Accéder au contenu principal

Deloitte Canada prévoit un repli des prix du pétrole brut au début de 2022

Les prix du gaz naturel devraient demeurer élevés en raison de la demande plus élevée

Calgary, le 5 janvier 2022 – Les prix du pétrole brut devraient être plus faibles au début de 2022 comparativement aux valeurs solides observées dans l’ensemble en 2021. Selon les dernières prévisions du groupe Évaluation des ressources et services-conseils de Deloitte Canada, cette baisse attendue est attribuable à l’augmentation de l’offre mondiale à mesure que les investissements reprennent dans le secteur, jumelée aux préoccupations liées à l’incidence que pourrait avoir un nouveau variant de 'COVID-19' sur la demande mondiale. Le rapport indique que la mise en marché de pétrole brut provenant des réserves stratégiques de plusieurs pays et l’augmentation de la production prévue par les États membres de l’OPEP+ devraient exercer une pression à la baisse sur les prix du pétrole au cours du premier trimestre de l’année. Les prix du gaz naturel devraient toutefois demeurer plus élevés dans un contexte de demande croissante et d’approvisionnements restreints.

« La baisse des prix du pétrole brut que nous avons commencé à observer au cours des dernières semaines de 2021 se poursuivra probablement pendant un certain temps à mesure que d’autres approvisionnements seront acheminés vers le système, a déclaré Andrew Botterill, leader national du secteur Pétrole, gaz et produits chimiques de Deloitte Canada. L’utilisation des réserves stratégiques pour tenter de faire baisser les prix est une tactique inhabituelle, mais comme la production nationale de pétrole aux États-Unis est toujours inférieure aux niveaux d’avant la pandémie, c’est une façon pour les gouvernements de tenter de modérer la hausse du coût des produits pétroliers, comme l’essence, qui s’ajoute aux préoccupations concernant l’inflation. »

Les prévisions indiquent que l’augmentation de la production canadienne de pétrole brut, conjuguée à la production additionnelle de l’OPEP+, a creusé l’écart entre les prix du WCS et ceux du WTI de près de 200 % depuis novembre 2020, les rapprochant ainsi des valeurs historiques. Cet écart dans les prix du pétrole devrait demeurer important tant que nous continuerons d’observer une croissance concurrentielle de la production de pétrole lourd au Canada.

Bien que le rapport mette en évidence une baisse récente des prix du gaz naturel en Amérique du Nord, il indique que les prix devraient demeurer élevés au cours des mois d’hiver par rapport à l’année dernière. Pendant ce temps, en Europe, le manque d’approvisionnement et la baisse des niveaux de stockage ont entraîné une hausse des prix à des sommets jamais atteints ou à des niveaux se rapprochant de ces sommets. La croissance des exportations de GNL est considérée comme un facteur majeur de la demande de gaz naturel aux États-Unis, la demande de gaz d’alimentation aux installations de GNL de la côte du golfe du Mexique des États-Unis ayant atteint un niveau record de 11,2 Gpi3/jour en novembre. L’AIE indique que les États-Unis devraient devenir cette année le plus grand exportateur de gaz naturel au monde, devant l’Australie et le Qatar, alors que le pays continue d’accroître sa capacité de liquéfaction.

« La croissance de la capacité de liquéfaction des États-Unis se poursuit à un rythme rapide. Les projets déjà approuvés auront pour effet de presque tripler la capacité actuelle de 11,4 milliards de pieds cubes par jour, et plusieurs autres projets sont en attente d’approbation des autorités de réglementation, a ajouté M. Botterill. Cette situation contraste avec celle des producteurs de pétrole brut américains qui hésitent à investir dans l’augmentation de leur niveau de production en raison de l’incertitude concernant la croissance de la demande de pétrole et de la pression pour atteindre les cibles de réduction des émissions de CO2. »

Les dernières prévisions de Deloitte comprennent également une évaluation de l’incidence de la décarbonation sur le secteur canadien du pétrole et du gaz, soulignant que les sociétés pétrolières et gazières sont en excellente position pour contribuer plus que toute autre à la réduction du carbone. Cela nécessitera des investissements considérables dans des projets d’infrastructure pour stocker du carbone, étendre l’utilisation de l’hydrogène et créer des biocarburants. Les secteurs public et privé devront tous deux soutenir ces initiatives, et les gouvernements à tous les niveaux devront trouver des moyens d’atténuer les risques pour les investisseurs.

« De nombreuses entreprises du secteur ont le capital et les ressources nécessaires pour faire des investissements importants afin de financer des projets de décarbonation, ainsi que l’expérience technique et commerciale pour mettre en œuvre de grands projets d’ingénierie complexes, a mentionné M. Botterill. Il est important que les gouvernements et les investisseurs tirent parti de l’élan déjà créé par le secteur pétrolier et gazier si le Canada veut respecter son engagement à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. »

Pour connaître les prévisions complètes de Deloitte sur les prix du pétrole et du gaz et son évaluation de l’incidence des engagements en matière de décarbonation sur les investissements dans le secteur canadien du pétrole et du gaz, visitez notre site web.

Nos réflexions