La première étape d'un parcours IDAP consiste à déterminer le volume, le contenu et l'étendue de la situation actuelle ; comprendre où se situent les défis peut être la clé pour débloquer le potentiel. Il peut également être utile de comprendre ce qui a un impact positif - par exemple, les données de suivi et d'évaluation fournissent-elles suffisamment d'informations pour tirer profit des futurs programmes ? Il arrive souvent que de nombreux efforts soient déployés dans différentes directions, produisant généralement des informations de grande qualité, mais qui, faute de coordination, peuvent ressembler à un fouillis confus. Pour rationaliser ce processus, vous pouvez interroger les experts fonctionnels de l'organisation et documenter l'étendue de leurs données, leurs actifs et leurs initiatives. L'établissement du paysage, la classification de ce qui fonctionne et des initiatives à développer constituent une étape majeure.

L'objectif d'un IDAP est de prédire intelligemment où les ONG et les OID devraient jouer leur prochain rôle. Ces initiatives n'ont donc guère de sens si nous ne pouvons pas voir les effets directs qu'elles produiront. Il est donc impératif de définir les exigences commerciales et de déterminer où les données peuvent avoir une valeur significative. Il se peut que les ONG et les OID souhaitent atteindre certains objectifs de développement durable ou des indicateurs clés de performance programmatique spécifiques. En définissant cette exigence, vous pouvez adapter le reste du parcours. L'idée de déterminer les données critiques permet de s'assurer que seules les données ayant une relation significative avec les exigences établies seront classées par ordre de priorité. Par exemple, si l'on considère les objectifs de durabilité, on peut définir comme critiques les données relatives au travail sur le terrain dans une région ou un groupe d'âge spécifique.

L'amélioration de la qualité des données peut avoir un impact significatif sur les connaissances qu'elles apportent. La mise en œuvre d'un cadre de gouvernance des données peut créer un paysage harmonisé, améliorer la qualité des données et l'efficacité de l'accès aux données. Les ONG et les OID tirent parti de l'utilisation d'entrepôts de données, de solutions de qualité des données et d'autres outils qui permettent la gestion des données. Si l'on considère les données issues du travail sur le terrain, il est probable qu'elles soient non structurées et fragmentées car elles sont générées à partir d'une variété de sources et d'outils. Il existe certains moyens d'assurer la cohérence de ces données : le choix d'un lac de données plutôt que d'un entrepôt et la réalisation d'un exercice de nettoyage de masse des données contribueront tous deux à l'analyse de ces données non structurées. D'autres méthodes, telles que l'établissement de normes de données par le biais de méthodes comme le catalogage et les dictionnaires de données, permettront d'établir des rapports de qualité, ce qui, à son tour, déterminera constamment un paysage de données de haute qualité.

Jusqu'à présent, nous avons mis en évidence les domaines dans lesquels nos efforts sont efficaces et ceux dans lesquels ils ne le sont pas, nous avons compris la nécessité d'une qualité élevée des données et nous avons découvert les secteurs de l'entreprise pour lesquels nous allons utiliser cet actif. La mise en place d'une organisation des données avec des responsabilités attribuées, la propriété et la maintenance des données va transformer la théorie en réalité. En règle générale, les ONG et les OID qui disposent d'un responsable des données ou d'un poste équivalent sont beaucoup plus avancés sur la voie de la connaissance que celles qui n'en disposent pas. La mise en place d'une équipe centrale chargée des données, qui fournira les meilleures pratiques et des conseils aux programmes ou aux fonctions, contribuera à supprimer les silos et à harmoniser les processus de données au sein des ONG et des OID.

Améliorer l'efficacité et la prise de décision, tout en servant les parties prenantes, en développant une solution intégrée, peut générer de la valeur et réduire la complexité. Cela signifie qu'il faut construire la solution main dans la main avec les utilisateurs, les intégrer à l'équipe au même titre que les développeurs, en adoptant des itérations pour permettre des tests en cours de route. Par exemple, si l'objectif est de maximiser l'impact programmatique, nous travaillons avec le responsable d'une équipe nationale pour améliorer les processus et les besoins actuels. Les meilleures approches IDAP sont conçues et mises en œuvre avec les utilisateurs et non pour eux.

L'application de ces cinq étapes et la mise en œuvre d'une approche IDAP amélioreront l'expérience numérique en permettant une plus grande diversité de contenus accessibles à partir d'un plus petit nombre de canaux, avec une plus grande granularité.