Créations et défaillances d'entreprises
Le point de situation à fin septembre 2024
Principaux constats
- Sur les neuf premiers mois de l'année 2024, le nombre de créations d'entreprises a chuté de 16,1 % par rapport à la même période de janvier à septembre 2023. En glissement annuel à septembre 2024, les créations d'entreprises enregistrent une baisse de 11,4 %. Cette diminution concerne toutes les régions.
- La défaillance annuelle des entreprises, à septembre 2024, a enregistré une progression de 20,0 %. Sur les neuf premiers mois de l'année 2024, le nombre de défaillances a augmenté de 14,8 % par rapport à la même période en 2023.Concernant la dimension climatique, les secteurs d’activités à risque de transition modéré présentent une moyenne des taux de défaillance annuel plus faible (0,19%) par rapport à celle observée pour les autres niveaux d’exposition au risque climatique (entre 0,4% et 0,5%).
Créations d’entreprises – Septembre 2024
Sur les neuf premiers mois de l'année 2024, le nombre de créations d'entreprises a chuté de 16,1% par rapport à la même période de janvier à septembre 2023. En glissement annuel à septembre 2024, les créations d'entreprises enregistrent une baisse de 11,4%. Cette diminution concerne toutes les régions, elle atteint notamment 7,8% en Île-de-France, 15,6% en Provence-Alpes-Côte d'Azur, et 13,75% en Pays de la Loire.
Table 1 - Chiffres clés des créations à septembre 2024
Bien que la création d'entreprises ait connu un ralentissement au cours des neuf premiers mois de 2024 par rapport à 2023, elle se maintient à des niveaux comparables à ceux des années 2021 et 2022, et bien plus élevés qu’aux niveaux atteints durant les années pré-Covid.
Figure 1 - Nombre cumulé des créations pour les générations 2017 à 2024 par année glissante
Cette tendance à la baisse des créations sur l’année glissante est caractérisée par des disparités sectorielles : à septembre 2024, la création d'entreprises connaît une baisse marquée dans les secteurs des activités immobilières (-27%), de l'hébergement et de la restauration (-29%), et de la construction (-16%), en revanche, elle enregistre une forte croissance dans les secteurs des transports et de l'entreposage (+15%) et de l'administration publique (+18%).
Figure 2 - Nombre des créations annuelles par secteur à septembre 2024
Défaillances d’entreprises – Septembre 2024
La défaillance annuelle des entreprises, à septembre 2024, a enregistré une progression de 20,0%. Sur les neuf premiers mois de l'année 2024, le nombre de défaillances a augmenté de 14,8% par rapport à la même période en 2023.
Table 2 - Chiffres clés des défaillances à septembre 2024
Le nombre de défaillances d'entreprises atteint 59 586, en glissement annuel à septembre 2024, son plus haut observé depuis 2017.
Figure 3 - Nombre cumulé des défaillances pour les générations 2018 à 2024 par année glissante
La hausse des défaillances est généralisée sur l'ensemble du territoire français sur l'année glissante d'octobre 2023 à septembre 2024, avec un pic observé à +30,5% pour l'Île-de-France.
Figure 4 - Défaillances sur l’année par région à septembre 2024
Légende : plus les défaillances d’entreprises sur l’année ont fortement augmenté (taux de variation indiqué en dessous du nombre de défaillances), plus la couleur de la région tend vers le vert foncé.
En glissement annuel à septembre 2024, les défaillances sont les plus nombreuses dans le commerce (12 938), la construction (11 930) et l'hébergement-restauration (7 985). Les plus fortes augmentations sur un an sont enregistrées dans le secteur de l'immobilier (+53%) et la production et la distribution d'eau (+44%).
Figure 5 - Défaillance annuelle par secteur d’activité à septembre 2024
Par région et secteur d’activité, les défaillances, en glissement annuel, progressent fortement en Ile de France dans le commerce (+19%) et la construction (+28%), en Normandie dans le secteur de l'hébergement et de la restauration (+26%) et de l’industrie manufacturière (+15%).
Table 3 - Gros plan sur les secteurs d’activité les plus impactés par la défaillance à septembre 2024
*Cet indicateur représente le nombre de trimestres sur l'année écoulée durant lesquels la défaillance trimestrielle dépasse la défaillance trimestrielle historique
**Afin d’éviter de biaiser le classement, seules les régions avec un nombre de défaillance en glissement annuel supérieur à 300 sont représentées pour ce palmarès
Les PME et ETI de moins de dix ans d’ancienneté affichent des taux de défaillance annuels moyens plus élevés, la tendance est globalement à la hausse par rapport à la période annuelle précédente. Pour ces entreprises, les taux de défaillance avoisinent 0,63% pour les PME et plus 0,7% pour les ETI en 2024.
Table 4 - Taux de défaillance annuel par type et ancienneté d’entreprise
Créations et défaillances d’entreprises et risque de transition climatique
En analysant les différents secteurs selon leur sensibilité au risque de transition climatique, les tendances de création et de défaillance d'entreprises mettent en évidence les éléments suivants :
- Parmi les secteurs affichant une forte dynamique de création, le secteur de la « restauration et de l'hébergement touristique », a risque de transition modérée, a enregistré 65 975 nouvelles entreprises, soit une augmentation de 34% par rapport à l’année précédente, représentant ainsi le taux de croissance le plus élevé parmi tous les secteurs. En revanche, le secteur de « l'entreposage, des services auxiliaires des transports et du courrier », avec une exposition plus significative au risque de transition, a connu une baisse de 20% des créations sur la même période, la diminution la plus marquée parmi tous les secteurs (figure 6).
- Les secteurs moyennement exposés au risque de transition climatique affichent, en moyenne, des taux de défaillance annuels plus bas que ceux des secteurs fortement exposés. Par exemple, le secteur du numérique et des médias, avec une exposition modérée, présente un taux de défaillance de 0,4%, inférieur à celui du secteur de la fabrication de produits métalliques (1%), très exposé au risque de transition, et également inférieur à celui de l'industrie alimentaire (1,5%), avec une exposition significative (figure 7).
Figure 6 - Nombre de créations annuelles et taux de croissance annuel à septembre 2024 par secteur d’activité et niveau d’exposition au risque de transition
*Le niveau d'exposition au risque de transition est défini suivant une méthodologie interne et un regroupement affiné des secteurs d'activité
Légende : plus les créations d’entreprises sur l’année ont fortement augmenté, plus la couleur de la région tend vers le bleu foncé.
Figure 7 - Taux de défaillance annuelle à septembre 2024 par secteur d’activité et niveau d’exposition au risque de transition
* La moyenne des taux de défaillance sur l'horizon annuel des secteurs d'activités avec un niveau d'exposition au risque de transition modéré
Présentation de la base de données des analyses sectorielles
La base de données des analyses sectorielles est une base de données comprenant les historiques des créations (~25 millions d’enregistrements) et de défaillances d’entreprises (~10 millions d’enregistrements), ainsi que des caractéristiques de segmentation. Les principaux cas d’usage de cette base sont :
- Identifier les potentiels de développement d'un secteur d'activité ou d'une région en suivant la dynamique des créations d’entreprises
- Percevoir de la vitalité de l’économie et les évolutions de modèles économiques via les indicateurs liés aux défaillances d’entreprises
- Analyser la relation entre les enjeux de transition énergétique et la dynamique de marché des entreprises
- Réaliser des analyses spécifiques sur un portefeuille client en termes de risques ESG
