La confiance est le fondement de la transformation amenée par l’IA. Disposez-vous des bons contrôles et processus pour diriger avec confiance?

Principaux points à retenir

• La confiance est essentielle à la réussite de l’adoption de l’IA au Canada, où le scepticisme et la lenteur de la mise en œuvre restent problématiques.
• Les leaders de la fonction finance et de l’audit assurent un usage responsable de l’IA en misant sur leur gestion des risques, contrôles et gouvernance.
• Les organisations peuvent exploiter la valeur apportée par l’IA et réduire les risques par la collaboration, le cadre d’IA digne de confiance de Deloitte et des contrôles clairs.

La confiance est le fondement de toute transformation réussie fondée sur l’intelligence artificielle. Comme les capacités de l’IA progressent à un rythme sans précédent, les chefs des finances, les chefs de l’audit interne et les conseils d’administration font face à une question cruciale : êtes-vous prêts à diriger avec confiance?

Bien que l’IA offre des perspectives remarquables en matière d’efficience et de croissance, elle requiert aussi une surveillance éclairée et de bons garde-fous, qui ne briment pas l’innovation et ne ralentissent pas les progrès. Heureusement, les professionnels de la fonction finance et de l’audit sont particulièrement bien outillés pour relever ce défi. Les équipes de la fonction finance et de l’audit sont constituées de manière à susciter la confiance. Elles repèrent les éléments probants, scrutent le moindre détail et veillent au respect des normes les plus strictes. En alliant une connaissance approfondie de l’audit et la maîtrise des technologies émergentes, les organisations peuvent aborder l’adoption de l’IA avec confiance.

Il est essentiel de gagner et de cultiver la confiance pour adopter l’IA, maximiser le rendement du capital investi (RCI) et protéger votre réputation. Les organisations peuvent renforcer la confiance sur toutes les lignes de défense en gardant la finalité à l’esprit dès la conception.

Pourquoi la confiance importe au Canada

Au Canada, nous observons un ralentissement dans l’adoption de l’IA comparativement à nos pairs à l’échelle mondiale. En dépit de projections selon lesquelles la propagation de l’IA pourrait stimuler le PIB canadien à concurrence de 8 % au cours de la prochaine décennie, seulement 26 % des organisations canadiennes ont déployé l’IA – ce qui est nettement inférieur à la moyenne mondiale de 34 %¹.

Qu’est-ce qui retient les organisations canadiennes?

Il se peut que la confiance soit un facteur clé. Selon des sondages récents, seulement 31 % des Canadiens font confiance à l’IA, soit près de 20 % de moins que la moyenne mondiale. Plus de la moitié des Canadiens ont répondu qu’ils « rejetaient » l’IA tandis que seulement 17 % se sont déclarés prêts à l’adopter sans réserve².

Selon l’indice mondial d’adoption de l’IA, qui classe les pays en fonction de leurs niveaux d’investissement dans l’IA, l’innovation et la mise en œuvre, le Canada est passé du quatrième rang en 2021 au huitième rang en 2024, ce qui rend compte d’une approche plus prudente quant à l’adoption de l’IA³.

Par ailleurs, les événements mondiaux et l’évolution des stratégies commerciales poussent les organisations canadiennes à adopter des technologies numériques (p. ex., l’IA), tout en donnant priorité à la confidentialité et à la protection des données. L’hébergement des données est primordial parce qu’il assure que les données sont stockées et traitées dans des territoires précis, ce qui aide les organisations à se conformer à la réglementation locale et évite que les renseignements sensibles soient exposés à l’accès ou à la surveillance de gouvernements étrangers. Cela est particulièrement important dans les pays où les lois régissant la confidentialité des données et l’intervention de l’État peuvent susciter des préoccupations.

