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La Nouvelle-Écosse regorge d’occasions – alors comment stimuler la prospérité future et résoudre la crise de la productivité?

Une feuille de route pour la croissance axée sur le perfectionnement et la requalification des talents, ainsi que sur l’investissement accru dans la technologie et l’infrastructure.

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  • La Nouvelle-Écosse fait face à des défis pressants en matière de démographie, de productivité et de talents. Il est essentiel d’agir maintenant pour assurer la prospérité de la province à long terme.
  • Le perfectionnement, la requalification et des investissements stratégiques dans la technologie et l’infrastructure sont essentiels pour combler les lacunes de la main-d’œuvre et stimuler la croissance économique.
  • La collaboration renforcée entre le gouvernement, l’industrie et le milieu universitaire, appuyée par des réformes politiques ambitieuses, créera des occasions économiques durables pour la Nouvelle-Écosse.

La Nouvelle-Écosse traverse actuellement une période de transformation majeure. Face à des changements démographiques, à l’évolution rapide des technologies et à des écarts persistants de productivité, les décisions prises aujourd’hui détermineront si la province sera en tête ou à la traîne au cours de la prochaine décennie. La bonne nouvelle? Une voie claire se dessine : miser sur les talents, l’innovation et l’infrastructure comme moteur de croissance future.

Portrait actuel

Pressions démographiques

La population de la Nouvelle-Écosse n’a augmenté que de 3,8 % entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2025, soit un taux inférieur à la moyenne nationale de 5 % pour la même période.

L’âge médian dans la province est de 43,5 ans, soit trois ans de plus que la moyenne canadienne¹. Par ailleurs, 22,2 % des Néo-Écossais sont âgés de plus de 65 ans, comparativement à 18,9 % pour l’ensemble du Canada². Cette tendance au vieillissement de la population se traduit par un ralentissement potentiel des gains de productivité et une pression accrue sur les services de santé et les services sociaux.

Défis liés à l’immigration

La Nouvelle-Écosse s’appuie fortement sur l’immigration, tant internationale qu’interprovinciale, puisque plus de 80 % de la croissance démographique récente provient des nouveaux arrivants. Cependant, les récents changements aux politiques fédérales d’immigration ont entraîné une croissance démographique quasi nulle au Canada, ce qui laisse présager un ralentissement de l’immigration internationale vers la Nouvelle-Écosse³. De plus, la majorité des nouveaux arrivants occupent des emplois à faible rémunération, ce qui aggrave les défis persistants de productivité.

Un autre enjeu se profile à l’horizon : la migration nette négative des jeunes âgés de 15 à 34 ans, qui compromet le renouvellement du bassin de talents, particulièrement dans les secteurs à forte croissance et à compétences élevées⁴.

Sans action immédiate, la Nouvelle-Écosse risque d’accentuer l’écart entre l’offre de main-d’œuvre et les compétences nécessaires pour soutenir la transformation économique de la province.

Préoccupations liées à la productivité

La Nouvelle-Écosse peine à améliorer sa performance en matière de productivité. Au cours des trois dernières années, la province a connu des baisses de productivité et se classe désormais avant-dernière au pays pour la production par heure travaillée, ne devançant que l’Île-du-Prince-Édouard⁵.

Plusieurs secteurs clés accusent un retard marqué par rapport aux moyennes nationales, ce qui freine la croissance des salaires et limite l’amélioration du niveau de vie. Par exemple, la production par heure travaillée dans le secteur de la construction s’élève à seulement 38,90 $ en Nouvelle-Écosse, comparativement à 49,20 $ à l’échelle nationale. Le secteur manufacturier présente une situation similaire, avec une productivité de 48,80 $ l’heure, bien en dessous de la moyenne canadienne de 66,50 $⁶.

Les vents économiques contraires devraient persister : selon les Perspectives économiques de Deloitte, la croissance de la Nouvelle-Écosse ne devrait atteindre que 1,7 % en 2025, en raison du ralentissement démographique et d’un marché du travail moins dynamique.

Bas salaires et croissance de l’IA et de l’automatisation

En 2024, la Nouvelle-Écosse affichait l’un des salaires médians les plus bas au pays, à 30,79 $ l’heure contre 35,20 $ à l’échelle nationale⁷. Cet écart salarial met en lumière les défis historiques de productivité de la province et souligne aussi l’urgence d’attirer davantage d’investissements.

Le faible niveau d’investissement en Nouvelle-Écosse accentue sa vulnérabilité à un moment où les avancées technologiques s’accélèrent. Environ 60 % des emplois au Canada sont fortement exposés à l’IA, et 40 % des employeurs mondiaux prévoient de réduire leurs effectifs en raison de l’automatisation⁸. Sans un engagement accru envers l’innovation, le développement des compétences et l’adoption de l’IA, la province risque de prendre encore plus de retard – manquant ainsi l’occasion d’accroître la productivité, d’améliorer les salaires et de demeurer concurrentielle dans une économie de plus en plus numérique.

Le message est clair : les compétences numériques et l’adaptabilité sont désormais essentielles à la réussite.

Comment transformer ces défis en occasions?

Les défis économiques de la Nouvelle-Écosse s’intensifient sous l’effet de l’évolution des relations commerciales avec les États-Unis, des changements dans les politiques d’immigration et des incertitudes économiques mondiales. Face à ce contexte, la province doit impérativement adopter des politiques économiques innovantes et tournées vers l’avenir afin de stimuler et de soutenir la croissance.

