Conscients que l’IA sera la clé pour accéder à des positions de leaders, les pionniers interrogés indiquent qu’ils dépensent de plus en plus dans ce domaine. Au niveau mondial, 47% ont d’ores-et-déjà prévu d’augmenter ce budget de plus de 10% au cours de la prochaine année fiscale.
Pour accélérer l’industrialisation de l’IA et investir sur la transformation de leur organisation, les répondants recourent significativement à l’externalisation et aux partenariats. 57% des répondants français utilisent déjà les fonctionnalités IA de logiciels d’entreprise tels que Salesforce Einstein ou S4 Hana (40% prévoient de le faire), et 51% codéveloppent leurs solutions avec des sociétés de service. La tendance au co-développement n’en est qu’à ses prémices, puisque 91% des répondants au niveau global prévoient d’y avoir recours ou y ont déjà recours.
Les entreprises ont gagné en maturité et pris conscience des bénéfices potentiels de l’IA sur leur compétitivité et sur leur organisation.
Souligne Mathieu Colas, Associé Conseil
Si l’amélioration des produits et services est identifiée comme étant le premier bénéfice de l’IA, l’optimisation des opérations internes monte en puissance par rapport à la précédente édition et se positionne ainsi dans le top 3 des bénéfices dans l’ensemble des secteurs d’activité, à l’exception des Médias et Divertissements.
L’optimisation des opérations internes par l’IA est un levier puissant pour fédérer les investissements au sein des groupes, compte tenu de la priorité donnée systématiquement à ce levier, et des synergies réalisables : partage de données pour mieux éduquer les algorithmes, mutualisation des développements de solutions, partage de retours d’expérience sur l’adoption, rotation des experts entre géographies.
L’IA investit aussi bien nos produits et services à destination de nos clients, que nos propres processus internes.
Déclare un Chief Data Officer français
Si l’intégration de l’IA dans les processus métiers et la mise en qualité des données sont les deux premiers challenges identifiés, deux risques doivent être adressés : les vulnérabilités cyber induites par l’IA et la prise de décisions stratégiques biaisée par l’IA.
L’intégration proactive des problématiques de cyber sécurité dans le cadre des projets d’Intelligence Artificielle devient la norme, quels que soient les secteurs d’activité. Deux secteurs ressortent en tête : les Services financiers et assurances, ainsi que les produits et services industriels.
La cybersécurité, la réglementation, les contraintes techniques sont autant d’impératifs à considérer lorsqu’on traite de sujets d’IA.
Annonce un Chief Data Officer français
Contrairement aux années précédentes, où les data scientists étaient positionnés en numéro 1 dans le classement des compétences IA les plus recherchées, deux nouvelles compétences ressortent fortement : les chercheurs en IA ainsi que les développeurs. Cette forte demande de développeurs est révélatrice d’un besoin de concrétisation des projets d’IA au-delà des POCs, au travers d’une intégration au sein des SI ou dans des applications clients.
Les pays les plus matures investissent sur la formation pour préparer leur organisation et minimiser les impacts sociaux à venir. Souvent adossées aux programmes de formations, les AI Factories deviennent la norme dans l’ensemble des secteurs d’activité. Ces centres d’excellence permettent de développer des communautés de talents disséminés dans les organisations, de mutualiser les investissements et de favoriser le partage d’assets et de données.
Il existe un réel besoin de sensibiliser les métiers et les DRH sur la problématique du Future of Work, pour mieux capturer les gisements d’optimisation de la performance et préparer l’organisation et nos talents.
Déclare un Chief Data Officer français