Dans ce contexte, la souveraineté et la gérance des données en vue de leur utilisation avec l’IA sont plus importantes que jamais. Les chefs des finances, les chefs de l’audit interne et les administrateurs ne doivent pas se borner à comprendre les nouvelles technologies d’IA : ils doivent aussi saisir les stratégies, les répercussions et les risques connexes. Dans le cas des conseils d’administration, cette responsabilité est directement liée à leurs mandats de surveillance, de contrôle et de gouvernance. Elle consiste d’abord à faire confiance à la technologie de l’IA sous-jacente et à savoir où et comment les données organisationnelles sont protégées.

Faute de confiance, même l’IA la plus avancée échouera à mobiliser les parties prenantes. Si la confiance n’est pas gagnée d’entrée de jeu par la mise en place des contrôles, des processus et des garde-fous adéquats, les risques techniques, opérationnels et réputationnels peuvent rapidement éclipser les avantages de l’IA. À défaut de cela, les auditeurs ne pourront pas recueillir des éléments de preuve en audit suffisants appropriés à l’appui de leurs conclusions – et les responsables des processus et du contrôle ne seront pas en mesure d’approuver en toute confiance l’efficacité des contrôles.

Voici trois mesures qui vous aideront à apaiser les appréhensions et favoriser l’adoption de l’IA.

Encouragez l’adhésion à l’échelle de votre organisation

L’obtention du RCI dépend de la confiance et de l’adoption à chaque niveau.

L’investissement dans l’IA augmente : selon les résultats d’un sondage mené par Deloitte en 2025, AI ROI: The paradox of rising investment and elusive returns (en anglais seulement), 85 % des organisations ont accru leur investissement l’an dernier et 91 % planifient de le faire de nouveau.

Même dans les organisations qui n’ont pas adopté l’IA, de nombreux employés utilisent déjà des outils d’IA, souvent sans que leur usage ait été officiellement approuvé.

Ce phénomène est connu sous le nom d’IA fantôme.

Des recherches sur l’utilisation de l’IA fantôme par les travailleurs de bureau canadiens font voir une image très différente de la réticence et de la méfiance des organisations à l’égard de l’IA.

• 79 % de ces travailleurs utilisent des outils d’IA.
• Seulement un travailleur de bureau sur quatre utilise des solutions de calibre commercial.
• 97 % estiment que l’IA stimule la productivité.
• 46 % quitteraient leur emploi pour une entreprise qui utilise plus efficacement l’IA⁴.

L’écart entre l’expérience sur le terrain de l’IA fantôme par les employés et l’adoption de l’IA par les organisations fait ressortir la nécessité d’une orientation plus claire et de processus plus transparents. En démystifiant l’IA et en mettant en place les bons processus et contrôles, vous pouvez aider vos équipes à utiliser l’IA avec confiance et faire en sorte que son usage n’ouvre pas la voie à des risques supplémentaires (p. ex. les hallucinations, les partis pris intégrés ou l’utilisation non autorisée des données de l’entreprise).

Bien qu’il soit clair que les employés utilisent l’IA, une part importante des dirigeants d’entreprise canadiens ne possèdent pas une expérience pratique importante. Il se peut que cela tienne en partie au fait que le RCI reste insaisissable.

Deloitte a créé un indice du RCI en IA (en anglais) en regroupant quatre paramètres clés en une seule cote :

1. Le rendement financier direct;
2. La croissance des revenus tirés de l’IA;
3. Les économies de coûts d’exploitation;
4. La vitesse à laquelle ces résultats sont atteints.

Environ une organisation sondée sur cinq seulement est considérée comme un véritable chef de file en matière de RCI en IA. Les organisations qui peuvent prétendre à ce titre devancent leurs pairs en traitant l’IA comme une transformation d’entreprise, en acquérant une discipline en matière de RCI centré sur les revenus, et en faisant précocement des paris stratégiques en matière d’IA générative et d’IA agentique.

