Cette vidéo fait partie de notre série sur les technologies émergentes. Découvrez les autres tendances en matière d'innovation qui façonnent l'avenir de la Suisse.
La Suisse est un marché incroyablement important pour l'industrie pharmaceutique. Pour l'industrie des sciences de la vie, la Suisse est un leader du marché mondial qui se démarque largement. Il existe ici un écosystème qui favorise réellement l'innovation, une plus grande productivité et une meilleure utilisation des ressources. Cet écosystème englobe l'industrie pharmaceutique, les biotechnologies, les technologies médicales, les jeunes entreprises du secteur de la santé et les centres universitaires de renommée mondiale.
En termes de taille, la Suisse est le deuxième exportateur mondial de médicaments conditionnés, avec plus de 10 % de la valeur mondiale. Elle abrite plus de 70 grands sièges pharmaceutiques mondiaux ou régionaux. Le secteur pharmaceutique bâlois investit chaque année environ 6 milliards de francs dans la recherche et le développement, et la Suisse est la quatrième nation la mieux classée en termes d'investissements dans la recherche et le développement (&).
La Suisse est également un endroit idéal pour les start-ups spécialisées dans les sciences de la vie. Elle possède tous les ingrédients nécessaires pour favoriser l'innovation : un système de santé développé, une recherche scientifique active, une activité de brevet, un accès au financement et, surtout, un accès aux meilleurs talents et aux réseaux. Dans une enquête récente, la Suisse s'est classée première sur 16 pays en tant que lieu propice à la création d'entreprises. Au cours des dix dernières années, le nombre d'entreprises dans les secteurs de la biotechnologie, des dispositifs médicaux et de la technologie a doublé.
Si l'on considère l'ensemble, l'écosystème, les entreprises, la recherche et le développement, et l'innovation dans l'espace start-up, la Suisse se trouve au cœur des sciences de la vie et constitue un lieu de prédilection naturel.
Tout d'abord, la Suisse est un pays stable - en termes de stabilité économique, de stabilité politique, etc.
Mais ce qui la rend attrayante pour les entreprises du secteur des sciences de la vie, je pense, c'est sa longue histoire d'innovation. Lorsque vous pensez à la Suisse, vous pensez à l'ingénierie de précision et à la qualité. Les Suisses investissent massivement dans la recherche et le développement. Il y a des universités renommées, d'excellentes infrastructures de R&D et un environnement de financement solide, le tout soutenu par une forte protection de la propriété intellectuelle. Tous ces éléments favorisent un environnement propice à l'innovation qui fait de la Suisse une destination de choix pour les entreprises étrangères.
La Suisse possède une forte culture des sciences de la vie et tous les maillons de la chaîne de valeur sont présents, de la recherche&à la commercialisation en passant par la fabrication. L'infrastructure et l'écosystème sont excellents, ce qui en fait un lieu idéal pour une entreprise du secteur des sciences de la vie.
La Suisse est également un pays où il fait bon vivre. Les villes suisses obtiennent régulièrement les meilleures notes en matière de qualité de vie. Cela signifie qu'il s'agit d'un endroit attrayant pour les travailleurs qualifiés étrangers, dont beaucoup viennent et restent pour de bon. Les travailleurs suisses sont bien formés, multilingues, et la main-d'œuvre a une réelle dimension internationale. En tant qu'expatrié, il est facile de s'intégrer dans la vie professionnelle et personnelle.
Future of Health est le point de vue de Deloitte sur la santé et le bien-être dans 20 ans. Il brosse un tableau de l'avenir qui nous permet d'analyser les macro-tendances logiques et leurs implications. Il nous donne, ainsi qu'à nos clients et à nos partenaires, un aperçu de l'impact que ce futur pourrait avoir sur les investissements et les décisions stratégiques à court terme.
Nous pensons qu'il y a une forte évolution des soins de santé vers la santé, la santé signifiant le bien-être général en termes de santé mentale, sociale, émotionnelle et physique. La technologie est le moteur de cette évolution, tout comme le consumérisme accru dans le secteur de la santé.
Les soins vont devenir plus prédictifs et moins réactifs. Vous allez voir les soins de santé sortir des établissements de soins traditionnels et être gérés différemment. Les consommateurs de soins de santé auront de plus en plus accès à leurs propres données de santé, ce qui les aidera à prendre des décisions plus éclairées en matière de santé.
Nous allons assister à une évolution vers la mesure des résultats des soins de santé aux niveaux individuel et sociétal, plutôt que vers la mesure des coûts et des volumes.