Le développement d’une main-d’œuvre qualifiée et adaptable constitue la pierre angulaire de la prospérité future. Pour aligner les talents sur la stratégie économique, la Nouvelle-Écosse doit répondre à deux questions fondamentales :

  1. Quelles compétences et capacités seront essentielles pour soutenir la croissance à venir?
  2. Comment développer ou acquérir ces compétences afin de répondre aux besoins émergents du marché?

Une approche globale est nécessaire, comprenant :

  • Le perfectionnement des personnes occupant des emplois à faible salaire ou à faible valeur ajoutée pour faciliter leur transition vers des rôles à plus forte valeur. 
  • La requalification des travailleurs issus de secteurs en déclin ou à faible croissance pour les orienter vers des industries à fort potentiel. 
  • L’attraction de nouveaux talents provenant de l’extérieur de la province et du pays pour combler les pénuries de compétences critiques. 
  • Le développement de nouvelles compétences dans des domaines clés comme la littératie numérique, l’analyse de données, l’intelligence artificielle et les technologies vertes. 

Ces piliers forment la base d’une feuille de route concrète vers la prospérité : 

  • Investir dans des programmes de perfectionnement et de requalification alignés sur les secteurs à forte croissance⁹.
  • Favoriser une culture d’apprentissage continu et de littératie numérique.
  • Soutenir la diversification sectorielle et encourager l’entrepreneuriat pour élargir la base économique.
  • Renforcer les liens entre le gouvernement, le milieu universitaire et l’industrie pour accélérer la recherche et le développement.
  • Collaborer avec les établissements postsecondaires afin d’identifier et de développer les compétences de l’avenir.
  • Encourager le co-investissement public-privé grâce à des incitatifs fiscaux et au financement en capital-risque¹⁰.

 

  • Accélérer la mise en place de plateformes numériques sécurisées, de l’IA et de l’automatisation pour accroître la productivité.
  • Améliorer l’attractivité de la Nouvelle-Écosse pour les investissements privés dans les technologies essentielles, alors que les dépenses en machinerie critique restent inférieures à leur niveau d’avant la pandémie de COVID-19.
  • Veiller à ce que les investissements dans l’infrastructure soient inclusifs et adaptés aux besoins futurs.
  • Promouvoir des politiques d’immigration et de main-d’œuvre favorables à la croissance pour attirer et retenir les meilleurs talents.
  • Plaider pour l’élimination des barrières commerciales interprovinciales, ce qui pourrait générer jusqu’à 169,7 milliards $ supplémentaires en production économique pour le Canada atlantique d’ici 2040.
  • Soutenir des modèles de travail flexibles et l’apprentissage continu dans tous les secteurs.  

En mettant l’accent sur ces priorités, la Nouvelle-Écosse pourra non seulement relever ses défis actuels, mais également saisir de nouvelles occasions pour une croissance économique durable.

Comment Deloitte peut aider

La plateforme de croissance axée sur la modernisation des compétences de Deloitte propose des services-conseils sur mesure pour accompagner les organisations dans les domaines suivants :

  • Concevoir des programmes de formation visant à requalifier les travailleurs touchés par les récents chocs économiques et à perfectionner les employés afin de maximiser l’adoption de nouvelles technologies.
  • Redéfinir les emplois et les rôles de leadership pour s’adapter à l’avenir du travail, en tenant compte des changements dans les industries dominantes ainsi que de l’introduction ou de l’expansion des technologies.
  • Élaborer des stratégies de gestion de talents résilientes et adaptées aux besoins émergents.
  • Générer de nouvelles occasions économiques en misant sur le développement des compétences et à la transformation numérique.
  • Notre approche intégrée allie savoir-faire en gestion de la main-d’œuvre, perspectives économiques et solutions technologiques afin de stimuler une croissance durable.

Bâtissons ensemble l’avenir de la Nouvelle-Écosse

La prospérité de la Nouvelle-Écosse repose sur ses talents, ses idées et sa capacité à investir dans l’avenir.

Communiquez avec nos leaders de Deloitte pour découvrir comment nous pouvons contribuer à bâtir une Nouvelle-Écosse plus productive, résiliente et prospère.  

  1. Nova Scotia Department of Finance, Statistics, [en anglais seulement] consulté le 29 septembre 2025.
  2. Statistique Canada, « Les populations des provinces de l’Atlantique vieillissent rapidement », consulté le 29 septembre 2025.
  3. Bloomberg, « Canada Population Growth Rate Near Zero on Immigration Curbs », [en anglais seulement] publié le 24 septembre 2025.
  4. Nova Scotia Department of Finance, Nova Scotia Department of Finance - Statistics », [en anglais seulement] consulté le 29 septembre 2025.
  5. Statistique Canada, « Heures travaillées et productivité du travail dans les provinces et territoires, 2024 (données provisoires) », publié le 20 mai 2025.
  6. Statistique Canada, « Productivité du travail et mesures connexes par industrie du secteur des entreprises et par activité non-commerciale, conformes aux comptes des industries », consulté le 29 septembre 2025.
  7. Statistique Canada, « Salaires des employés selon l’industrie, données annuelles », consulté le 29 septembre 2025.
  8. HRD Canada, « 60% of Canadian jobs 'highly exposed' to AI: report », [en anglais seulement] publié le 17 octobre 2024.
  9. Invest Nova Scotia, « Our High-Growth Sectors | Invest Nova Scotia, Canada », [en anglais seulement] consulté le 29 septembre 2025.
  10. Deloitte, « Delivering future-ready infrastructure on time and on budget », [en anglais seulement] publié le 4 juin 2025.

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