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Deloitte Canada prédit des prix plus élevés pour le pétrole brut canadien en 2024

Les prix du gaz naturel ne devraient pas augmenter tant que la capacité d’exportation additionnelle ne sera pas disponible

Calgary, le 3 avril 2024 – Selon les plus récentes prévisions du groupe Évaluation des ressources et services-conseils de Deloitte Canada, les prix du pétrole brut devraient rester relativement stables en 2024 à l’échelle mondiale, mais pour les producteurs canadiens, ils devraient augmenter lorsque le pipeline Trans Mountain Expansion (TMX) sera mis en service plus tard cette année. Le maintien des baisses importantes de la production par les grands producteurs mondiaux et le ralentissement de la demande sont considérés comme les principaux facteurs protégeant les prix mondiaux contre la volatilité.

« Les récentes annonces des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) indiquant le maintien des réductions de la production au moins jusqu’à la fin de juin nous portent à croire que les marchés du pétrole demeureront stables au cours des prochains mois, affirme Andrew Botterill, leader national, Pétrole, gaz et produits chimiques, Deloitte Canada. Même avec ces baisses, l’offre mondiale de pétrole a continué de répondre à la demande, malgré plusieurs tensions géopolitiques en cours, ce qui contribue à stabiliser les marchés du pétrole. »

M. Botterill ajoute toutefois que Deloitte s’attend à une hausse du prix du Western Canadian Select (WCS), car l’écart qui le sépare du West Texas Intermediate (WTI) se rétrécira lorsque TMX invitera les producteurs canadiens à amorcer le remplissage de la canalisation. Selon lui, plusieurs exploitants de sables bitumineux disent se préparer à accroître leurs activités de forage et leurs dépenses en immobilisations en prévision de la mise en service du pipeline, ce qui stimulera les exportations canadiennes de pétrole brut vers des marchés autres que les États-Unis.

Les producteurs de gaz naturel du Canada devraient également accroître leur capacité d’exportation au cours des prochaines années lorsque de nouvelles installations d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) verront le jour. Ce nouveau débouché, combiné à l’augmentation des exportations de GNL par les États-Unis, pourrait faire grimper les prix du gaz naturel en Amérique du Nord, qui sont demeurés inférieurs aux prévisions cet hiver en raison des températures chaudes pour la saison.

« Le secteur canadien du pétrole et du gaz affiche un certain optimisme cette année, mais cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de volatilité pendant que le système s’adapte à sa nouvelle capacité », déclare M. Botterill.

La crainte de plus en plus grande que l’approvisionnement en eau soit restreint en raison des conditions de sécheresse dans certaines régions de l’Ouest canadien pourrait avoir d’importantes répercussions sur le secteur. Deloitte fait remarquer que la production de pétrole et de gaz au Canada est fortement tributaire de l’eau douce, mais que certains organismes de réglementation limitent déjà l’accès à l’eau en raison des conditions de sécheresse persistantes de l’an dernier et d’une couverture de neige inférieure à la moyenne dans les montagnes durant l’hiver.

« Les entreprises devront adapter leurs stratégies pour gérer les restrictions accrues visant l’approvisionnement en eau qu’elles utilisent pour leurs activités, ajoute M. Botterill. La tâche ne sera pas facile, mais en définitive, c’est la bonne chose à faire, tant pour les entreprises que pour les collectivités environnantes. »

Pour consulter les prévisions complètes de Deloitte sur les prix du pétrole et du gaz et son analyse détaillée de l’incidence des conditions de sécheresse sur l’essor du secteur pétrolier et gazier en 2024, visitez cette page.