L'après-crise a été marquée par un mouvement de collatéralisation des produits dérivés dans le but de réduire de manière significative le risque de crédit de la contrepartie et, plus largement, le risque systémique. Lors du sommet de Pittsburgh en 2009, les dirigeants du G20 se sont engagés à réformer le marché des produits dérivés de gré à gré, ce qui a conduit à la compensation centrale d'un plus grand nombre de produits dérivés "vanille" par l'intermédiaire de contreparties centrales et à la collatéralisation des transactions bilatérales. Cette tendance à la collatéralisation ne signifie toutefois pas que les portefeuilles de produits dérivés ne présentent plus aucun risque. Si la constitution d'une marge réduit l'exposition des contreparties, elle entraîne également une plus grande imprévisibilité des flux de trésorerie quotidiens. En effet, les périodes de forte volatilité du marché entraîneront d'importantes fluctuations de la valeur de marché du portefeuille de produits dérivés, qui à leur tour entraîneront des paiements de garanties plus importants.