions fiscales destinées à minimiser les risques de double imposition. Les conventions fiscales couvrent normalement la double imposition des revenus, mais certaines couvrent à la fois l'imposition des revenus et de la fortune.

L'application des conventions fiscales et l'interprétation des règles peuvent être très complexes. Par conséquent, il convient de demander l'avis d'un spécialiste avant de prendre toute décision fondée sur l'application des règles des conventions fiscales.

La Suisse n'a pas conclu de convention de double imposition en matière d'impôts sur les donations. Toutefois, la Suisse a conclu des conventions fiscales avec certains pays concernant la double imposition des successions ou des héritages. Ces conventions peuvent contribuer à minimiser toute double imposition potentielle, mais certaines d'entre elles, comme la convention américano-suisse, ont un champ d'application très limité.

Albanie, Algérie, Anguilla, Antigua, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Barbade, Biélorussie, Bangladesh, Belgique, Belize, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Croatie, Danemark, Égypte, Équateur, Estonie, Îles Féroé, Finlande, France, Gambie, Géorgie, Allemagne, Ghana, Grèce, Grenade, Hong Kong, Hongrie, Inde, Indonésie, Islande, République tchèque, Taipei chinois (Taïwan), Iran, Irlande, Israël, Italie, Côte d'Ivoire, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Koweït, Kosovo, Kirghizstan, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malaisie, Malawi, Malte, Mexique, Moldavie, Mongolie, Monténégro, Montserrat, Maroc, Nouvelle-Zélande, Macédoine du Nord, Norvège, Oman, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Singapour, Slovénie, Afrique du Sud, Corée du Sud, St. Christophe, Nevis, Sri Lanka, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Suède, Tadjikistan, Taïwan, Trinidad & Tobago, Thaïlande, Tunisie, Türkiye, Turkménistan, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, États-Unis d'Amérique, Ukraine, Uruguay, Ouzbékistan, Venezuela, Viêt Nam, Îles Vierges, Zambie.

Des copies du texte des conventions fiscales sont disponibles sur le site web du Secrétariat d'État aux finances internationales (SIF).

A propos de la pratique Global Employer Services (GES) de Deloitte

 

Deloitte est l'une des principales sociétés d'expertise comptable et de conseil en Suisse et fournit des services spécifiques dans les domaines de l'audit, du conseil en matière de risques, de la fiscalité &, du droit, du conseil et du conseil financier. Avec près de 2100 collaborateurs répartis sur six sites à Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège social), Deloitte est au service d'entreprises et d'institutions de toutes formes juridiques et de toutes tailles, dans tous les secteurs d'activité.

Avec un réseau mondial de cabinets membres dans plus de 150 pays, Deloitte apporte des capacités de classe mondiale et une expertise locale approfondie pour aider les clients dans le domaine de la mobilité mondiale. Notre pratique Global Employer Services a pour priorité d'aider les employeurs et leur personnel à trouver des solutions aux problèmes d'emploi, de fiscalité et de ressources humaines auxquels ils sont confrontés lorsqu'ils font des affaires au-delà des frontières.

Les spécialistes de Deloitte Global Employer Services en Suisse, ainsi que notre réseau mondial bien établi, peuvent vous aider dans les domaines suivants : Global Workforce, Global Mobility Tax et International Social Security, Immigration, Global Mobility Compensation, Technology and Analytics, Reward, Private Clients.

 

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