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Let’s Play! 2024 : l’environnement des esports dans le monde et en Suisse

En Europe, les esports rassemblent moins d’amateurs que dans le reste du monde. Au cours des six derniers mois, seulement 8% de la population a suivi au moins une fois par semaine des compétitions d’esports disputées avec des jeux vidéo ou sur ordinateur. En revanche, cette proportion est en moyenne plus élevée en Asie (environ un tiers), contre 18% aux États-Unis et au Mexique. Les amateurs suisses (6%) sont un peu moins nombreux que la moyenne européenne (8%). En Europe, c’est en Grande-Bretagne (16%) et en Espagne (13%) que les marchés sont les plus développés, alors que cette activité suscite un intérêt bien moindre au Portugal (3%). Tels sont les résultats de la dernière étude de Deloitte sur les esports.

Esports : un loisir répandu dans les régions comptant une population jeune


« Les jeunes manifestent un plus grand intérêt pour les esports que leurs aînés », précise Elio Keller, manager et expert des esports chez Deloitte. « C’est pourquoi cette activité génère plus d’interactions dans les pays où la population est plus jeune. Par conséquent, les esports comptent beaucoup plus d’amateurs en Asie du Sud-Est qu’en Europe. »

Ce public jeune passe souvent de nombreuses heures devant les écrans : en Europe, plus de la moitié (52%) de ces passionnés consacrent plus de sept heures par semaine aux esports. Par ailleurs, le sport numérique suscite plus souvent l’intérêt des hommes : 67% de joueurs masculins se sont en effet adonnés à cette activité pendant le dernier semestre, un résultat sensiblement plus élevé que chez les amateurs de jeux vidéo classiques (57%). Plus de la moitié regardent les compétitions d’esports en particulier sur la section Gaming de YouTube (54%) et Twitch (52%).

En Suisse également, ce sont principalement les hommes qui s’intéressent aux esports (72%) et 80% d’entre eux font partie de la génération Z ou de la génération Millennials.

Les esports ont gagné en notoriété depuis la pandémie

 

Pendant la pandémie de COVID-19, les esports ont généré la plus forte audience jamais observée : en 2020, 15% de la population européenne suivaient des compétitions d’esports au moins une fois par semaine. Même si cet engouement est quelque peu retombé, l’étude de Deloitte révèle que le sport numérique s’est désormais fait un nom : aujourd’hui, environ la moitié de la population européenne connaît la définition de l’esport, contre seulement environ un tiers en 2020.


« L’esport a vu sa notoriété progresser de manière sensible, et pourtant de nombreuses personnes ne le regardent que de manière très irrégulière. Le défi consiste ici à faire des nouveaux spectateurs des fans regardant régulièrement les compétitions et, dans le meilleur des cas, des spectateurs payants », précise Philipp Lüttmann, responsable du groupe Sport Business. « En principe, les fans d’esports constituent un groupe cible intéressant. Ils sont ouverts aux publicités et plus disposés (de manière supérieure à la moyenne) à payer des abonnements. Pour les entreprises, il est désormais essentiel d’utiliser cette notoriété afin d’étendre encore plus la portée des esports et de générer un chiffre d’affaires supérieur. »

 

75 acquisitions depuis 2019

 

Chez les investisseurs également, les esports suscitent depuis 2020 un plus grand engouement concernant les participations et acquisitions de parts majoritaires. Cette tendance s’explique par la hausse du nombre de spectateurs et le fort développement pendant la pandémie. Les entreprises gérant des équipes d’esports ou organisant des ligues, des événements et des tournois sont au centre de l’attention. Le rachat de Team SoloMid (TSM) par la société d’investissement Swift Media Entertainment en 2022 en est un exemple, comme l’acquisition d’ESL et de FACEIT par le groupe saoudien Savvy Gaming Group la même année.

Dans leur grande majorité, les transactions ont été réalisées en 2022, année pendant laquelle 19 acquisitions ont eu lieu dans le monde entier. Depuis, la branche a retrouvé son niveau d’avant la pandémie : dix transactions ont eu lieu cette année (tout comme en 2019). Entre 2019 et aujourd’hui, 75 transactions ont été réalisées au total ; pour plus d’un quart d’entre elles (28%), les acheteurs n’opéraient pas dans le secteur. La majorité des transactions ont été conclues en Amérique du Nord et en Europe, qui abritent de nombreuses organisations d’esports. Cloud9 (États-Unis), Team SoloMid (États-Unis) Fnatic (Royaume-Uni) et G2 Esports (Allemagne) sont des organisations connues dans ces régions.

Les présents résultats s’appuient sur l’étude de Deloitte « Let’s Play! 2024 – The esports market ». À l’automne 2024, Deloitte a mené une grande enquête auprès de consommateurs, sur un échantillon de plus de 14 000 personnes âgées de 16 à 65 ans dans 20 pays. En Suisse, 700 participants ont été interrogés (7’700 au total en Europe). Cette enquête a été complétée par un travail de recherche et d’analyse d’informations accessibles au grand public.

Deloitte Suisse Sports Business Group

 

Le Sports Business Group de Deloitte est la ressource de référence pour les acteurs de l'esports et des industries sportives traditionnelles, ainsi que pour les organisations qui cherchent à s'engager dans l'écosystème à chaque étape de leur implication dans l'esports - de l'acquisition d'une expertise du marché au conseil sur des questions complexes, avec un accent particulier sur les questions commerciales et financières.

Avec plus de 20 ans d'expérience dans le conseil aux clients de l'industrie nationale et internationale du sport, du fitness et de l'esport, nous pouvons exploiter le réseau mondial de Deloitte pour soutenir notre travail. Nous combinons notre expertise dans les domaines de l'audit, du conseil fiscal et juridique, du conseil financier et en matière de risques, et du conseil avec l'expertise sectorielle du Sports Business Group. Cette approche multidisciplinaire, combinée à des compétences numériques dans tous les domaines, nous permet d'adapter notre travail aux besoins spécifiques de nos clients.

 

Lire l'étude Let’s Play! 2024

Lire le Portrait de la SuisseLet’s Play! 2024

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Lire l'étude : Jouons ! 2022 Europe

Lire l'étude : Jouons ! 2022 Suisse

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