Adopter une attitude alliant la collaboration et la validation

Lorsque les équipes humaines travaillent avec l’IA, elles combinent leur jugement professionnel et l’efficience des machines. Le scénario idéal est une « équipe de rêve » dans laquelle l’IA génère des connaissances et les êtres humains continuent de participer activement en validant les résultats et en faisant preuve de jugement professionnel. Par ailleurs, les contrôles et les garde-fous mis en place par les auditeurs et les équipes des services-conseils en audit agissent en arrière-plan, veillant à ce que l’IA soit utilisée efficacement. Cette approche tient les êtres humains informés, favorise l’obtention de résultats sûrs et maintient la confiance à l’égard de l’IA.

Par quoi devriez-vous commencer? Intégrez en premier lieu le cadre digne de confiance de l’IA de Deloitte. Cette approche englobe tout, de l’éthique et de la réglementation à la sécurité, aidant votre organisation à réduire les risques le plus possible et à maximiser la valeur apportée par l’IA. Avec les contrôles, les mesures de protection et la formation appropriés, vous pouvez adopter l’IA de manière sécuritaire.  

Une protection contre les risques

Comme toute nouvelle technologie offrant le potentiel de bouleverser et de reprogrammer les secteurs d’activité et les modes de travail, l’IA doit être encadrée par des garde-fous appropriés. C’est là que les risques et les contrôles entrent en jeu.

Un rapport de Deloitte intitulé A new frontier in artificial intelligence (en anglais seulement) fait état des implications de l’IA pour les entreprises. Il serait bon que votre organisation envisage les étapes ci-dessous dans l’adoption de l’IA pour la conduite de ses affaires :

• Définir la tolérance au risque de votre entreprise quant à l’adoption de l’IA et l’élaboration de politiques, de contrôles et de procédures connexes;
• Délimiter les domaines dans lesquels l’IA pourrait être utilisée à l’interne ou par des tiers tels que des clients, des fournisseurs ou d’autres parties prenantes clés;
• Déterminer si l’IA présente des risques nouveaux ou supplémentaires pour votre entreprise ou si elle est assujettie à des obligations réglementaires;
• Évaluer l’exhaustivité et la justesse de la conception des contrôles existants, y compris la nécessité d’établir des politiques ou des procédures supplémentaires;
• Remédier aux lacunes des contrôles qui ont été décelées pour que les risques associés à l’IA soient adéquatement atténués.

La compréhension des contrôles, des risques et de la gouvernance fait appel à un ensemble de compétences fondamentales que les auditeurs maîtrisent. La mise à profit de cette solide expertise pour contrer les nouveaux risques associés à l’IA contribuera à gagner la confiance envers les innovations en IA de votre entreprise.

Comment Deloitte peut vous aider

La confiance est dans notre ADN. Au Canada, où la combinaison idéale d’expertise en IA et de compétences en audit et en services-conseils en audit est rare, Deloitte se singularise en raison de sa tradition de service en certification et de son bassin de spécialistes de l’IA. Notre Cabinet a récemment été désigné chef de file des services d’intelligence artificielle à l’échelle mondiale par IDC MarketScape, ce qui témoigne de notre solide expérience en IA et en certification, et de notre portée mondiale.

Nous aidons nos clients à constituer, à déployer et à régir des solutions d’IA dignes de confiance. En raison de sa vocation mondiale, notre réseau vous donne accès aux bonnes connaissances, là et où vous en avez besoin.

De plus, nous sommes conscients aussi que l’adoption de l’IA varie, et que les chefs des finances, les chefs de l’audit interne et les administrateurs peuvent avoir des niveaux de connaissance et de confiance différents. Notre mission consiste à guider vos gens pour qu’ils utilisent l’IA efficacement et de manière responsable.

Allons-y!

Prêts à gagner la confiance dans votre parcours lié à l’IA?

Travaillons ensemble pour libérer le plein potentiel de l’IA – de manière responsable et en toute sécurité, en mettant en place les bons contrôles et les bons processus – pour que vous puissiez diriger en toute confiance.