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L'avenir de l'argent et... l'investissement dans les infrastructures

L'avenir de l'argent pourrait avoir de profondes implications pour les gestionnaires d'infrastructures, où les investissements seront à la fois nécessaires et potentiellement coûteux. Les taux de rendement, quant à eux, sont incertains, ce qui ajoute encore au défi. Des questions difficiles devront être posées concernant le rapport qualité-prix, les "suiveurs rapides" tirant les leçons de l'expérience de ceux qui sont assez courageux pour faire les premiers pas. À l'inverse, il faudra aussi faire preuve de courage pour résister aux appels à des dépenses inutiles, à mesure que l'avenir de l'argent se dessine.

Pour les institutions financières, leur infrastructure informatique et de données pourrait devoir être repensée, car l'adoption plus large des actifs numériques entraîne une demande accrue de puissance de calcul et de capacité de stockage. Les entreprises devront être en mesure de traiter, de valider et de stocker en toute sécurité de grands volumes de données de transactions d'actifs numériques, ainsi que de gérer des algorithmes cryptographiques sous-jacents complexes et des technologies liées à la blockchain. Par conséquent, à mesure que les entreprises évolueront, le nombre et les capacités du personnel nécessaire pour gérer ce changement augmenteront également.

Certains investissements passés pourraient également devoir être amortis, bien que l'ampleur de la réforme nécessaire dépende largement de la nature de l'activité financière et du besoin d'interopérabilité, ainsi que des intérêts et des demandes des parties prenantes, y compris les acheteurs de technologie et ceux qui réglementent les marchés sur lesquels ils opèrent.

Davantage d'entreprises peuvent donc envisager des partenariats avec des prestataires de services de paiement (PSP) et d'autres tiers qui peuvent supprimer la charge administrative et les coûts liés à l'exploitation de systèmes multiples. Les options qui favorisent l'efficacité - à la fois en termes de coût brut et d'efficacité énergétique intrinsèque - ainsi que celles qui permettent un changement rapide avec un minimum de complexité pratique pour les utilisateurs seront très recherchées. Les fournisseurs tiers capables de fournir les calculs de haute performance, les capacités analytiques et le stockage évolutif dont les entreprises auront besoin à l'avenir seront également très demandés.

Les prestataires de services de paiement, y compris les banques, peuvent choisir de gérer eux-mêmes certains aspects du travail nécessaire pour réoutiller les systèmes et les solutions. Par exemple, l'adoption d'environnements sans code ou à code réduit pour soutenir les efforts de " création maison " se traduira, pour certains, par une efficacité et une flexibilité accrues. Les entreprises peuvent également être mieux placées pour fournir des services différenciés à l'avenir. Toutefois, il sera difficile pour ces entreprises d'atteindre leurs objectifs de manière durable sans le soutien de partenaires pour compléter les connaissances et l'expérience internes existantes. Ailleurs, grâce à des investissements judicieux, les entreprises peuvent également gérer les coûts de la transformation en conservant plus longtemps leurs systèmes existants. Toutefois, pour certains fournisseurs, le moment de s'attaquer à une architecture centrale obsolète est peut-être déjà passé. Dans ce cas, la transformation deviendra une priorité majeure compte tenu des besoins en infrastructure plus exigeants d'un système financier de plus en plus dominé par les actifs numériques. En effet, à moins de répondre aux attentes des consommateurs en matière d'expériences numériques fluides et sans friction, un manque d'adaptation pourrait avoir de graves conséquences à long terme.

En l'absence d'avantages réels tangibles à présenter aux responsables budgétaires et au conseil d'administration, le changement nécessaire ne se fera que lentement. Convaincre les parties prenantes d'adhérer au changement le plus tôt possible sera alors essentiel pour ceux qui sont chargés de le mettre en œuvre.

Ceux qui saisissent l'occasion de s'adapter pourraient en tirer plusieurs avantages importants, notamment

  • Économies d'automatisation - les contrats intelligents permettront aux entreprises d'automatiser de larges segments du processus contractuel, à travers la facilitation, la vérification et l'exécution.
  • Économies de coûts de transaction - les systèmes de paiement basés sur la blockchain peuvent réduire les coûts de transaction globaux, offrant des avantages pour les banques, les assureurs, les gestionnaires d'actifs, les banques centrales, les autorités de collecte des impôts, les entreprises et les consommateurs.
  • Nouvelles sources de revenus - au-delà de la réduction des coûts, les caractéristiques des monnaies numériques, y compris leurs données enrichies et leur "programmabilité", amélioreront non seulement la fourniture des services actuels, mais soutiendront également la création de nouveaux produits et expériences à venir.
    En outre, l'interopérabilité mondiale croissante des systèmes bancaires pourrait également profiter aux consommateurs et aux entreprises en rendant les paiements transfrontaliers plus simples et plus abordables. De cette manière, le commerce international transfrontalier pourrait être plus fluide, moins cher et plus rapide à l'avenir. L'adoption plus large des paiements en temps réel représenterait également une rupture par rapport au système actuel dans lequel les transactions sont encore réglées par lots sur plusieurs jours dans certains domaines. En effet, la disponibilité croissante des paiements en temps réel pourrait se traduire par une plus grande liquidité et une meilleure stabilité financière. De même, le coût de la réglementation pourrait diminuer à mesure que les régulateurs eux-mêmes deviennent plus efficaces, grâce à l'amélioration des données et à une plus grande normalisation.
     

Du point de vue de l'infrastructure, une partie de ce qui est nécessaire est déjà en place dans certains pays, en particulier dans des domaines tels que les paiements en temps réel. La prochaine étape pour faire face à l'avenir de l'argent consistera à achever le travail déjà entamé et à planifier le développement et le déploiement d'infrastructures parallèles et/ou de remplacement. En outre, il faudra convenir de normes, préparer les clients et forger des partenariats - commerciaux, gouvernementaux et réglementaires.

Prochainement : Nous examinons la nécessité de se préparer et d'investir dans le changement, de se tenir au courant de l'innovation et de la réglementation, de développer les capacités et d'accorder la priorité à la conformité et à la sécurité. Prévoir l'avenir est un défi, mais en donnant un aperçu et un avis sur ses aspects connus et ses incertitudes, nous voulons vous aider à envisager votre propre stratégie, en soulignant l'importance de la collaboration pour naviguer dans le paysage financier en évolution.

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