La clé de tout cela réside dans l'interconnexion des données, à l'aide de plateformes ouvertes qui connectent en temps réel des ensembles de données sur les individus, les populations et l'environnement, et qui nous aident à obtenir de nouvelles connaissances révolutionnaires.
Notre vision de l'avenir de la santé sera très différente de celle d'aujourd'hui.
Nous pensons qu'il y a cinq développements principaux qui vont perturber le marché.
La première est la prévention et la détection. Les vaccins et l'amélioration du bien-être contribueront à prévenir les maladies, ce qui signifie que nous n'aurons plus besoin de les traiter. Les progrès en matière de détection précoce permettront d'intervenir pour stopper les maladies plus tôt, avant qu'elles n'évoluent vers des affections plus graves.
Le deuxième est le développement de traitements personnalisés. Une meilleure utilisation des données va permettre la personnalisation de la médecine. Cela signifie que nous pourrons mieux adapter les patients aux traitements qui leur conviennent, avec une plus grande certitude quant à l'efficacité de ce traitement, même si ce dernier n'est efficace que pour un petit groupe de personnes.
La troisième est l'introduction de thérapies curatives. Les thérapies curatives vont au-delà du traitement de la maladie pour la guérir réellement. Elles réduisent la demande d'autres prescriptions et interventions, diminuant ainsi le besoin de soins de longue durée et réduisant la charge pour le patient et le système de soins de santé.
Vient ensuite la thérapeutique numérique. Il s'agit d'appareils numériques ou d'applications qui peuvent contribuer à des interventions, notamment celles axées sur la modification du comportement, susceptibles de réduire ou d'éliminer la demande de médicaments.
Enfin, nous assisterons à des traitements personnalisés et à des interventions médicales de précision, faisant appel à des technologies médicales de plus en plus sophistiquées telles que la robotique, la nanotechnologie ou l'ingénierie tissulaire, qui pourraient réduire la nécessité d'une intervention pharmaceutique.
Nous savons que la réponse d'un individu à un traitement peut être très différente en raison de divers facteurs, tels que les différences physiques, métaboliques et génétiques. Si nous pouvons concevoir des thérapies qui s'adaptent à ces variations, les résultats individuels et les résultats globaux s'amélioreront et le système en tirera une plus grande valeur. Pour parvenir à ce niveau de personnalisation, il faut disposer d'une grande quantité de données, que l'on peut obtenir par le biais d'essais cliniques ou de données réelles.
La recherche sur les biomarqueurs et les marqueurs génétiques a considérablement progressé, ce qui nous permet de segmenter et de cibler des sous-populations de la maladie. Ces mêmes données peuvent nous aider à mettre au point des plans de traitement et de dosage personnalisés qui correspondent à la situation unique d'un individu.
Il existe déjà des entreprises qui produisent des médicaments personnalisés, combinant tous les médicaments nécessaires à un patient en une seule pilule. Il est facile de prévoir que le passage à des traitements personnalisés en petits volumes aura un impact considérable sur la chaîne d'approvisionnement et les capacités de production.
Les thérapies numériques sont des interventions ou des solutions technologiques dont il a été démontré qu'elles produisent de meilleurs résultats dans la prévention, la gestion ou le traitement d'une maladie.
Les thérapies numériques sont déjà utilisées avec les médicaments traditionnels pour gérer des maladies telles que le diabète, mais à l'avenir, elles pourraient remplacer les traitements médicaux traditionnels. Ces types de traitements ont déjà été approuvés pour des troubles neurologiques et du sommeil, et les résultats sont vraiment prometteurs. Ils auront certainement un impact sur l'utilisation des traitements pharmaceutiques plus traditionnels.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles la Suisse est en tête de liste des marchés, mais je crois que le financement, la diversité et l'état d'esprit peuvent tous évoluer pour créer un environnement plus stimulant. Si la Suisse dispose d'un bon financement, il existe d'autres marchés où le volume, l'étendue et la variété des investisseurs à haut risque sont plus importants.
Il a été démontré à maintes reprises que l'amélioration de la diversité au sein d'un système contribue à une recherche qui a plus d'impact, à des innovations plus audacieuses et à de meilleurs résultats.
En termes d'état d'esprit, je pense que les marchés les plus performants sont ceux qui récompensent la prise de risque et qui ne considèrent pas l'échec comme une défaite, mais comme une chance de s'améliorer.
Ces trois domaines sont difficiles et exigeants, mais je pense qu'en se concentrant sur eux, la Suisse continuera à se développer en tant que centre d'innovation majeur dans le secteur de la santé.