Place aux experts techniques et aux « tsars » de la finance
Maintenant que les processus opérationnels sont gérés dans des centrales de services partagés, les processus financiers plus spécialisés tels que la fiscalité, la gestion des risques, la trésorerie et la conformité sont pris en charge par des centres d’excellence virtuels. Les spécialistes eux-mêmes sont intégrés à l’entreprise afin de mieux mettre à contribution leurs idées et leurs conseils uniques.
Ces spécialistes sont évalués à l’aune de la valeur qu’ils aident l’entreprise à créer et des risques qu’ils lui permettent de contenir ou d’éviter. Les entreprises investissent des sommes considérables dans le cheminement de carrière, la formation et le perfectionnement technique de ces membres importants de leur organisation et mettent en œuvre un système de rotation soigneusement planifié afin de s’assurer qu’ils acquerront une connaissance approfondie de l’entreprise.
De nouvelles fonctions ont vu le jour. Les « tsars de la trésorerie », qui étaient indispensables pendant la crise de 2008, sont maintenant présents dans la plupart des entreprises. Ces experts comprennent comme nul autre les tenants et les aboutissants des flux de trésorerie. Ils assurent la planification, la prévision et la gestion de l’encaisse, du fonds de roulement et des liquidités et prennent au besoin les décisions difficiles qui s’imposent.
Le « tsar du risque », appelé chef de la gestion des risques dans certaines entreprises, a pour mandat de comprendre les risques qui pourraient forcer l’entreprise à repenser sa stratégie. C’est un professionnel très spécialisé qui surveille l’ensemble des risques auxquels est exposée l’entreprise – devises, opérations de change, concurrence, démographie, environnement, réglementation et plus encore – et détermine leur incidence potentielle.
De plus, les chefs des finances doivent de plus en plus jouer le rôle d’un économiste en chef qui scrute les facteurs de l’environnement élargi afin de repérer des événements macroéconomiques et d’interpréter ce qu’ils pourraient signifier pour l’entreprise.