La loi canadienne anti-pourriel (LCAP) est l’une des lois les plus rigoureuses du monde dans son domaine, ce qui rend son application et son interprétation particulièrement ardues. Voici quelques réponses à vos questions les plus fréquentes sur la nouvelle loi et le règlement révisé d’Industrie Canada. En quoi la LCAP touchera-t-elle votre entreprise? Pour bien relever le défi, n’hésitez pas à nous consulter.
1. Qu’est-ce que la loi canadienne anti-pourriel?
La LCAP est une nouvelle loi visant à faire échec au pourriel, qui s’appliquera à tous les messages électroniques (courriels, textos, etc.) que les organisations envoient relativement à une « activité commerciale ». Sa principale caractéristique est d’exiger que les organisations canadiennes et étrangères qui envoient des messages électroniques commerciaux (MEC) au Canada ou à partir ou à destination du Canada, obtiennent préalablement le consentement des destinataires. La LCAP ne concerne pas les MEC qui ne font que transiter par le Canada.
2. Quelle est la définition de « message électronique commercial » (MEC)?
Un MEC est un message électronique qui encourage la participation à une activité commerciale, par exemple un courriel qui contient un coupon ou décrit une promotion ou un solde. Cela dit, un message qui comporte des hyperliens vers un site Web ou des renseignements de nature commerciale n’est pas systématiquement un MEC
Le MEC doit être transmis à une adresse électronique pour être visé par la loi canadienne anti-pourriel. Les confirmations d’exclusion, les messages textes de courtoisie envoyés à des clients en itinérance et la publication de billets sur des sites de microblogage et dans les médias sociaux ne sont pas visés par la loi.
3. Quelle est la portée de la notion de « consentement »?
Pour envoyer un MEC, une entreprise doit obtenir des destinataires un consentement exprès, que ce soit verbalement ou par écrit. Le consentement écrit peut être donné par voie électronique.
4. Comment obtient-on le consentement de nos destinataires?
Lorsque vous demandez un consentement, vous devez fournir à vos destinataires :
5. Le consentement peut-il être tacite?
Oui. Une entreprise n’est pas tenue d’obtenir un consentement exprès pour envoyer un MEC dans le contexte d’une relation d’affaires ou d’une relation privée en cours, ou si le destinataire publie bien en vue l’adresse électronique à laquelle le message est envoyé ou la divulgue de son plein gré, sans aucune mention précisant qu’il ne souhaite pas recevoir de communications.
6. Qu’arrive-t-il quand on enfreint la loi canadienne anti-pourriel?
Toute entreprise qui enfreint la loi risque de lourdes sanctions, y compris des accusations au civil et au criminel, des poursuites en responsabilité civile des dirigeants et administrateurs et des amendes pouvant atteindre 10 millions de dollars.
7. Quand la loi canadienne anti-pourriel entrera-t-elle en vigueur?
8. Quels seront les types de communications commerciales faisant l’objet d’une exonération complète aux dispositions de la LCAP (pour lesquels il ne sera pas obligatoire d’identifier l’expéditeur ou d’inclure un mécanisme d’exclusion)?
9. Quelles nouvelles exonérations Industrie Canada a-t-il introduites?
Le nouveau règlement d’Industrie Canada établit cinq nouvelles exonérations complètes :
10. En quoi consiste l’exonération partielle applicable aux messages visant des recommandations faites par des tiers?
Cette exonération partielle permet aux entreprises d’envoyer un message sollicitant un consentement pour l’envoi de messages futurs. Cela signifie qu’un expéditeur qui envoie un MEC pour la première fois à la suite d’une recommandation n’est pas tenu d’obtenir un consentement, à condition qu’une relation d’affaires, personnelle ou familiale existe et que l’expéditeur indique le nom complet des personnes ayant fait la recommandation, s’identifie et offre un mécanisme d’exclusion. Tout MEC envoyé à la suite d’une première recommandation doit être conforme aux exigences relatives à la forme et à la teneur de la LCAP (identifier l’expéditeur et offrir un mécanisme d’exclusion).
11. Peut-on se fier au consentement accordé par des tiers pour transmettre des MEC?
Dans le monde numérique d’aujourd’hui, quand une personne consent à recevoir un MEC d’une entreprise, elle consent aussi souvent à recevoir des messages de tiers inconnus liés à cette entreprise. En vertu de la nouvelle loi canadienne anti-pourriel, le consentement à recevoir des MEC de tiers n’est valide que si les destinataires peuvent refuser de recevoir ces messages et aviser l’entreprise d’origine qu’ils ont retiré leur consentement. L’entreprise d’origine doit alors aviser chaque partie que le consentement a été retiré.
12. Comment peut-on se préparer à respecter la LCAP?
Bien que chaque entreprise prendra ses propres mesures pour mettre à jour ses bases de données électroniques afin de gérer les consentements et les demandes d’exclusion, voici les étapes à suivre pour vous préparer à vous conformer à la LCAP :
13. Que signifie la LCAP pour nos cadres et nos dirigeants?
14. Quand devrions-nous amorcer notre processus de conformité?
La LCAP exige des efforts importants de la plupart des entreprises, depuis l’évaluation des conséquences légales à la détermination des ressources internes touchées, en passant par la correction de lacunes en matière de ressources humaines, de processus, de technologies et de gouvernance. Pour les grandes entreprises qui ont plusieurs canaux et secteurs d’activité, cette adaptation pourrait exiger plusieurs mois. Il est préférable d’entreprendre dès maintenant les activités de conformité afin d’éviter des ennuis de dernière minute.
15. Que devons-nous comprendre en vue d’être conformes?
16. Que peut faire Deloitte pour nous aider?
Tandis que vous vous préparez à vous conformer à la LCAP, Deloitte peut vous aider à :
Pour plus d’information sur LCAP, ou encore comment Deloitte peut aider votre entreprise avec la conformité LCAP, contactez-nous.