Perspectives

L’avenir de la productivité 2013

Comblez l’écart de perception

Selon Deloitte, des attitudes et perceptions expliqueraient le sous-investissement des entreprises canadiennes dans leur productivité et leur croissance.

En dépit de 30 années de réformes politiques et de nouveaux incitatifs, la productivité du Canada ne connaît toujours pas une croissance aussi rapide que celle des États-Unis et de plusieurs autres pays.

  • La croissance du produit intérieur brut (PIB) par travailleur du Canada était de 78 % de celle des États-Unis en 2011.
  • La croissance de la productivité annualisée du Canada de 0,7 % (2001-2009) situe le Canada dans le dernier quartile de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE).
  • En dollars, le travailleur américain moyen génère 13 $ de plus par heure que le travailleur canadien moyen. Le Norvégien moyen génère 29 $ de plus par heure.

Pourtant, les entreprises canadiennes n’investissent pas les sommes nécessaires en innovation et productivité pour assurer leur prospérité.

  • L'investissement des entreprises privées en recherche et développement (R&D) ne totalise que seulement 1 % du PIB du Canada. Cela correspond à moins de la moitié de ce que les entreprises américaines consacrent à la R&D.
  • Tout comme les sociétés américaines, les entreprises canadiennes investissent 65 % de leur budget en machinerie et outillage par travailleur, de même que 53 % de leur budget dans les technologies de l'information et des communications (TIC) par travailleur.

Nous avons découvert que 36 % des entreprises canadiennes ne soupçonnent pas leurs sous-investissements.

Notre recherche indique que les attitudes et perceptions des entreprises sont essentielles à la compréhension des raisons de la difficulté du Canada à combler son écart de productivité.

Trop confiantes

  • 36 % des entreprises canadiennes sont trop confiantes : elles pensent qu’elles investissent davantage que leurs pairs alors que ce n’est pas le cas. En fait, elles investissent en deçà de la moyenne pour leur taille et secteur.

Statiques

  • Une plus petite proportion d’entreprises canadiennes sont statiques : elles savent qu’elles investissent moins qu’un bon nombre de leurs pairs et elles acceptent ce fait. Elles mènent souvent leurs activités dans un créneau ou dans un marché local où la pression de la concurrence est faible.
  • Les entreprises trop confiantes et statiques ne répondent pas aux politiques et incitatifs, car elles les jugent inapplicables ou non nécessaires.

Dynamiques

  • On compte un bon nombre d'entreprises canadiennes qui investissent davantage que leurs pairs dans l'amélioration de leur productivité, et ce, en connaissance de cause. Ces entreprises dynamiques sont fortement optimistes, innovatrices et désireuses de courir des risques.
  • Les entreprises dynamiques sont parfaitement conscientes de leur environnement concurrentiel et maintiennent des niveaux élevés d'investissement.

Notre recommandation : pour combler l’écart de productivité, comblez l’écart de perception

Pour stimuler les entreprises canadiennes, nous devons changer leurs perceptions. Pour ce faire, elles ont besoin de renseignements opportuns et justes sur leur environnement concurrentiel et sur la façon de se mesurer aux autres entreprises.

  • Les entreprises doivent accorder une plus grande attention aux données sur la concurrence. Pour prendre des décisions judicieuses, les entreprises doivent comprendre comment leurs investissements se mesurent à ceux de leurs concurrents.
  • Elles devraient utiliser ces données pour leur planification. Avec une analyse comparative adéquate, les entreprises peuvent avoir plus confiance que leurs décisions les aideront à mener une concurrence efficace.
  • Elles devraient passer à l’action maintenant. Les entreprises devraient mener des analyses concurrentielles et rechercher des occasions de se mesurer à leurs pairs.

Découvrez les dernières perspectives sur les défis de la productivité canadienne dans le rapport L’avenir de la productivité - L’heure du réveil pour les entreprises canadiennes.

L’avenir de la productivité 2014

Exportation avisée pour les entreprises canadiennes

Deloitte s’est basé sur les perspectives de 46 exportateurs chevronnés pour créer une démarche appelée « exportation avisée ». Lisez notre rapport.

Merci de votre intérêt pour le contenu de recherche et de leadership éclairé de Deloitte. Veuillez communiquer avec nous pour obtenir des éditions antérieures du présent rapport. 

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