Honorer la souveraineté autochtone pour assurer un avenir de prospérité collective

Comment créer un présent et un avenir où les communautés autochtones voient leurs valeurs reflétées dans le monde qui les entoure?

Pour les jeunes Autochtones, réaliser cette vision dans le cadre d’une véritable réconciliation passe par l’autonomie et l’autogouvernance. Pour ce faire, il est impératif de reconnaître, de respecter et d’intégrer la souveraineté autochtone dans les politiques et les pratiques partout au Canada.

Dans le cinquième et dernier volume de la série Réflexions de jeunes leaders autochtones sur la réconciliation, de jeunes Autochtones offrent leurs points de vue et leurs recommandations sur la promotion de la souveraineté et de l’autogouvernance. En s’attaquant aux dialogues étroits et restreints sur la souveraineté autochtone, ces leaders réorientent la conversation et demandent à tout le Canada et Canadiennes de se joindre à eux pour ouvrir la voie commune vers la réconciliation.

Une définition inclusive de la souveraineté

Pour les jeunes Autochtones, la souveraineté signifie exercer leur libre arbitre tout en vivant en harmonie avec l’univers spirituel et le milieu naturel.

Selon eux, la souveraineté autochtone est définie ainsi…

« … assumer la responsabilité de leur relation à la terre, envers les êtres animés et inanimés, et les uns envers les autres. La souveraineté consiste notamment à avoir la liberté de s’exprimer et d’incarner leur identité culturelle sans que quiconque y porte atteinte, en ayant les ressources et les espaces nécessaires pour ce faire. Enfin, la souveraineté signifie la capacité de fixer des limites et de faire en sorte qu’elles soient respectées. Cette capacité se manifeste dans l’autorité exercée sur le sort qui est réservé à leurs terres traditionnelles, à leur communauté, à leurs proches (humains et non-humains) et à eux-mêmes. »

Une vision de la souveraineté autochtone

Actuellement, les mesures nécessaires pour concrétiser leur vision ne sont pas en place. Comment alors combler le fossé entre l’aspiration et la réconciliation réelle?

Cela passe par les quatre mesures suivantes :

• Respecter la souveraineté des peuples autochtones et leurs relations avec la terre.
• Favoriser une autogouvernance communautaire.
• Assurer la réciprocité en honorant le statut de nation des Autochtones.
• Assumer ses responsabilités en s’engageant sur la voie de la vérité et de l’apprentissage.

Comment les secteurs privé, public et à but non lucratif peuvent-ils collaborer pour faire progresser la souveraineté autochtone?

• Reconnaître et affirmer la souveraineté autochtone.
• Promouvoir des environnements qui accueillent les identités autochtones et exploitent le potentiel.
• Remettre la prise de décisions concernant les terres entre les mains des Nations autochtones et partager le territoire.
• Faire place à des formes de gouvernance autochtone dirigées par les communautés, qui réorientent et soutiennent l’autodétermination.
• Adopter des ICP et des mesures des progrès dirigés par les Autochtones.
• Affirmer et respecter les traités.
• Faire avancer la reconnaissance judiciaire du droit autochtone et son interprétation.
• Collaborer de Nation à Nation.
• Faire de la place à la tradition orale autochtone.
• Assumer sa responsabilité personnelle et assurer l’inclusion de valeurs autochtones.

Apprenez comment dans notre plus récent rapport

Prochaines étapes de notre parcours

Pour de nombreux jeunes Autochtones au Canada, la véritable réconciliation signifie qu’ils peuvent regarder autour d’eux et voir des exemples de leurs propres valeurs, et que le monde dans lequel ils vivent est aussi un reflet de leurs valeurs. Grâce aux jeunes voix autochtones qui ouvrent la voie, nous pouvons élargir la voie commune vers la réconciliation.

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