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L’économie spatiale canadienne pourrait valoir 40 milliards de dollars d’ici 2040

Selon un nouveau rapport de Deloitte Canada, le pays doit se doter d’une stratégie audacieuse en matière de politique publique afin d’améliorer sa situation dans le secteur spatial, un impératif stratégique pour une économie plus prospère

Toronto, le 22 janvier 2024 – Un nouveau rapport de Deloitte Canada, préparé en collaboration avec Espace Canada, indique que le Canada est bien positionné pour tirer avantage des occasions économiques considérables du secteur spatial mondial. Pour tirer parti des avancées récentes de celui-ci, le Canada doit se doter d’une stratégie judicieuse, durable et bien exécutée. Le rapport, Aller au-delà : une économie spatiale canadienne de 40 milliards de dollars d’ici 2040, analyse la place qu’occupe le secteur spatial dans l’économie canadienne actuelle, son potentiel de croissance et sa capacité de contribuer davantage à la prospérité du pays.

« Le domaine de l’espace est un domaine d’exploration et de découverte grandiose, mais c’est beaucoup plus que cela, explique Scott Streiner, conseiller principal de Deloitte Canada. Les actifs et services spatiaux sont devenus des infrastructures essentielles et, sur le plan stratégique, il est impératif que le Canada améliore sa situation dans le secteur spatial. Dans l’intérêt de la compétitivité économique et de la productivité du pays, et pour assurer la sécurité nationale et les services essentiels aux citoyens, le Canada doit être énergique et déterminé dans la nouvelle course à l’espace. C’est maintenant le moment d’agir, de tirer parti de ces progrès, de mobiliser nos moyens et nos ressources, et de veiller à ce que l’économie spatiale canadienne atteigne une valeur de 40 milliards de dollars d’ici 2040. »

L’activité spatiale connaît une croissance sans précédent, et l’espace devient essentiel pour les économies et les sociétés modernes, la sécurité nationale et l’action climatique. Il offre des occasions extraordinaires aux entreprises, aux investisseurs et aux nations. Aussi impressionnant qu’il puisse paraître, le secteur spatial canadien compte uniquement pour 1 % de l’économie spatiale mondiale actuelle, alors que l’économie du pays, elle, compte pour environ 2 % du PIB mondial.

Selon le rapport, le Canada, troisième pays à faire la conquête de l’espace, a perdu du terrain face à d’autres qui, grâce à des mesures ambitieuses, se sont rapidement taillé une place dans l’espace. Cela dit, le rapport indique également que le Canada peut reprendre du terrain et occuper, dans le marché spatial mondial, une place comparable à celle qui est sienne dans l’économie mondiale en général. Il faut cependant y mettre la volonté et l’attention nécessaires, et se doter d’une stratégie adroitement exécutée. De plus, comme le secteur spatial est essentiellement axé sur la recherche et exerce une incidence mondiale, sa croissance pourrait aider le Canada à relever les défis de longue date en matière d’innovation, d’expansion et de productivité.

« Le secteur spatial offre des occasions économiques extraordinaires pour le Canada et donne naissance à des innovations qui peuvent nous aider à résoudre des enjeux d’importance critique à l’échelle mondiale, tels que les changements climatiques et les inégalités des pays face à ces changements. Qui plus est, ces innovations peuvent améliorer la situation du Canada en matière de défense et de sécurité, souligne Brian Gallant, PDG d’Espace Canada. Le rapport de Deloitte montre bien que nous avons à la fois l’expérience et l’ingéniosité nécessaires pour profiter de la croissance du secteur spatial mondial, et le Canada devrait traiter cette question comme une priorité. L’écosystème spatial canadien ne demande rien de mieux que de faire partie des acteurs qui piloteront les efforts déployés pour que l’économie spatiale canadienne atteigne une valeur de 40 milliards de dollars d’ici à 2040, tout en veillant à ce que les avancées réalisées dans le domaine de l’espace se traduisent par des avantages concrets pour les Canadiens et les peuples ailleurs dans le monde. »

Malgré l’augmentation de l’activité commerciale, l’espace demeure un domaine dans lequel les politiques et les programmes publics – ainsi que les choix que font les gouvernements relativement à l’achat et à la fourniture de leurs propres services – ont un effet démesuré sur les entreprises privées. Pour exploiter le plein potentiel du secteur spatial, des politiques publiques ciblées et efficaces sont nécessaires. Le rapport présente plusieurs recommandations afin d’aider le secteur spatial canadien à prospérer, notamment :

  • Renforcer la gouvernance. L’espace est un domaine stratégique transversal qui nécessite la mise en place d’un dialogue continu entre les organisations et l’exécution de stratégies de façon coordonnée, cohérente et à long terme. Les politiques et programmes canadiens doivent être dirigés par un organisme national intégré qui exigera un leadership soutenu à partir des plus hauts échelons.
  • Moderniser le cadre juridique. Le cadre législatif et réglementaire régissant l’activité spatiale du Canada a un besoin urgent de modernisation. En s’appuyant sur les résultats des consultations sur l’établissement d’un cadre réglementaire clair pour l’espace et des enseignements tirés de l’expérience d’autres pays, le Canada peut accélérer sa progression et maximiser l’harmonisation à l’échelle internationale.
  • Promouvoir la collaboration. La collaboration entre le secteur privé, le milieu universitaire et les gouvernements peut servir de moteur à l’innovation. Différentes mesures peuvent être prises pour favoriser cette collaboration, notamment créer une plateforme virtuelle permettant aux entreprises et aux chercheurs d’échanger, faciliter la collaboration entre les scientifiques gouvernementaux et les acteurs du secteur privé, et rendre les laboratoires et les installations d’essai du gouvernement accessibles aux entreprises du secteur spatial en démarrage à un coût nominal.

L’activité spatiale sera une pierre angulaire de l’économie nationale et mondiale au cours du prochain siècle, et les secteurs public et privé du Canada ont la possibilité d’être des acteurs de premier plan. Le temps est venu d’agir.

Cliquez ici pour consulter le rapport.

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