Nous voyons apparaître à travers le monde des titres de journaux sur la satisfaction au travail et les niveaux de productivité des collaborateurs qui chutent, tandis que les cas de burn-out et d’absentéisme augmentent. Nous constatons également ce phénomène en Belgique, certes de manière plus modérée : alors que le marché est aujourd’hui en pleine évolution et que les organisations veulent attirer de nouvelles forces, les salariés post-COVID ont d’autres attentes et optent plus souvent pour un nouvel employeur. Nous constatons également que la pandémie de COVID a sonné l’alarme sur la santé et le bien-être des salariés. L’attrait de nouveaux talents ainsi que l’engagement dans la rétention, la résilience mentale et le bien-être des travailleurs figurent dès lors parmi les priorités de nombreuses organisations.
Aux États-Unis, ladite « Great Resignation », qui voit les salariés quitter leur travail en masse, ne montre actuellement aucune forme de ralentissement. Nous ressentons également ce phénomène dans une moindre mesure sur notre marché du travail. Nonobstant le fait qu’un plus grand nombre de nouveaux contrats de travail ont été conclus en 2021 par rapport à 2020, un plus grand nombre de contrats de travail ont également été résiliés. À cet égard, il est frappant de constater que l’initiative vient principalement du salarié et non de l’employeur.
Les organisations doivent donc innover pour se démarquer en tant qu’employeur attractif sur ce marché du travail concurrentiel. Cela va de la recherche d’une excellente expérience du candidat au recrutement de profils atypiques, sous la devise « select for values and hire for potential » (sélectionnez pour les valeurs et embauchez pour le potentiel).
En outre, il est tout aussi important de développer une politique de rétention avant-gardiste afin de garder les salariés dans l’organisation. En intégrant le modèle ABC de la motivation, les organisations peuvent répondre aux motivations intrinsèques des salariés : autonomie dans l'organisation et l’exécution du travail, implication dans l’organisation et soutien des salariés dans le développement des compétences appropriées pour l’exercice d’une fonction.
En examinant les motivations intrinsèques, nous constatons que les salariés ne regardent pas seulement le volet financier, mais l’ensemble de la récompense ou le « Total Reward » que les organisations offrent : salaire et avantages extralégaux, complétés d’initiatives répondant au développement personnel et à un environnement de travail optimal et flexible.
Les salariés espèrent également que leur employeur accorde de l’importance à la diversité, à l’égalité et à l’inclusion. À cet égard, il n’est pas seulement important de l’exprimer, mais également de le ressentir effectivement au sein de l’organisation.
Le bien-être et la résilience des salariés sont la priorité numéro 1 des responsables RH européens. Ceci ressort d’une étude récente de SD Worx.
À cet égard, il est important que les organisations approfondissent tous les aspects favorisant le bien-être de leurs salariés. Pensez à l’aide et au soutien des salariés pour développer un équilibre durable entre la vie professionnelle et la vie privée. Vous pouvez par exemple créer des environnements de travail hybrides, organiser des réunions sous la forme d’une promenade, offrir un coaching en fonction de la santé et du bien-être, offrir des journées de santé mentale ou des temps libres que les salariés peuvent utiliser pour organiser des activités de bénévolat au profit de la communauté.