La performance financière des épiciers subit des pressions de toutes parts. Les prix des produits de base augmentent. L’apparition de mets préparés dans les dépanneurs et les magasins d’alimentation spécialisés crée une nouvelle concurrence. Les comportements des consommateurs sont plus sophistiqués. Les demandes pour l’omnicanal sont de plus en plus nombreuses. Les anciens processus et structures continuent à représenter des défis persistants et coûteux. Tout cela s’ajoute bien sûr aux marges notoirement minces et aux années de faible croissance des épiciers : selon Statistique Canada, le secteur des épiceries a affiché un taux de croissance de 1,3 % (composé annuellement) entre 2011 et 2015, taux qui figure invariablement au bas de la liste des quelque 25 secteurs industriels canadiens étudiés par l’organisme au cours des cinq dernières années.
Cette réalité de forte tension incite les épiciers à trouver de nouvelles manières de réduire les coûts, d’accroître l’efficacité et de stimuler le rendement – sans perturber l’expérience des consommateurs en magasin ni compromettre les initiatives de croissance. Les épiciers se concentrent traditionnellement sur l’harmonisation des processus dans l’ensemble de leur réseau de magasins, ce qui a en général une incidence sur des catégories comme la main-d’œuvre, qui peut représenter environ 10 % des coûts d’un magasin d’alimentation. En parallèle, ils misent sur des solutions d’entreposage et de distribution plus modernes afin d’optimiser leurs chaînes d’approvisionnement. Il n’est pas facile d’atteindre le résultat souhaité et les épiciers, grands et petits, réussissent à divers degrés.
Généralement, la moitié des entreprises qui tentent de mettre en place une importante initiative de réduction des coûts n’atteignent pas leurs cibles ou leurs objectifs. Il est même encore plus difficile de maintenir les économies de coûts réalisées. Les épiciers canadiens se tournent vers des approches moins traditionnelles pour atteindre les résultats souhaités. Les chaînes d’épiceries mondiales expérimentent plus énergiquement les innovations en matière d’économies de coûts : les magasins d’alimentation américains Kroeger, entre autres, explorent les avantages potentiels des étiquettes d’étalage numériques. L’utilisation d’étiquettes numériques devrait réduire les coûts de la main-d’œuvre en magasin, qui constituent l’une des plus importantes catégories de coûts des épiciers. Elle permettrait par ailleurs de gérer plus efficacement les changements de prix et les promotions hebdomadaires, par exemple, libérant ainsi les employés de magasin pour qu’ils se concentrent sur les clients et sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Étant donné qu’il est plus difficile de générer des économies de coûts avec les méthodes traditionnelles et que les nouvelles approches sont susceptibles d’accroître la complexité, les épiciers devront apporter plus de rigueur et de structure au processus. Il est important d’éviter les pièges courants pour favoriser la réduction des coûts. L’expérience et les perspectives que nous avons acquises dans le cadre de programmes de réduction de coûts indiquent qu’il ne faut pas oublier les trois principes de base suivants :
Dans le contexte actuel où la concurrence est vive et où la croissance demeure faible, la complexité des anciens processus et structures continuera de représenter des possibilités d’économies de coûts pour les épiciers, mais ces économies seront plus difficiles à réaliser. Les épiciers devront continuer à améliorer leur jeu et leur niveau de rigueur dans la façon dont ils abordent et gèrent les efforts de réduction des coûts. La bonne nouvelle est qu’il n’est pas nécessaire que les démarches soient excessivement complexes pour donner des résultats. En effectuant une planification et une analyse rigoureuses au départ et en ayant des objectifs et des initiatives clairement définis, une gouvernance motivée et le niveau approprié de suivi continu, les épiciers peuvent se mettre en position plus favorable pour atteindre leurs objectifs en matière de réduction des coûts – et empêcher les coûts éliminés de réapparaître.
Pour obtenir plus d’information sur la manière de réaliser une réduction durable des coûts, communiquez avec :