Le nombre de travailleurs en incapacité de travail pour raisons de santé atteint aujourd’hui des sommets historiques. Or, l’absentéisme n’impacte pas uniquement les entreprises : il représente également un enjeu crucial pour les pouvoirs publics. Accélérer la réactivation des travailleurs en incapacité de longue durée est devenu une priorité gouvernementale afin de réduire la pression sur les finances publiques. Le gouvernement belge prévoit donc des mesures renforçant la responsabilité de toutes les parties concernées dans la réintégration rapide des travailleurs malades. Ceux qui ne respectent pas ces nouvelles obligations risquent des sanctions financières.
Une politique active d’absentéisme est un ensemble structuré de règles, de directives et de processus internes permettant une gestion proactive de l’incapacité de travail, notamment lorsqu’elle est de longue durée. Au-delà des obligations légales, cette politique doit tenir compte des réalités spécifiques à l’entreprise. Aujourd’hui, nombreuses sont les sociétés ayant déjà mis en place certaines procédures ponctuelles : déclaration d’incapacité, droit à la déconnexion, prévention des risques psychosociaux, etc. Pourtant, ces initiatives restent souvent isolées, alors qu’elles devraient s’intégrer dans une politique globale de lutte contre l’absentéisme.
Pour cette raison, il est recommandé de débuter par une analyse approfondie de la situation de l’absentéisme au sein de votre entreprise, afin d’en déterminer précisément les causes. Cette analyse permettra ensuite de développer une stratégie ciblée et alignée sur la politique RH globale de votre organisation.
Un élément central d’une politique active d’absentéisme consiste à définir clairement les procédures que tant l’employeur que le travailleur malade doivent respecter. Il s’agit notamment des procédures de notification des absences, de l’enregistrement et du suivi des absences, des entretiens de suivi (« entretiens d’absentéisme »), d’une politique de prévention concernant l’alcool et les drogues au travail, etc.
Par ailleurs, la « politique collective de réintégration », devenue obligatoire depuis octobre 2022, constitue un volet essentiel de cette approche globale. Elle vise à fluidifier les démarches de réintégration individuelles en facilitant la coopération entre les départements RH, les managers et les services de prévention. Les démarches telles que l’examen des possibilités de travail adapté, les aménagements du poste, ou encore la reprise progressive du travail sont cruciales. Qui initie ces démarches, à qui s’adresser, comment gérer une demande de réintégration ? Il est impératif que les réponses à ces questions soient clairement définies et largement communiquées dans l’entreprise.
Depuis 2022, le cadre réglementaire relatif au trajet de réintégration a subi plusieurs modifications importantes, notamment en ce qui concerne les délais à respecter ainsi que la procédure de rupture pour force majeure médicale lorsque la réintégration est jugée impossible. Le gouvernement belge prévoit encore d’autres ajustements législatifs afin d’accélérer davantage la réactivation des travailleurs en incapacité de longue durée. Il est donc indispensable que votre politique d’absentéisme soit conforme aux exigences légales actuelles, tout en assurant l’implication effective de tous les acteurs concernés.
Conclusion
En tant qu’employeur, il est vivement conseillé de mettre en place une politique active d’absentéisme contribuant directement à la santé, à la productivité et à l’engagement de vos collaborateurs.
N’hésitez pas à contacter notre équipe pour vous accompagner dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique sur mesure et conforme, intégrant notamment une politique collective de réintégration.